Jacques PINEAU, Métayer, Fermier ou Bordier… (Épisodes 12 à 14)

Suite des questions autour de Jacques PINEAU…


12 et 13 – Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ? Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-il ?

Difficile de différencier ces deux questions puisque Jacques PINEAU, bien que sous des dénominations différentes, a exercé la même profession tout au long de sa vie.

En 1778, Jacques PINEAU est métayer à La Halbaudière, il a 20 ans, et n’est pas encore marié. Il est parrain de l’un de ses neveux, fils de son frère Louis, et signe.

En 1795, sur son acte de mariage, Jacques PINEAU est également dit métayer. A noter, son père était métayer, comme lui, mais il épouse une fille de charon.

A partir de 1797, sur l’acte de naissance de son fils, il est désormais dit bordier.

Le Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l’Anjou de Verrier et Onillon (1908), donne pour « bordier » la définition suivante :

Bordier – Cultivateur qui exploite une petite propriété rurale, soit comme propriétaire, soit comme fermier. Syn. de Bordager.

En 1819, au mariage de son fils, Jacques PINEAU est dit bordier à Cerisier. A noter que son fils, quant à lui, est cultivateur.

Désormais Jacques PINEAU sera toujours désigné bordier à Cerisier, en particulier sur les différentes pièces de son dossier de pension, en 1824, ainsi que sur son acte de décès, en 1831.

Comment vivait-il ? Il est difficile de répondre à cette question. Les dossiers de pension dévoilent néanmoins quelques éléments sur les biens et la fortune des demandeurs. Le frère de Jacques PINEAU par exemple, possédait au moins dix bœufs puisque c’est le nombre de ces animaux que lui ont réquisitionnés les Républicains.

Pour Jacques PINEAU lui-même, le maire de Melay, Auguste de La BERAUDIERE, établit un certificat de besoin, presque équivalent au certificat d’indigence.

Certificat de besoin de Jacques PINEAU en date du 6 mai 1824 – (AD49)

Nous, Maire de la Commune de Melay soussigné, certifie que PINEAU Jacques François est dans un état voisin de l’indigence, et qu’il n’a ni pension ni secours annuel du gouvernement, à la mairie ce 6 mai 1824, Auguste De La Béraudière.

Plus loin, le maire ajoute que les blessures de Jacques PINEAU, je cite :

l’empêche de gagner sa vie et qu’il a fait beaucoup de perte pour la guerre. Il n’a pas cru devoir encore sacrifier trois francs pour une visite de chirurgien craignant que ce ne fut en pure perte.

Bon, ce qui est certain c’est que Jacques PINEAU ne devait pas rouler sur l’or. Néanmoins l’un de ses fils sera plus tard propriétaire, le second est fabricant, puis marchand épicier. Ces derniers ne semblent donc pas avoir souffert de pauvreté, mais il reste difficile d’en juger…


Question 14 – Comment apparaît Jacques PINEAU dans les recensements ?


à suivre…

 

Une réflexion sur “Jacques PINEAU, Métayer, Fermier ou Bordier… (Épisodes 12 à 14)

Merci de laisser votre commentaire ici.