Voici le dernier soldat de Melay mort pour la France au cours de l’année 1917. Cette année-là c’était le septième à tomber pour la France…

Acte de naissance

Henri Auguste DAVID naquit le 1er mai 1883 à Chemillé. Aucune mention marginale n’indique qu’il ne se soit marié. Il était le fils de Pierre Joseph DAVID, cultivateur à Beauvais, lieu-dit de la commune situé sur l’ancienne paroisse de Saint-Pierre de Chemillé, et de Marie Augustine MARCHAND.

Fiche matricule

De la classe 1903, Henri Auguste portait le matricule 1018. Cultivateur domicilié à Melay, Henri fut d’abord dispensé en raison d’un frère déjà au service. Appelé finalement à l’activité le 14 novembre 1904, il accomplit ses obligations militaires au 77è Régiment d’infanterie et reçoit un certificat de bonne conduite.

Mobilisé dès le 1er août 1914, il est blessé tout d’abord à Agny le 27 septembre 1915 par un éclat d’obus qui l’atteint à la gorge. Sans doute rétabli, il réintègre son régiment, le 77 ème RI et disparaît le 22 juillet 1917 sur le Plateau de Californie, au Nord Ouest de Craonne.

Sa fiche matricule ne nous apprend rien de plus si ce n’est qu’il était blond, avait les yeux bleus, mesurait  1 mètre 61 et qu’il savait lire, écrire et compter. (Degré d’instruction  3 – Voir ici).

Fiche Mémoire des Hommes

Pour tenter d’en savoir plus, j’ai consulté le JMO du 77ème régiment d’infanterie. A la date de sa blessure, en septembre 1915, le 77è RI est effectivement à Agny et une grande attaque a lieu le 25 septembre.

Deux ans plus tard, en juillet 2017, Henri Auguste est son régiment sont à Craonne. Voici quelques  extraits du journal :

18 juillet – Situation : Depuis le 15 juillet, les 3 bataillons du Régiment sont en ligne dans le sous-secteur de Craonne ; 1er et 3ème bataillons sur le plateau de Californier, 2ème bataillon devant Chevreux. Sur le plateau, quelques abris légers, bonne 1ère lignes, défenses accessoires réduites, tranchée de doublement en construction.

19 juillet – A 7 heures 15 : Canonnade et torpillage atteignent toute la violence qu’on peut imaginer, tout disparaît dans un nuage de poussière et de fumée.

22 juillet – Violente attaque boche, précédée par un bombardement atteignant toute la violence qu »on peut imaginer. Toute la première ligne est bousculée ou brûlée par les flammenwerfer*. Nos patrouilles retrouvent plus tard les cadavres de ses défenseurs. […] Presque tous les officiers sont tués ou blessés. La contre attaque est arrêtée sur la crête par des feux violents. On arrête la ligne à la crête géographique qui passe à 80 mètres au Nord au bord du plateau.

*Selon Wikipedia, les flammenwarfer (ou lance-flammes) furent utilisés pour la première fois lors de la Première Guerre mondiale en février 1915, au bois de Malancourt dans la Meuse, puis à Verdun.

Sources

• Acte de naissance.
• Fiche Matricule.
• Fiche Mémoire des Hommes.
• JMO du 77è RI.