Acte de naissance
Melay, La Bouchetière, 19 juillet 1876
Auguste Charles Marie Joseph JOLLIVET est né à Melay à La Bouchetière. Il s’est marié en 1906 à Chemillé avec Marie Céleste Joséphine GRIMAUD.

L’An mil huit cent soixante-seize, le dix neuf juillet à onze heures du matin, devant nous Jacques Victor comte de La Béraudière, maire et officier de l’Etat civil de la commune de Melay, canton de Chemilé, arrondissement de Cholet, département de Maine et Loire et à la mairie de cette commune, est comparu le sieur Auguste Pierre JOLLIVET, âgé de quarante et un ans, cultivateur domicilié à la Bouchetière en cette commune, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né ce matin à quatre heures en son dit domicile, de son légitime mariage avec Jeanne Louise BARAUD, âgée de trente deux ans, cultivatrice, domiciliée avec son mari, auquel enfant il a déclaré donner les prénoms de Auguste Marie Joseph. Ces présentation et déclaration faites en présance des sieurs Charles JOLLIVET, âgé de quarante huit ans, cultivateur, domicilié à l’Epinay, commune de Chemillé, frère du déclarant et Louis BARAUD, âgé de soixante cinq ans, tisserand domicilié au bourg, beau père du déclarant, lesquels ainsi que le déclarant ont signé le présent acte de naissance avec nous après lecture faite.
Fiche matricule
Bureau de recrutement de Cholet, classe 1896, matricule 710.
Nous y apprenons qu’Auguste a effectué son service miltitaire dans les services auxiliaires en raison d’une mauvaise dentition. Il n’était donc jamais exercé aux fonctions militaires lorsqu’il fut rappelé à l’activité par le Décret de Mobilisation générale du 1er août 1914 et il fut d’abord de nouveau affecté dans les services auxiliaires ; puis, par décision de la commisson spéciale de réforme de Cholet du 21 novembre 1914, il rejoint le service armé et intègre, en janvier 1915, le 72e RI. Aucune autre information n’est portée sur sa fiche, et de nombreuses interrogations demeurent. Est-il allé au front au cours des derniers mois qui lui restaient à vivre ? Quand est-il tombé malade ? Combien de temps a-t-il séjourné à l’Hospice de Cholet ? Sa femme aura-t-elle eu le temps de le voir une dernière fois ?
Toujours est-il que, le 1er juin 1915, il meurt pour la France, à l’hôspice mixte de Cholet, des suites d’une néphrite aiguë – Sur sa fiche MdH, l’information est differente : il serait décédé en raison d’une pleurésie purulente – Un secours de 150 frs est accordé à sa veuve. Il n’avait pas encore 39 ans…

Fiche Mémoire des Hommes

Notes, sources et liens
- Lien vers la fiche MdH (Memoires des Hommes) de Auguste JOLLIVET.
- Un beau petit article sur les hôpitaux de Cholet pendant la grande Guerre : Soigner des blessés à Cholet, sur ce blog Cholet et la première guerre mondiale. ( Mais je n’y ai pas trouvé de photos de l’Hospice de Cholet…).
- Vignette – Photo de Melay prise en 1912 et conservée dans la Chapelle des Martyrs de Melay – (Coll. Pers.).

Pourquoi la fiche Dalibon ?
D’après la fiche MDH, on lit aussi Erysipèle…
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Oh la la ! Je suis fatiguée, je crois… (Je n’ose pas dire, comme à mes élèves, que je l’ai fait exprès !) En tout cas, je suis certaine que vous m’avez bien lue… Merci mille fois ! C’est réparé.
Et pour le mot « Erysipèle », c’est effectivement ce que j’ai lu aussi, mais j’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé de maladie qui réunisse toutes ces pathologies. Une chose est sûre, il devait être en bien mauvaise santé …
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Effectivement il devait être en mauvais état déjà quand on l’a envoyé au 72ème RI. La maladie de peau peut peut-être venir de la boue dans les tranchées ? Néphrite ou pleurésie purulente… tout cela donne qu’il n’y avait pas d’antibiotiques à ce moment-là ni pour les unes ni pour les autres pathologies !
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Tout dans le bas de la fiche militaire, on voit qu’il aurait fait la campagne contre l’Allemagne du 4 janvier 1915 au 1er juin 1915. Consultation des Journaux de marche : il semble que pour le 72ème RI pendant cette période on n’ait pas écrit de journal. Seulement vu un de 1914, puis à partir du 1er juillet 1915 jusqu’en 1917 et on y parle souvent d' »envoyés au dépôt ». Je rejoins votre supposition, il ne doit pas avoir été au front… sans doute vu son état de santé.
Savez-vous si le couple a eu des descendants ?
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Non, je ne sais pas… Mais c’est possible. Peut-être se manifesteront-ils…
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