Vie d’une ancêtre oubliée, Jeanne BODIN (1634-1711)

Il est parfois des ancêtres que l’on a comme abandonné et que l’on redécouvre par hasard au détour d’une recherche.  Ainsi ai-je retrouvé Jeanne BODIN, toute seule, oubliée dans un coin de mon arbre …

Pourtant, quelques minutes plus tard – ou devrais-je dire plutôt, quelques clics plus tard -, Jeanne avait retrouvé le sourire et aussi, accessoirement, ses parents et ses grands-parents. Il faut dire que ma Jeanne non seulement est originaire de Villevêque, une paroisse qui m’est très familière, mais aussi que ma Jeanne est aussi la Jeanne de Mélanie, ma cousine généalogique et blogueuse !

La fiche de Jeanne BODIN dans mon arbre sur Geneanet

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Comme j’avais un peu honte de moi, et pour me faire pardonner, j’ai promis à Jeanne de rétablir la vérité. Voici donc un petit résumé – certes un peu romancé – de sa vie :

Fille de Pierre BODIN et de Perrine HAQUET, Jeanne naquit à Villevêque, au village de Ruigné, au tout début de l’an 1634, le 13 janvier exactement. C’était un vendredi, Jeanne commença donc sa vie un vendredi 13. Par une froide mais claire journée d’hiver, son père dont c’était le septième enfant, l’emporta jusqu’à l’église de Villevêque. Jeanne MOLORÉ, sa tante, femme de René BODIN, lui donna son nom. Quant à son parrain, ce fut Marin GOUIN, un ami, vigneron lui aussi, voisin de la famille, habitant du Pont Besnier (que l’on disait autrefois, Pas-besnier).

Un jour, alors qu’elle allait sur ses six ans, on lui apprit qu’elle ne reverrait plus jamais sa mère. Ce fut désormais Symphorienne, sa grande sœur, qui prit soin d’elle et, quand son père se remaria, cinq ans plus tard, elle était déjà grande.

Et même si ses yeux la picotaient encore quand elle pensait à sa mère, ce fut avec bienveillance qu’elle accueillit Jeanne JOUBERT, lanouvelle épouse de son père. D’autant plus que celle-ci, veuve également, amenait avec elle les enfants issus de son premier mariage avec Mathurin BERTHE, et parmi eux, Jean, qui était du même âge qu’elle. Il lui plut tout aussitôt. Et tout aussitôt aussi, elle décida qu’elle l’épouserait. 

Et c’est ce qu’elle fit, quelques années plus tard. Dix ans plus tard exactement, en 1657. Seule année de Villevêque dont les mariages dans les registres n’ont  pas été conservés, d’où mon oubli : « Chère Jeanne, me le pardonnerez-vous ? »

L’année suivante, le 18 août 1658, naquit son premier enfant et c’est Jeanne JOUBERT, sa belle-mère et la mère de son époux, qui fut sa marraine.

Par la suite, d’autres enfants naquirent, les années passèrent sans encombre, mais soudainement Jean tomba malade et mourut, la laissant seule, ses enfants sur les bras, la plus petite n’ayant guère que quelques mois…

Alors elle se remaria. A quarante ans, elle était encore belle, aussi Jacques PERRINEAU bien qu’ayant quinze ans de moins, ne refusa-t-il pas de l’épouser. C’est ainsi que Jeanne eut encore deux filles, et parmi elles Perrine dont je descends.

Jeanne BODIN vécut encore longtemps, elle s’éteignit presque quarante ans plus tard, à l’âge de 78 ans, le jeudi 15 octobre 1711. Elle était alors plusieurs fois grand-mère. Son second mari, pourtant bien plus jeune, ne lui survécut qu’une année…



 

4 réflexions sur “Vie d’une ancêtre oubliée, Jeanne BODIN (1634-1711)

  1. Merci Françoise.
    Pour moi :
    René Bodin,vigneron, »La Girardière »,Villevêque X Mathurine Ribourg (ancêtres à la 12 ème génér).
    dont descendra :
    René Bodin X Jeanne Moloré,(qui habitaient en 1634(vue 150) « Le Bois aux Râles »,alias « Le Bois Râle »,  » Le Bois-Rare » de nos jours,un lieu cher à mon coeur,où j’ai passé mes vacances d’enfant…
    dont descendra:
    Michèle Bodin X Jean Lemesle etc….

    Jeanne Moloré,est fille de Michel Moloré,Marchand ? Maréchal et de Marie Sylvache .(anc 12ème génér).

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