Jour 1 – Calendrier de l’Avent 2020
Au milieu de la nuit du 3 avril 1822, François ROUSSELIN, cultivateur demeurant dans la commune de Fougeré à La Tabardière, est réveillé par des coups donnés à sa porte. Tout ensommeillé et à contrecœur, il se lève et scrute l’obscurité ; en vain, aucune once de lueur ne brille parmi les ombres nocturnes. Il lui faut se recoucher, mais soudain des vagissements se font entendre. Il pose ses yeux sur le seuil de la porte et y découvre un paquet contenant un mystérieux enfant…
Fougeré, 3 avril 1822, déclaration de naissance d’Agathe Perpétue ODIELLE, enfant naturelle.
Le troisième jour du mois d’avril l’an mil huit cent vingt deux par devant nous Charles Edouard Jean Marie KIRCHMANN, Chevalier de l’ordre Royal de la Légion d’honneur, maire de la commune de Fougeré, arrondissement de Baugé, département de Maine et Loire, faisant les fonctions d’officier public de l’état civil de la dite commune est comparu François ROUSSELIN cultivateur demeurant au lieu de la Tabardière de la commune de Fougeré lequel nous a déclaré que vers le milieu de la nuit dernière, il avait entendu frapper à la porte de son domicile et que s’étant levé pour savoir qui ce pouvait ce être, il n’avait plus rien entendu, mais qu’étant sur le point de se recoucher, son attention avait été rappellé par des cris qui lui parurent ceux d’un enfant nouveau né, qu’aussitôt il avait été ouvrir sa porte et avait apperçu déposé sur le seuil un paquet qu’il ramassa et trouva contenir un enfant qui lui parut nouveau né, nous étant fait représenter cet enfant nous avons reconnu qu’il était de sexe féminin, et pouvait être âgé de un ou deux jours. Ledit enfant était enveloppé d’un haillon de toile bleue et la tête couverte d’un béguin de mauvaise toile blanche ; aucun de ces indices ne pouvant nous faire présumer à qui pouvait appartenir cet enfant, nous l’avons déclaré inconnu et lui avons donné pour nom ODIELLE et pour prénoms Agathe, Perpétue, de la dite déclaration et présentation de l’enfant dénommé ci dessus faite en présence des sieurs VAIDIS Mathieu cultivateur âgé de quarante ans et HESTAULT Jean tisserant âgé de cinquante ans, les deux demeurans commune de Fougeré, avons dressé le présent acte les jours, mois et an que dessus. Après lecture le declarant et les deux dits témoins ont déclaré ne savoir signer.
L’un des témoins, Mathieu VAIDIS, est mon ancêtre, cultivateur à Fougeré. Lui-même déclarera un enfant qu’il aura trouvé sur le pas de sa porte, quelques années plus tard, car cette petite Agathe Perpétue est la première d’une très longue série…
Source – AD49 – Fougeré – NMD – 1811-1823 – vue 3 13/456.

A-t-on une idée de la raison pour laquelle autant d’enfants étaient abandonnés spécifiquement dans ce village ? Et visiblement devant la porte de gens ordinaires.
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai une petite idée… mais pas de certitude…
J’aimeAimé par 1 personne
Hâte de voir la suite alors ^^
J’aimeJ’aime
Au cours des recherches,j’ai aussi rencontré une Agathe,enfant exposée par une froide nuit de février 1831, près de la porte d’un filassier ,à qui on a donné le nom de Agathe Thulipe ? …
On avait pris bien soin de la recouvrir de paille,mais sous la paille ,un oreiller de plume d’oie,de la mousseline,de la soie bordée de dentelles !
Voici le descriptif:
Un oreiller rempli de plume d’oie.une brassière d’étoffe grise,un lange de même étoffe,de deux « drapeaux »(on rencontre souvent les drapeaux,petits draps ?),une chemise de toile entourée de mousseline,un bonnet de soie violet,bordé d’une dentelle noire,un béguin de calicot entouré d’une dentelle blanche.
L’enfant a été remise à l’hospice de la ville.
Agathe Thulipe a survécu et a a fondé une famille.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour ce témoignage. Vous souvenez- vous de la commune ?
J’aimeJ’aime
L’année 1831 à Fougeré est particulièrement « riche » en enfants naturels ( plus d’une douzaine, il me semble) !
J’aimeJ’aime
Etait-ce le châtelain le fautif ? une douzaine cela fait douze mères quand même !
J’aimeAimé par 1 personne
Agathe Thulipe,enfant trouvée le 3 2 1831 à Beaufort en Vallée (vue 19)
https://journals.openedition.org/abpo/531
J’aimeJ’aime