Henri CHAIGNON (1877-1948)
Quand Henri CHAIGNON perdit sa femme, Berthe CROCHET, celle-ci n’avait que 24 ans, du moins si j’en crois les dates transmises sur de vieux papiers de famille, car, curieusement, les actes les plus difficiles à obtenir sont ceux du début du XXème siècle, trop anciens pour que quelqu’un se souvienne encore des dates, et trop récents pour être déjà numérisés.
Ils s’étaient mariés deux ans auparavant, le 3 octobre 1905, et n’eurent donc pas d’enfants. Ils vivaient à Villevêque, à La Raverie, dans la maison construite par Jacques CHAIGNON, le père d’Henri.

Marie-Louise, la petite sœur de Berthe avait alors 15 ans, soit presque 10 ans de moins, c’est ainsi qu’Henri attendit, sagement, qu’elle grandisse, pour l’épouser.
Le 23 mai 1907, Berthe était enterrée. Le 12 juin 1911, soit cinq ans plus tard, Henri CHAIGNON épousait donc la jeune sœur de sa défunte femme, Marie-Louise CROCHET.

Trois ans plus tard, naissait ma grand-mère, c’était trois mois avant le début de la grande Guerre, le 2 mai 1914. Elle vit le jour dans la maison qui avait vu grandir Henri, son père, à La Raverie. L’étrange prénom qu’on lui donna, Berthilde, est en réalité un hommage à la première femme de son père qui était la grande sœur de sa mère et qui, pour Berthilde, était la tante disparue qu’elle n’a jamais connue.

Plus tard encore naissait la première fille de Berthilde, toujours dans la même maison de La Raverie. On l’appela Marie-Louise en hommage cette fois à Marie-Louise CROCHET, la mère de ma grand-mère, trop tôt disparue elle-aussi.
Et encore bien plus tard, Marie-Louise, que l’on surnomma Malou, eut sa première fille, et c’était moi… mais ce n’était plus à La Raverie !
Néanmoins, quatre générations auront vécu autour d’Henri CHAIGNON dans cette maison : Jacques CHAIGNON, son père, Berthilde CHAIGNON sa fille et Marie-Louise DELAVIGNE sa petite-fille.


52 ancêtres en 52 semaines – Semaine 4 – Près de la maison…


C’est vrai que cette période de la première moitié du XXe siècle est compliquée pour le généalogiste. Les numérisations et le délai de communicabilité nous freinent pas mal. Il font donc se référer aux bribes de souvenirs qui restent mais qui, une fois notés, seront sauvés.
J’aimeAimé par 1 personne
Et moi je recherche s’il existe des descendants d’Anatole France de nos jours. Voir le blog 6bisruedemessine « le lit bateau d’Anatole »…
Je pense avoir trouvé le cousin qui vendit à mes parents il y a bientôt 100 ans ce lit bateau, car le 11 février 2020, il y aura 100 ans que mes parents se mariaient. SOS si quelqu’un a quelque information ! Merci d’avance et bravo pour La Raverie dans lequel village ma cousine germaine Marguerite Boussemard, épouse Brun, petite-fille d’Alexis Turbelier vivait il y a encore quelques années.
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis allée lire l’histoire du « lit bateau » d’Anatole France. Cela donne bien envie d’enquêter en effet. J’espère que vous trouverez quelques nouveaux éléments aux alentours de ce bel anniversaire du 11 février !
J’aimeJ’aime
Un beau condensé pour raconter une famille unie autour d’une maison.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour ton commentaire : en réalité cela s’est un peu assombri pour l’aventure de cette maison mais la suite, qui s’est poursuivie ailleurs, dans une autre maison, est belle aussi.
J’aimeAimé par 1 personne
Françoise : Tu peux ajouter une 5ème génération parce que Thérèse Crochet née Poitevin, la belle-mère de mon grand-père Henri CHAIGNON est venue habiter la Raverie pendant la dernière guerre et elle y est décédée en 1947 avant notre installation au Rodiveau. Il y avait aussi la famille Legrand, des parisiens réfugiés (une mère et deux enfants) dont le père était prisonnier avec mon père (ton grand-père) au stalag II D. C’était la guerre, nous avions 5 pièces dont 4 chambres + une entrée-bureau et une arrière-cuisine, pour 5 adultes et 7 enfants.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour,
Merci pour cette jolie histoire de 4 générations et de la maison familiale. Toutefois si Berthilde (quel charmant prénom!) est votre petite-fille comme vous l’indiquez, et que sa mère se prénomme Marie-Louise, qui est donc cette Marie-Thérèse dont vous montrez la photo, c’est tout à fait confus pour moi. Merci de votre retour
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour votre commentaire. En effet, il y avait une erreur de ma part sous la photo de Marie-Louise CROCHET que j’avais appelée Marie-Thérèse. (Marie-Thérèse est le prénom de la première fille d’Henri et Marie-Louise…) Quant à Berthilde c’est ma grand-mère.
Bon, je vais ajouter un arbre pour visualiser cela plus facilement.
J’aimeJ’aime
Merci c’est bien clair. C’est une belle histoire.
J’aimeAimé par 1 personne
Berthilde ou Bertille,un joli prénom (peu courant) qui fleure bon le moyen âge !
J’aimeAimé par 1 personne
Henriette, soeur de Henri Chaignon était ma marraine. Elle a aussi habité la Raverie avant de partir à Angers travailler au Palais des Marchands puis au service de l’Etat-Civil de la Mairie d’Angers après son incendie. Elle est restée célibataire car Victoria Bouet n’est pas son époux mais disons …. son amie, avec laquelle elle a vécu toute sa vie. Etaient-elles homosexuelles ? Je n’en sais rien. On n’en parlait jamais.
J’aimeAimé par 1 personne
Maman m’a aussi souvent parlé des tantes à qui elle allait rendre visite : Henriette et Victoria. J’aimerais bien en savoir davantage sur cette Victoria (origine, naissance, famille…) mais c’est difficile : pas d’ acte officiel d’aucune sorte entre elles deux bien évidemment !
J’aimeJ’aime
Henriette et Victoria ont terminé leur vie à Tiercé où elles sont enterrées, du moins Henriette
J’aimeJ’aime
En effet, Henriette est décédée le 30 avril 1977 à Tiercé. Elle avait alors 96 ans.
Je pense que Victoria BOUET n’était déjà plus de ce monde, mais je n’ai pas trouvé son acte de décès.
J’aimeJ’aime
Au dessus de la porte d’entrée de la maison de La Raverie,un bouquet de St Eloi ?
Le bouquet de St Eloi ,du temps ou le maréchal-ferrant mettait son savoir faire en enseigne,pièce de ferronnerie réalisée par le maréchal-ferrant a la fin de sa formation.
St Eloi est le saint patron des maréchaux-ferrants et des forgerons .
On le fête le 1er décembre.
J’aimeAimé par 1 personne
J’avais pris cela pour une sorte de lampadaire, mais en y regardant de plus près, cela ressemble bien à un ouvrage de ferronnerie…
J’aimeJ’aime