Jour 5 – Calendrier de l’Avent 2020

A croire qu’il va devenir impossible de dormir toute une nuit à Fougeré sans être réveillé par des coups donnés à sa porte, quoique, pour le petit Étienne TOUCHARD, peu de détails sur les circonstances de sa découverte ne nous soient cette fois donnés ; le 22 octobre, Jean PANNEAU, cultivateur à La Touche Rideau, apporte un enfant qu’il a découvert sur le pas de sa porte à trois heures du matin…

Fougeré, 22 octobre 1823, dix heures du matin, déclaration de naissance d’Etienne TOUCHARD, enfant naturel.

Le vingt deuxieme jour du mois d’octobre l’an mil huit cent vingt trois à dix heure du matin, par devant nous LAILLIER Pierre adjoint délégué faisant les fonctions d’officier public de l’état civil de la commune de Fougeré, arrondissement de Baugé, département de Maine et Loire,

est comparu Jean PANNEAU cultivateur âgé de vingt six ans demeurant à La Touche Rideau, commune de Fougeré, m’a présenté un anfant du sexe masculin qu’il a trouvé sur le seuil de sa porte ce matin sur les trois heures, le sieur PANNEAU a anjoint les sieurs Martin TAUDON, et Martin TAUDON son fils demeurant à la Bittélière ditte commune de Fougeré, les deux majeur pour lever cette enfant et ont reconnu qu’il etoit du sexe masculin et qu’il paraissait avoir un jour, il étoit enveloppé d’une mauvaise camisolle et un bonnet bleus et un orillé de toile commune et nous l’avons nommé Etienne TOUCHARD, d’après la declaration et présentation de l’enfant faites en présence des sieurs Jean PANNEAU âgé de vingt six ans et Martin TAUDON âgé de quarante ans, les deux cultivateurs en cette commune de Fougeré, et nous l’avons confié de suite aux soins de la femme veuve Mathurin LEMERT qui a bien voulu s’en charger et en prendre soin après lecture les témoin nous ont declaré ne savoir signé après que lecture leur a été faite.

Un « orillé », mot qui revient très fréquemment sous la plume de notre officier public, signifie vraisemblablement « couette » plutôt qu’oreiller. (Dictionnaire du Patois de l’Anjou, Verrier et Onillon). On le verra d’ailleurs plus loin garni de plumes de volaille. Quant à la camisole, c’est un vêtement à manches, court et léger. (TLF en ligne)

Source – AD49 – Fougeré – NMD – 1811-1823 – vue 350/456.