Réconciliation et Bénédiction de l’église de Juvardeil en 1707.

Le quatorzieme jour du mois de septambre mil sept cent sept la reconciliation et bénédiction de l’église de Juvardeil de ce dioceze qui a été pollué par l’effusion de sang a eté faite par vénérable et discret Messire Pierre CARRÉ prestre curé de Soulaire qui a eté commis pour faire laditte reconciliation par monseigneur l’illustrissime et reverendissime Messire Michel PONCET eveque d’Angers, ladittte commission est signée du douzieme du presant mois par Mondit Seigneur et plus vas par Monsieur LUCAS. On y a observé les ceremonies prescrites par le rituel de notre dioceze, présents à la ditte cerémonier, Monsieur PARAGE curé dudit Juvardeil, Monsieur de BOISSY pretre docteur de Theologie de la feaulté d’Angers, Monsieur TOUCHET sacriste de laditte église, Monsieur COQUEREAU vicquaire de laditte paroisse sousignés et plusieurs autres. On a apris depuis que l’effusion n’etoit provoquée que par le nez et que ainsy selon les casuite, elle n’etoit pas pollué, ce qui eté faict dans le doute.

Le mot pollution signifie souillure. La pollution d’une église arrive quand on y a commis certaines profanations. Quand une église et tout autre lieu saint ont été pollués ou violés, on ne peut y célébrer les saints mystères ni y faire l’office divin qu’ils n’aient été réconciliés. On ne peut non plus consacrer une église qui a souffert une pollution après avoir été bénite, qu’on ne l’ait auparavant réconciliée. [Dict. de Droit canonique…]

Une église ou un lieu-saint peut être polluée ou violée de différentes manières, en particuler par une effusion de sang, néanmoins – et c’est le cas ici – si cette effusion est peu considérable ou si elle est accidentelle, on considère alors qu’il n’y a point de pollution.

Voir aussi la réconciliation d’un cimetière à Saint-Samson d’Angers en 1690.

Réconciliation au cimetière (Angers – 1690)