Bauné

  1. Mes ancêtres originaires de Bauné
  2. Petites histoires insolites à Bauné
  3. Bauné selon Célestin Port, Dictionnaire Historique du Maine-et-Loire, 1878.
  4. Quelques lieux-dits

Mes ancêtres originaires de Bauné

FichiersABRINARDHEURTELOUMENOUROGERSURGET

Familles (Lien vers Geneanet)

ABRINARDABRIBARDALLEAUMEBEUSNARDBOISARDCHARDON – DABURON – DESTRICHÉ GIRARD HEURTELOUMENOUMONTERNAULTMORTIER – ROGER – SUREAUSURGETTOULON

Petites histoires insolites à Bauné

Encore une parcelle de la Vraie Croix à Bauné ! (Publié le 2 mai 2014)

Translation de la Vraie Croix (1785)

Dans le seul registre conservé de la chapelle Saint Mamert du château de Briançon, qui fut érigé en succursale de la paroisse de Bauné par décret épiscopal du 4 novembre 1776, on trouve à la date du 21 juin 1785 la trace d’une translation d’une parcelle de la Vraie Croix ainsi que d’une partie considérable du corps de Saint Benoît. [Ce registre est inséré dans le registre paroissial de Bauné. Il commence le 19 août 1782.]

Translation d’une parcelle de la Vraie Croix de N. S. J. C.  et d’une partie considérable du corps de St Benoït.

Le vingt et unième jour du mois de juin mil sept cent quatre vingt cinq, vu par nous commissaire soussigné les dattes testimoniales de la Cour de Rome par lesqueslles appert qu’on y a remis à Monsieur le marquis de LAUBRIERE seigneur de Briançon, Beaunay et aultres lieux, une parcelle de bois de la Vray Croix de Notre Seigneur Jésus Christ et une partie considérable du corps de Saint Benoist marthyr. Ensemble les authentiques qui s’y trouvent joints, lesquelles authentiques sont restées en original entre les mains de monsieur le marquis de LAUBRIERE,  sont exposés avec les solemnités requises à la vénération des fidèles les dittes Saintes Reliques, lesquelles ont ensuite étés déposés dans le tombeau du maître autel de l’Eglise paroissiale de Briançon. Je certifie avoir reçu de la cour de Rome et donné les dites Reliques à la paroisse de Briançon. [S’ensuit les noms du Marquis de LAUBRIERE, de la marquise de LAUBRIERE et de plusieurs comtesses De LAUBRIERE]

[Signé – LEROY prestre de Briançon et PANAULT chanoine de l’église d’Angers, commissaire.]

Bauné - 1785-06-21 - Translation de la Vray Croix - Paroisse de Briançon

 AD 49 en ligne – Bauné BMS 1783-1792 –  vue 45/176


Les cloches des frères AUBRY (Extrait d’un article publié le 26 mai 2022)

Les cloches des frères AUBRY n’ont pas échappé, bien-sûr, à Célestin Port. Voici ce qu’il écrit à leur sujet dans son ouvrage Les artistes angevins, peintres, sculpteurs, maitres-d’œuvre, architectes, graveurs, musiciens, d’après les archives angevines paru en 1881.

On peut lire en effet dans les registres de Bauné à la date du 9 novembre 1693, un acte qui signale la bénédiction d’une cloche de l’église de la paroisse et qui cite Nicolas AUBRY comme fondeur de celle-ci.

« … bénédiction de la grosse cloche de cette église fondue de mercredy dernier par Nicolas AUBRY, natif de la Province de Lorenne, paroisse de Levécourt, Diocèse de Thou, lequel par erreur auroit mis en chifre sur la ditte cloche l’année mil six cent quatre vingt douze pour quatre vint treize… »

En 1693, Nicolas AUBRY a 24 ans. Ses frères sont encore très jeunes et sont encore sans doute en Lorraine. Quand se sont-ils retrouvés tous les trois en Anjou ? Difficile de le dire. Néanmoins, en 1699, Pierre est déjà auprès de Nicolas (Voir plus haut son acte de mariage à La Guerche) et Louis n’a sans doute pas tardé à les rejoindre…


Cheval de Malheur, Bauné, 1644

Bauné, 27 juin 1644

Un grand nombre de mes ancêtres vécurent à Noyau, hameau situé sur la paroisse de Bauné. Peut-être assistèrent-ils à ce drame…

Mort d’un enfant tué par un cheval, Bauné – AD49

Le lundy vingt septiesme jour dudit moys a esté enterré le filz de Jouaron de Noyau, aagé de douze à treze ans ou environ, tué d’un cheval par malheur


Bauné selon Célestin Port, Dictionnaire Historique du Maine-et-Loire, 1878.

Bauné, arrondissement de Baugé (24 kil.), canton de Seiches (11 kil.), à 10 kil. 1/2 de Beaufort, 23 kil. d’Angers – Balniacus 1040-1058 (1er Cart. de St-Serge, p. 146 et 154). – Baune 1238 (Chaloché, t. III, f.86). – Baugne 1248 (Ib., f. 116). – Bauneium 1260 (Ib., t. II, f. 104). – Beauné (Cass. et Pouillés du XVIIIe s.). – Ne pas confondre avec Baniacus qui désigne Béné. – Le Bagaunensis pagus que place ici le Dict. Dézobry m’est inconnu en Anjou.

Dans le bourg, situé entre deux hautes buttes et des bois, se rencontrent les chemins de grande communication de Seiches à Mazé et de Corné à la Flèche et le chemin d’intérêt commun de Sarrigné à Fontaine-Milon, à 3 kil. de la route départementale d’Angers à Longué, entre Cornillé (2 kil.), Lué (4 kil.), Chaumont (6 kil.), Corzé (9 kil.), Sarrigné (4 kil.), et Corné (3 kil.).

Situation de Bauné par rapport à Villevêque (Géoportail)

En dépendent les villages de Briançon (106 hab., 1 kil. 800 mèt.), et des Bois (55 hab.), Bacchu (30 hab.), la Roulière (46 hab.), Noyau (75 hab., 3 kil.), les hameaux des Aireaux, des Landes, de Belair, du PâtisMinot, du Tertre, des Grenouillet, de la Houdairie, de Bretignolles, des Roussières, des CinqChemins et 30 fermes ou écarts.

Y naît le ruisseau de la Fontaine ; y passent ceux de Lué et des Aulnais ou de la Varenne qui forme limite en partie du N. au S.

Superficie : 2099 hectares dont 43 hectares 37 en vignes et 392 hectares 84 en bois.

Population : 307 feux, 1319 hab. en 1720. – 300 feux en 1788. – 1209 hab. en 1790. – 1500 hab. en l’an XIII. – 1317 hab. en 1808. – 1180 hab. en 1820. – 1197 hab. en 1830. – 1109 hab. en 1841. – 1047 hab. en 1851. – 1038 hab. en 1861. ( 1014 hab. en 1866, dont 180 au bourg (85 maisons, 57 ménages) et 834 de population éparse. – En décroissance rapide et continue.

Commerce. – Industrie. – L’industrie y exploite des carrières de tuffeau blanc et de grès tertiaire pour pavés. Le village est le centre d’un très-fort commerce de boeufs. Une foire s’y tient depuis 1806 à la St-Gilles, 1er septembre, qui attire en foule les marchands étrangers. Elle se tenait autrefois à St-Gilles, dans la lande de Saint-Victor et a remplacé à Bauné la foire antique du 22 août, jour de St Symphorien, patron de la paroisse. L’Assemblée se célèbre encore au plus prochain dimanche qui suit cette fête.

[ Saint-Victor – Ancienne seigneurie importante réunie au XVIIe s. au marquisat de Laubrière. – On trouve ses seigneurs mentionnés dès le XIIIe s., Phillipus de sancto Victore, 1232. – Jean de Fontaines, écuyer, 1455. – Olivier HALORET, maître d’hôtel du roi de Sicile, 1469-1489. Il rend aveu à Briançon de « son hostel clos à fossés anciens, etc. et une pièce de bois, esquels est située une chapelle fondée de St Gilles », où il a le droit de prendre la moitié des offrandes et le droit d’étalage sur les denrées mises en vente aux environs le jour de la St-Gilles. L’autre moitié des offrandes renenait à la curé de Bauné, tenue à la moitié des réparations. Dans le bois contigu se trouvait aussi à cette époque une perrière en exploitation. Des dénonciations calomnieuses avaient fait arrêter HALORET en 1479 et il vendit sa seigneurie à Colas de Fontaines. Mais à peine sorti de prison, il obtint des lettres royaux (10 septembre 1481) qui annulèrent ce contrat. Jeanne HALORET porta la terre par mariage à Jean de QUINCÉ 1505. Urbaine de QUINCÉ, soeur aînée de Urbain de QUINCÉ, garde-du-corps, en hérite en 1574 ; elle avait épousé François DESVAUX, sieur de Boisbérault. La terre fut vendue le 21 juin 1606 par Guy DESVAUX à Jean du CHAVENIER, gentilhomme ordinaire servant à la bouche du Roi.]

Bureau de poste de Corné, perception de Mazé.

La Mairie avec Ecole de garçons a été recontruite en 1857 et de nouveau en 1866, sur l’emplacement d’une maison acquise par ordonnance du 16 mars 1839. – L’Ecole de filles, fondée par testament du curé J. Olivier en 1846, occupe une maison donnée aux religieuses de St-Charles, avec une pharmacie et un vestiaire pour les pauvres, par Mme la marquise de l’Aubrière (en 1858), bienfaitrice aussi en 1865 du Bureau de bienfaisance.

Église Saint-Symphorien, Bauné.

L’Eglise, dédiée à St Symphorien (succursale, 30 septembre 1807), s’élève vers l’Est, à l’extrémité du village. Elle est en forme de croix latine. Le portail à plein-cintre roman se couronne d’une triple voussure avec tore ornementé, dont la dernière en pointes de diamant. Une petite galerie le précède, récemment construite en pierre, portant au fronton l’inscription déjà presque effacée :  » .. domus Domini... ». Au-dessus s’ouvre une fenêtre ronde, maçonnée aux trois-quarts, où se voient à l’intérieur les armes de l’évêque Paysant, mort à Bocé, en venant consacrer l’édifice. La nef, voûtée en bois (21 m. sur 8 m. 20), conserve, vis-à-vis la porte latérale, comme aussi dans le plein de l’arc ogival qui la sépare du transept, des traces d’anciennes peintures et une Adoration des Bergers, tableau sur bois du XVIIe s. La chapelle de droite, construite il y a quelques années aux frais de la famille de Rochequairie, de Briançon, est sans caractère ; un faisceau de colonnes à chapiteaux composés de plantes grasses la rattache au choeur. – Celle de gauche, appartenait aux seigneurs de l’Epinière et de Briançon, dont l’enfeu est sous l’auteul de la Vierge. La voûte à coupole du transept repose sur quatre piliers chargés de chapiteaux à feuillages avec plinthes ornementées de têtes de clous ou de pointes de diamants. Au-dessus porte le clocher à base carrée avec arcatures géminées plein-cintre (XI e s.). L’abside ronde (12 m. 50 sur 4 m. 50), avec claveaux romans à l’intérieur et voûte ogivale du XIIIe s. dans laquelle sont fichées quatre têtes grimaçantes, se termine par un groupe sculpté de l’Annonciation (XVIIe s.), avec grand autel en bois refait à la romaine en 1819 aux frais du marquis de l’Aubrière. Au bras de la croix s’appuient, – depuis 1718 pour contre-bouter les piliers qui menaçaient ruine, – à droite, l’autel de St-Symphorien avec statue en terre cuite de 1855 ; sur une petite colonne voisine à chapiteau roman pourrit une très-ancienne statue de St Gilles, abbé, en bois repeint, avec une biche qu’il caresse, un livre sous le bras et un chapelet terminé par une croix pattée ; elle provient de la chapelle St-Gilles où se tenait autrefois la foire ;

Eglise de Bauné – Statue de Saint-Gilles – ( © M. Bouzarout)

– à gauche, l’autel de la Vierge avec statue du même temps que le St Symphorien, remplaçant une antique madone aux formes aujourd’hui ridicules, qui se conserve au presbytère. Tout l’édifice a d’ailleurs subi en 1824 une déplorable restauration qui lui donne la couleur et l’aspect d’une salle à manger. – Le bénitier en marbre rouge porte l’inscription : « 1750. C. Cornau, âgé de 74 ans« . – Un fer à hostie, daté de juillet 1637, est signé : Peccard P. – L’horloge, qui provient de Briançon, est datée 1639. – Les anciens fonts baptismaux en pierre de grés, à double cuve, servent d’abreuvoir dans une maison du bourg. – Au coin de la rue St-Jacques et de la place, une petite statuette de St Jacques, 1754, forme cariatide.

Le Presbytère, qui attient à l’église, a été acquis par la commune en 1808. Il avait servi pendant six ans d’auberge et la mairie s’ y tint jusqu’en 1812. – Les combles portent la date de 1734 et 1750, le cadran solaire, peint en rouge, celle de 1739.

Le Cimetière, autrefois devant la principale porte de l’église, puis installé au milieu du bourg, à droite de la route de Mazé, a été transféré en 1838 au N.-O., dans la campagne.

Dans l’hiver de 1869 des travaux dans le parc de l’Epinière, V. ce mot, ont fait découvrir des fondements de murs et des constructions en larges briques à rebord, aussitôt détruites. Ce sont les seules traces antiques signalées jusqu’à ce jour sur la paroisse, qui relevait de l’archiprêtré d’Andard. Le curé ne recevait de mandement ni de visite que de l’évêque. Il présentait alternativement avec l’archiprêtre d’Andard et l’abbé de la Boissière à la cure de Sarrigné.

Curés : Thomas LEPOT, 1436, 1444. – Georges LECLERC, 1468. – Jean de MANDON, 1531, 1535. – Guillaume de MANDON, chanoine de Saint-Maurice d’Angers, 1565. – Jean AVRIL, V. ce nom, 1568, 1602.

[AVRIL Jean, sieur de la Roche, prieur de Corzé et de Mûrs, curé de Bauné en 1568, était né aux Ponts-de-Cé vers 1540. On a de lui Les Regrets sur la rupture de la paix l’an 1568 ; – Ode sur les victoires obtenues par le duc d’Anjou, imprimée avec la pièce précédente (Angers, 1570) ; – Le Bienveignement à Monseigneur entrant en Anjou ( Angers, René Trois-Mailles, 1578). Lacroix du Maine, source unique de renseignements sur notre poète, indique comme encore manuscrits de son temps, un Poème touchant sa naissance, et la traduction en vers des deux premiers livres de Marcel Palingène. Ils n’ont sans doute jamais été imprimés. Tous les ouvrages de cet auteur sont très rares. On trouve encore de lui un sonnet à la louange d’Alain Chartier, en tête des oeuvres de cet historien édition Duchesne, Paris, 1617, in-4°. – Lemasle lui a adressé une épître en vers de ses Récréations poétiques (p. 46 v°). Avril avait été longtemps en relations intimes avec Ronsard. Il vivait encore, à Angers, en 1602. Sa signature figure à cette date (13 mars) sur les registres de St-Aubin des Ponts-de-Cé.]

AD49-Les Ponts-de-Cé, 23 mars 1602, vue 368/496.

Les Ponts-de-Cé, 23 mars 1602, Jean AVRIL est parrain de Claude AVRIL : « fils de « honorable homme René APVRIL controleur pour le roy aux Ponts-de-Cé et de honneste femme Perrine CHEVALLIER, parrain Vénérable et discret Messire Jehan APVRIL prestre curé de Baulnay, prieur de Corzé et de Meurs, marraine damoiselle Claude de CHARNIERE, espouse de Me René CHEVALLIER advocat au siege presidial d’Angers ».

– Charles TAUNAY, chanoine de Saint-Maimbeuf d’Angers, 1619, 1624. – Michel LEMASSON, 25 juillet 1625 – 21 juin 1629. – Urbain FRERE, 22 juillet 1630 – 11 septembre 1648. – … VOYSIN, 11 janvier 1649-11 mai 1661. – F. VOYSIN, installé le 4 décembre 1661-3 décembre 1685. – René THOMASSEAU, 17 février 1686. – Deux jours plus tard, 19 février, apparaît Jacques FERRAND, docteur en théologie, qui signe curé jusqu’au 1er juin 1687 – et de nouveau René THOMASSEAU d’août 1687 au 24 mai 1692. – François THOMASSEAU, précédemment curé de Saint-Aignan d’Angers, 23 juin 1692-5 septembre 1713. – … NOBLET, 16 octobre 1713-15 février 1725. – M. CHEVREUX, 4 novembre 1725-26 septembre 1746. – Jean CORNEAU, 6 mars 1747. Il avait pour vicaire son neveu René et deux de ses frères ou cousins étaient curés du Plessis-Grammoire et de St-Silvin. – le 23 octobre 1784, âgé de 79 ans. – P. TANQUEREY, 19 décembre 1784-9 juin 1791. – L’abbé de Chaloché vint bénir les cloches le 20 décembre 1787, tenues sur les fonts l’une par M. et Mme de l’Aubrière, l’autre par M. et Mme de Contades. La plus grosse subsiste encore avec l’inscription qui relate les noms des fondeurs Minet et Huot.

Bauné, 20 décembre 1787 – (AD49)

« Le vingt décembre mil sept cent quatre vingt sept les cloches de cette paroisse ont reçu la bénédiction par Monsieur COUTEAU, abbé de Chaloché, M. Le Marquis de L’Aubrière, Madame la Marquise de L’Aubrière, ont été parrain de la grosse cloche par procureurs qui ont été M. le Curé de Briançon et Mademoiselle BERNARD, M. et Dame La Marquise de CONTADES. »

TANQUERAY fut transporté en Espagne en septembre 1792, mais revint plus tard à Bauné dont le cimetière garde sa tombe ainsi que celle de son prédécesseur. Son vicaire Claude LASNIER l’avait remplacé constitutionnellement le 1er juillet 1791 et à partir du 4 novembre 1792 ne signe plus qu’officier public.

La seigneurie, qui avait titre de châtellenie, relevait d’Angers, pour la partie sise vers Angers, en-deça du carrefour, et pour le reste, de Baugé. Elle dépendait jusqu’au XVIIIe s. de la baronnie du Palais épiscopal d’Angers. Quand l’évêque visitait l’église, il devait traiter à dîner le curé et son chapelain ; le curé par contre était obligé de lui tenir l’étrier pour monter à cheval, et de lui donner au départ 4 deniers. Dans une de ces tournées l’évêque Guill. LEMAIRE, V. ce nom, y mourut (1317). – L’évêque PONCET de la RIVIERE céda ce fief par échange le 4 avril 1714 au seigneur de Briançon, V. ce mot.

La paroisse dépendait de l’Election et des Aides de Baugé, du Grenier à sel de Beaufort, du District de Baugé, – très-pauvre, sans culture, faute de fourrages et par suite de bestiaux. Un petit moulin à huile y tournait en 1788 sur le ruisseau des Aulnais. – La commune devint en 1790 chef-lieu d’un canton bientôt supprimé, qui comprenait Corné et Cornillé.

Maires : JARRY, an X, démissionnaire. – Urbain-Pierre TOUZÉ, 26 messidor an XIII. – Gaspard de CONTADES, 4 novembre 1806. – Phil. Ch. BERNARD de la BARRE de DANNE, 1er mai 1812. – Ch.-Fr.-Gab.-Jérôme LEFEBVRE de l’AUBRIERE, 19 septembre 1812, démissionnaire le 6 octobre. – François-René POTHERY, 10 février 1813. – L. de L’AUBRIERE, 2 octobre 1815. – Claude BOUMARD, 25 mai 1821. – Jules de CONTADES, 15 septembre 1821, démissionnaire le 26 août 1830. – POTHERY, 30 août 1831, démissionnaire. – Jules GRILLE, 1er octobre 1846. – Clément-Marie GRILLE, « lu lr 15 août 1848, démissionnaire le 4 octobre 1855. Pierre-Gaspard VANNIER, p octobre 1857. – Cl. Marie GRILLE, 1861.


Quelques lieux-dits

Les Aireaux, village, commune de Bauné.

Bacchu, village, commune de Bauné.

Briançon, château et village, commune de Bauné. – Châtellenie, puis baronnie, puis marquisat, terre de tout temps importante et la principale de la paroisse de Bauné, avec château plusieurs fois remanié et récemment restauré, formé de quatre corps de logis avec pavillon central couronné d’un fronton. Il donne son nom à une famille que l’on trouve citée au XIe jusqu’à la fin au moins du XIIe s. Eudes de Briançon est nommé parmi les seigneurs qui accompagnent le comte d’Anjou au siège d’Amboise, au commencement du XIIe s. Son héritage passe à Mathieu des Aulnais en 1240, et quelques années après à Briand de Montjean dont la famille posséda la terre jusqu’au XVe s. Vers 1450 elle fut acquise de Jean de Montjean par Bertrand de Beauvau et revendue par lui à Jacques de Bueil, le 7 janvier 1474 (N.S.), mais Charlotte de Beauvau en fit le retrait féodal en 1478. Jacques de Daillon en est seigneur en 1490. – Les aveux se rendent à l’évéchê d’Angers pour « la mote ancienne de Briançon, près de laquelle est la chapelle fondée de St-Mamer, en laquelle mote souloit estre la court ancienne d’iceluy lieu de B., le tout cloux à foussez. » Un nouveau château au XVe s. avait été bâti en dehors, formé d’un grand corps de maison, dont une partie contenait les prisons. On y ajouta au commencement du XVIe s. une grosse tour ronde à machicoulis et créneaux. – Le seigneur devait à chacun des curés de Bauné et de Sarrigné une livre de cire ouvrée de treize chandelles, pour servir au luminaire des églises pendant les ténèbres de la Semaine-Sainte. Lors de la fête de l’installation de l’évêque, il devait en personne ou par son représentant la garde au palais, tant que durait le dîner, et tenir le frein du cheval, à l’entrée de la ville depuis le portail St-Aubin jusqu’à l’abbaye. Il conservait le cheval pour lui et était entretenu avec ses gens et ses chevaux pendant leur séjour ; de plus il recevait « une grande joinctée de chandelle de cire à chacun soir de la dite vigille et jour tant comme ung homme peult enjoincter o ses deux mains. » – Le roi Charles IX s’arrêta au château le 22 octobre 1571. – Y moururent le 11 juillet 1585, Guy de Daillon, comte du Lude, chevalier des ordres du roi, sénéchal d’Anjou, gouverneur du Poitou, fils de Jean de D. et d’Anne Batarnai, et le 17 mai 1600 son frère, René de D. (V. ce nom), évêque de Bayeux. En 1631, Françoise de Schomberg, veuve de François de Daillon, comte du Lude, gouverneur de Gaston d’Orléans, y fonda de quatre messes par semaine une seconde chapelle seigneuriale dédiée à Saint-Memmès par corruption, Saint-Mamer, et construite en 1628, comme l’indique la date inscrie sur la porte d’entrée. C’était à cette brillante époque du XVIIe s. un des plus opulents châteaux de France. On y conservait en 1685 29 portraits de famille, dont 23 dans la galerie, au bout de laquelle se trouvait la petite chapelle, avec le chartrier ou trésor, et 25 tableaux de religion, dont un sur bois représentant le Christ au Jardin des Oliviers ; dans la grande chapelle extérieure, un tableau de feuilles d’argent représentant une Nativité de J.-C., deux bas-reliefs de cuivre doré, l’un de la Nativité de N.-D., l’autre de la Résurrection, deux tableaux sur albâtre, l’un Jésus sortant d’un coeur, l’autre Un religieux tenant une croix et les instruments de la Passion, deux émaux de Limoges, une figure peinte sur bois représentant un homme estropié avec une jambe de bois, près de la sacristie, vingt-quatre tableaux représentant St Sébastien, saint Jérôme, St Jean et la Vierge, la Résurrection, St Paul, St Antoine, la Vierge allaitant l’enfant Jésus, St Memmès, patron de la chapelle, l’Adoration des Mages, le Martyre de Ste Suzanne, la Samaritaine, St François d’Assises, un Ecce homo, l’Idolâtrie de Salomon, un paysage, une Vierge et l’Enfant, St Hubert, le jugement de Salomon, etc. ; dans le cabinet seigneurial figurait une série des portraits des papes, deux cartes de géographie, et sur la cheminée, la chaste Suzanne ; dans le grand salon, à demeure et fixées au mur, quatorze scènes des Métamorphoses d’Ovide. – En 1686 en avait hérité Anotine Gaston de Roquelaure, pair de France, lieutenant-général des armées du roi, dont une clef de voùute garde encore les armoiries. Sa femme, Marie-Louise de Laval vendit la terre 5000 écus à Charles-François Lefebvre de l’Aubrière, se réservant seulement la chapelle et le calice de l’archevêque d’Albi. Le nouvel acquéreur, conseiller au Parlement de Paris, devait lui-même mourir évêque de Soissons. Des lettres de février 1725 érigèrent en sa faveur la baronnie en marquisat de l’Aubrière, y réunissant la Haie-Joulain, Beuzon Bauné, Sarrigné, St-Léonard et Fromentières, le tout à relever du château de Louvre. En dépendant aussi depuis des siècles le fief des Arênes à Angers, domaine du chapitre St-Martin. – Le château restauré, mais conservant encore des parties du XVe s., appartient aujourd’hui par acquêt à la famille de la Rochaquairie. – La chapelle de St-Mamert fut érigée en succursale de la paroisse de Bauné par décret épiscopal du 4 novembre 1776 et dotée par la réunion du temporel des chapelles de Voisin en Corzé, de l’Annonciade en l’église de Beaufort et de Ste-Catherine de la Haie-Joulain. Le marquis de l’Aubrière s’engageait à faire bâtir près son château une église plébéienne, pour tous les habitants demeurant entre les communes de Corzé, Sarrigné, Corné et le chemin de Sacé à St-Victor. Il y eut néanmoins vive opposition et procès qui n’aboutit pas. L’ancienne cure, au sommet du toit, dans la tôle découpée d’une fenêtre, montre encore la date de 1777. Un seul registre en est conservé à la mairie et comprend les actes du 19 août 1782 au 21 juin 1791, sous la signature du desservant F. Leroy.

La Chênaie, hameau, commune de Bauné. – Le villaige de la Chênaie 1638.

L’Erable, hameau, commune de Bauné.

Noyau, village, commune de Bauné. – A Noyau 1434. – La fontaire de Noyau 1489. – Les caves à Noyau 1504. – Le Lieu appellé Bataille à Noyau 1553. En est dame Elisabeth Crespy de la Mabilière, femme de Ch.-François Lefevre de Laubrière 1787.

La Perraudière, hameau, commune de Bauné.