Le 19 juin 1700 Simon GIRARD était assassiné par des voleurs de grand chemin. Père d’une famille très nombreuse – il eut en effet avec Perrine CATROUX, sa femme, pas moins de quatorze enfants – il était laboureur à La Courvoisère à Cossé d’Anjou. C’était le frère de René GIRARD, l’un de mes ancêtres directs.

Ce 19 juin, qui était un samedi, on le trouva, vers la fin de la journée, mourant au bord du chemin qui allait de Cossé à La Tourlandry. Le prêtre le fit transporter au cimetière, sans doute pour lui donner les derniers sacrements, mais le pauvre homme, blessé de deux coups de pistolet, rendit l’âme sur le lieu même où il allait être inhumé le lendemain.

Le cimetière de Cossé, si l’on en croit les cartes actuelles, se trouve être à proximité du chemin qui allait de Cossé à La Tourlandry ainsi que du chemin de La Courvoisière. Simon GIRARD n’était donc pas très loin de chez lui. Revenait-il de La Tourlandry où, selon Célestin Port, se tenait justement, le samedi, un marché ? Se serait-il ainsi fait attaquer sur le chemin du retour par des voleurs qui l’auraient suivi dans le but de lui dérober l’argent qu’il venait peut-être de gagner en y vendant quelque bête ou quelques récoltes ? … Nous ne le saurons bien évidemment jamais…

Le vingtieme jour de juin mil sept cent a esté inhumé dans le cimetiere de ceans le corps de défunt Simon GIRARD laboureur demeurant à La Courvoisière, agé de cinquante neuf ans, lequel
fut assassinédécéda hier au soir sur les neuf heures dans le cimetiere de cette paroisse où je l’avois fait transporter après que l’on l’ut trouvé dans le chemin qui vat de Cossé à La Tour, proche du bourg dudit Cossé où il avoit esté assasiné par les voleurs de deux coups de pistolets, à laquelle sépulture ont assisté Jean, François, Pierre et Louis GIRARD laboureurs, ses enfants, François et François MARTINEAU laboureurs ses gendres demeurants paroisse de La Tour et plusieurs autres ses parans et amis qui ont declaré ne scavoir signer de ce par nous requis suivant l’ordonnance.
- Autres assassinats sur ce blog :
- Assassinat d’un capitaine égyptien (Brissac, 1629)
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- Assassinat par les gens d’armes de la veuve HUNAULT (Notre-Dame-d’Alençon, 1649)
- Assassiné par les Gabelous (Botz-en-Mauges, 1694)
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Une réflexion sur “Un père de famille assassiné par des voleurs de grand chemin (Cossé d’Anjou, 1700)”