N comme Notre-Dame-d’Allençon

  1. Situation
  2. Mes ancêtres originaires de Notre-Dame-d’Allençon
  3. Histoires insolites à Notre-Dame-d’Allençon
  4. Notre-Dame-d’Allençon par Célestin Port

Situation

Notre-Dame-d’Allençon est une ancienne commune du Maine-et-Loire, devenue le 1er janvier 2017 une commune déléguée de la commune nouvelle de Terranjou qui regroupe Notre-Dame-d’Allençon, Martigné-Briand et Chavagnes. Elle est située dans le Saumurois, au sud-ouest des Alleuds.

Mes ancêtres originaires de Notre-Dame-d’Allençon

Notre-Dame-d’allençon est utilisé une cinquantaine de fois dans mon arbre et une bonne dizaine des mes ancêtres directs en sont originaires, en particulier les familles AMONNET et LEMERCIER.

Le 5 mars 1618, Marguerite LEMERCIER était baptisée à Notre-Dame-d’Allençon. C’est elle qui me fit découvrir cette paroisse qui m’était jusqu’alors totalement inconnue. Fille de Jean LEMERCIER et de Renée AMONNET, j’eus la sensation de les perdre aussitôt après les avoir trouvés ; en effet, à l’automne 1629, lors d’une épidémie de peste, Marguerite perd ses parents, sa grand-mère, ainsi que plusieurs de ses oncles et tantes.

Pierre AMONNET, le grand-père maternel de Marguerite LEMERCIER était marchand de blé et savait signer. Il est inhumé le 6 mai 1612, un mois seulement après sa mère, Madeleine DELAVAU, veuve de Pierre AMONNET, arrière-grand-père de Marguerite.

Les enfants de Marguerite LEMERCIER, qui a épousé André JALLETEAU vers 1638, seront baptisés à Faveraye-Mâchelles, mais l’une de ses filles, Marguerite JALLETEAU, épousera François PELÉ, le 5 septembre 1671 à Notre-Dame-d’Allençon où elle reviendra s’installer.

Quant à la grand-mère paternelle de Marguerite, elle portait un prénom qui n’est guère usité de nos jours : elle se nommait Thomasse LOISON.

Histoires insolites à Notre-Dame-d’Allençon

3 décembre 1649 – Gens d’armes en garnison

28 janvier 1651 – Baptême de réfugiés

11 juillet 1655 – Baptême de Philippe Antoine, Turc de nation

23 novembre 1673 – Le faux baptême d’un évêque.

5 août 1691 – Baptisé au passage

Notre-Dame-d’Allençon par Célestin Port

Allençon, arrondissement d’Angers (22 kil.), canton de Thouarcé (6 kil.). – Alintumne, 658 (Tardif, Cart. des Rois, n°15). – Lantionum villa, 680-707 (Gesta Epist. Cen.) – Lancian, 837 (Test. de saint Aldric). – Alençon, 1183 (Fontev. Saint-Calais). – Alenzum, 1186 ( Titres Grille, ch. orig.) – Alenthonius, Alençon, 1244 (Savigny, ch. 33, 35). – Notre-Dame d’Allençon, XVIIe, XVIIIe siècle (Cartes de Guyet et de Cassini).

Le village est sur une colline, près de la forêt de Brissac, dont partie couvre la commune, – entre Quincé (5 kil. 1/4), les Alleuds (3 kil.), Chavagnes (4 kil.), Faye (7 kil.) et Vauchrétien (5 kil.). – En dépendent les hameaux ou villages de la Prilière (1 kil.), Chanteloup (2 kil.), le Plessis (500 mètres), la Boîte (200 mètres), les Beugnons (1 kil.), les Bourdinières (3 kil.), les Landes (1 kil.), l’Ebaupin (3 kil.).

La route département n° 12 de Brissac à Vihiers traverse le bourg, d’où partent la route départementale n° 24 sur Gonnord, le chemin de grande communication n° 40 par les Alleuds sur Saint-Mathurin et divers chemins d’intérêt commun.

Naissent sur la commune les ruisseaux de Montayer ou de La Planche, de La Gruchère et de la Douve. V. Ces mots.

Superficie : 1361 hectares, dont 4 hectares 21 en vigne et 379 hectares en bois.

Population : En 1720-1726, 361 hab. – En 1790, 589 hab. – En 1826, 522 hab. – En 1831, 518 hab. – En 1836, 504 hab. – En 1841, 539 hab. – En 1846, 489 hab. – En 1851, 508 hab. – En 1856, 530 hab. – En 1861, 493 hab. – EN 1866, 530 hab.

Bureau de poste de Brissac. – Perception de Thouarcé.

Assemblée le dimanche qui suit la Nativité (8 septembre).

Mairie et maison d’école bâtie en 1848 par l’architecte Launay, d’Angers.

L’église (succursale, 5 nivôse an XIII) date des premières années du XIIe siècle. Portail en plein-cintre avec cordons jadis ornementés. La façade est maheureusement masquée par un balai ou galerie en bois. A droite au-dessus du porche, apparaît une petite colonne à chapiteau roman. – Clocher carré à fenêtres géminées, en plein-cintre ; le faîte couronné d’une ligne de modillons bizarres, têtes d’hommes bestiales ou d’animaux à face humaine, entremêlées de moulures variées. La cloche, bénie en 1574, porte les écussons et les noms, en majuscules romaines, de ses parrains, Jacques Delaroche, sieur de l’Orchère, et Charles Depiat, sieur de la Bellangerie (Rép. Arch. 1868, p. 226). – L’intérieur de l’édifice est complètement reconstruit, à l’exception d’une ou deux fenêtres qui ont conservé leur étroite et longue baie ouverte dans l’évasement de la pierre. La voûte du choeur porte la croisée d’ogive du XIIIe siècle. L’autel fut transformé à la romaine en 1761, par le curé, autorisé en même temps à démolir les cintres en pierre qui surplombaient et à lambrisser son église. En 1783, l’entrepreneur Jean Hunauld d’Angers, restaura le clocher et la flèche. – Dans la chapelle du transept, s’ouvre, à droite, une petite piscine du XVe siècle. – Deux tableaux informes représentent l’un saint Nicolas avec le baquet traditionnel, l’autre, saint Michel triomphant du dragon. – Un autre plus singulier (XVIIIe siècle), montre l’image du Purgatoire où brûlent des religieuses, tendant du milieu des flammes les mains vers le Christ et la Vierge qui trônent au ciel. Ce dernier doit provenir du prieuré voisin de Saint-Calais (V. ce nom), appartenant à Fontevraud.

La tradition populaire du pays est qu’une ville a existé là, mais la plupart des débris antiques ont été signalés le long de la voie de Brissac à Martigné, sur la commune de Chavagnes, notamment le célèbre Sacellum. V. Les Châtres. Tout à côté du bourg pourtant et aujourd’hui presque attenant à la mairie, un vaste emplacement en culture, dit le Grand Cimetière, V. ce nom, fournit chaque année de nombreuses tombes remplis de vases et de poteries communes, qu’on peut rapporter aux âges gallo-romains et qui attestent l’existence d’une population agglomérée. Un texte ignoré des historiens d’Anjou et qui nous paraît appliqué à tort par les écrivains manceaux à des localités du Maine, nous apprend qu’à cette époque la villa de Lançon ou Allençon, Lantionum, Lancian, ne faisait qu’une avec la villa de Chavagnes, sous le vocable commun de Notre-Dame et de Saint-Gervais, dont une partie est restée jusqu’à nos jours adhérente au nom d’Allençon. L’évêque Aglibert du Mans, à qui elle appartenait par usurpation, paraît-il, sur l’abbaye de Saint-Denis, les sépara, nam, antea Canania et Lantionum unum erat (Gesta Epist. Cenom.), pour donner Allençon au monastère de Saint-Calais, 680-707. Le testament de saint Aldric, un de ses successeurs, montre pourtant qu’elle lui appartenait encore un siècle plus tard, 837. Il est probable que par suite de quelque échange, le domaine en avait passé à l’évêché d’Angers. L’évêque Ulger la légua à son chapitre, en 1149. La cure resta à la nomination de la prébende Saint-Blaise du chapitre de Saint-Maurice ; la chapelle de Saint-Pierre était présentée par le seigneur de la paroisse, celle de Saint-Michel par le seigneur de l’Orchère.

La paroisse dépendait de l’archidiaconé d’Outre-Loire, du doyenné de Chemillé. En furent curés successivement : en 1670, Tonnelier ; – en 1682, Balthasar Rodolphe, fils du peintre Rodolphe, de son vrai nom Rodolphe Score (V. ce nom). – en 1692, De Sarazin ; – en 1693-1702, Rondeau ; – en 1705-1749, Pierre Jarry, auparavant curé de Charcé, qui se démit en faveur du vicaire son neveu, et se retira à Belligné-en-Faye, où il mourut en 1766, âgé de 91 ans ; – en 1750, Nicolas-Joseph Goupil, orginaire de Sainte-Croix d’Angers, mort en fonctions, le 23 avril 1781, âgé de plus de 60 ans. Une mention particulière lui est due pour se libéralités, envers son église qu’il dota de calice, chasubles, devants-d’autel, à ses dépens. Jean Dron, originaire de Coutures, vicaire de Vauchrétien, en faveur de qui avait résigné Goupil, eut à lutter, pour occuper la cure, contre Huault de la Bernardrie, qui en exerça les fonctions pendant deux ans jusqu’à sa nomination à celle de Craon (27 déc. 1782). Dron, mis en possession par arrêt du parlement du 2 août 1783, siégea jusqu’au 9 juillet 1791. Le 9 octobre, Brotier l’a remplacé comme curé constitutionnel. Son prédécesseur, Dron, réfractaire au serment, fut compris dans le convoi des prêtres déportés qui partit le 12 septembre 1792. Débarqué le 12 octobre suivant à Santander, il s’établit près de là à Astillero de Guarniso, où il attendit l’heure du retour, que sollicitèrent officiellement pour lui ses paroissiens.

L’histoire civile ne présente guère d’autres faits particuliers que le passage sur la route voisine, en 1565, du roi Charles IX, qui dîna le 5 octobre au château de l’Orchère.  » Pauvre village et petit château, » dit Roger. Une autre visite qui produisit autant d’émoi, fut la venue, en novembre 1771, d’un détachement de gardes de gabelles qui y prit séjour avec un lieutenant. Ces agents abhorrrés quittèrent la place au bout d’un ans, « sans avoir fait aucune capture, » et retournèrent à Thoaurcé, leur campement ordinaire.

La seigneurie d’Allençon appartenait au seigneur de la Motte-Angibert (V. ce nom), acquise en dernier lieu par les Brissac. Deux gentilshommes privilégiés seulement résidaient sur leurs terres en 1789, M. de la TOur-Landry et M. Châle, faisant valoir leurs fiefs. L’élève du gros bétail y était surtout pratiquée quoique les prairies manquassent. Beaucoup de pauvres d’ailleurs dans le pays, mais peu de mendiants.

La paroisse relevait jusqu’à la Révolution de l’élection et de la subdélégation d’Angers, et fut comprise d’abord, en 1787, dans le district de Brissac, puis, en 1790, dans celui de Vihiers et dans le canton de Chavagnes, rattachée au canton de Thouarcé en l’an IV, et, avec ce canton, à l’arrondissement de Saumur, puis, par la loi du 3 frimaire an VI, à celui d’Angers, de nouveau à celui d eSaumur par la loi du 28 pluviose en VIII, et une dernière fois à celui d’Angers en 1824. – En était agent municipal Forest, en l’an IV ; – Vallée, an VII. – Maires, Charles Drouet, 1 messidor an VIII ; – Philippe-Joseph-Augustin de Maillé, 2 janvier 1808 ; – Joseph Guérineau, 28 mai 1832 ; – René Tassis, 23 février 1847.


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