Portrait de ma plus lointaine ancêtre retrouvée jusqu’à ce jour… (Génération 16 – Sosa 63363)
Petite biographie rapide
Antoinette RABEAU naquit aux environs de l’an 1520 sans doute à Angers. Elle y mourut, paroisse Saint-Maurille, le 29 juillet 1586 et fut enterrée au Couvent des Cordeliers.
Voici son acte de décès, très bref.

Le mardy vingt neufième trepassa feu Anthoynette RABEAU dame du Cornet, enterrée aux Cordelliers par les curez.
Epouse de Pierre GUIGNARD, je ne lui connais qu’un seul enfant, une fille, baptisée à Angers, paroisse Saint-Maurille, le 28 juin 1551.

Le XXVIII jour dudit moys a esté baptizée Hanrie fille de Pierre GUIGNARD et Anthoinette sa femme et fut parrain noble homme Hanri LANGLAIS et maraines Renée du MOULLINET et Guionne COMMEAU.
Quelques petites traces
Dans les registres de Saint-Maurille, Antoinette RABEAU a laissé quelques traces. Elle y fut en effet très souvent marraine. Voici les principaux actes dans lesquels son nom apparaît.
Jean GARSENLAN x Thibaude RABEAU (Une soeur ?)
Angers, paroisse Saint-Maurille, le 3 décembre 1559. Ce jour-là, Antoinette est marraine d’Adrien GARSENLAN, fils de Jean GARSANLAN et de Thibaude RABEAU.

Angers, paroisse Saint-Maurille, le 7 avril 1562. Antoinette RABEAU est marraine d’un autre enfant de Jean GARSENLAN et de Thibaude RABEAU. Il s’agit cette fois d’une fille, Julienne GARSENLAN. La seconde marraine est Jeanne GUIGNARD. Ces trois femmes, Antoinette RABEAU, Thibaude RABEAU et Jeanne GUIGNARD ont à l’évidence un lien de parenté.

Le 24 avril 1581, Julienne GARSENLAN épouse Jean HAMELIN, clerc au greffe de la prévôté d’Angers. Et voici l’acte de baptême de Julienne HAMELIN, baptisée le 20 septembre 1584. Les marraines sont Thibaude et Antoinette RABEAU, dames du Cornet… (MaJ du 10/08/2021)

Jean GARSENLAN et Thibaude RABEAU – sans doute sœur d’Antoinette – eurent aussi à Angers Saint-Maurille :
– Marc GARSELAN – b – 26 avril 1557 – Parrains Me Jehan DOLBEAU et Olivier CADOR, marraine damoiselle Jacquine ERRAULT (?).
–Charles GARSENLAN – b – 26 août 1558 – Parrains Me Jean PETIT et Me Pierre AYRAULT, marraine Charlotte CHALUMEAU.
–Marguerite GARSENLAN – b – 24 janvier 1561 – parrain Guy COCQUEREAU – marraines Marguerite H? et Jeanne GUYNARD.
–Jacquine GARSENLAN – b 9 mars 1564 – parrain Denis FAUVEAU, marraines Jacquine MAIGNAN et Claudine GUIGNARD.
Denis FAUVEAU x Jeanne GUIGNARD (Une belle-sœur ? Une fille ?)
Angers, paroisse Saint-Maurille, le 4 juillet 1562. Antoinette RABEAU est marraine de Jean FAUVEAU, fils de Denis FAUVEAU et de Jeanne GUIGNARD. Qui est cette Jeanne GUIGNARD ? Sa belle-fille ? Sa nièce ? ou même, plus vraisemblablement, sa fille… ?

Angers, paroisse Saint-Maurille, 23 septembre 1567. Antoinette RABEAU et sa fille, Henrie GUIGNARD, sont toutes deux marraines de Jeanne FAUVEAU, fille de Denis FAUVEAU et de Jeanne GUIGNARD.
Angers, paroisse Saint-Maurille, le 23 septembre 1569. On retrouve Antoinette RABEAU accompagnée de Thibaude RABEAU (sa soeur ?), marraines d’Antoinette FAUVEAU, fille de Denis FAUVEAU et de Jeanne GUIGNARD.

Angers, paroisse Saint-Maurille, 20 mai 1573. Antoinette RABEAU est de nouveau marraine d’une fille de Denis FAUVEAU et de Jeanne GUIGNARD, cette fois en compagnie de son futur gendre, Me Gilles de MONGODIN, lui-même parrain.

Enfants de Denis FAUVEAU, notaire royal, et de Jeanne GUIGNARD :
1-Jean FAUVEAU, baptisé le 4 juillet 1562, Angers Saint-Maurille, parrain Jean GARSENLAN, marraine Antoinette RABEAU.
2_Françoise FAUVEAU, baptisée le 2 octobre 1563, parrain François GRESIL, marraines Françoise de CRESPIN et Thibaude RABEAU.
2-Renée FAUVEAU, baptisée le 20 septembre 1564, parrain Me Michel LECOMPTE. Mariée le 3 octobre 1589 avec René VOLLIERE, contrôleur des Tailles du grenier à sel d’Ingrandes. D’où au moins huit enfants, dont Denis VOLLIERE, baptisé le 13 septembre 1590 à Angers, paroisse Saint-Michel-du-Tertre, qui a pour marraine Thibaude RABEAU, dame du « Corvet » et tante de Renée FAUVEAU. (Si Antoinette et Thibaude sont sœurs, elle serait plutôt sa grand-tante A vérifier…)
3-Claudine FAUVEAU, baptisée le 4 août 1566, parrain Pascal DOLBEAU, marraines Renée GARSENLAN et Claudine GUIGNARD.
4-Jeanne FAUVEAU, baptisée le 23 septembre 1567, parrain Pierre GARSENLAN, fils de feu Jean GARSENLAN, et marraines Renée GIROYS femme de Jean PICHON et Henrie GUIGNARD fille de feu Pierre GUIGNARD et Antoinette RABEAU.
5-Denis FAUVEAU, baptisé le 26 octobre 1570.
6-Jacques FAUVEAU, baptisé le 4 avril 1572.
7-Julienne FAUVEAU, baptisée le 20 mai 1573, parrain Me Gilles de MONGODIN praticien, marraines Antoinette RABEAU et Julienne GARSENLAN.
8-Jean FAUVEAU, baptisé le 13 juillet 1574, marraine Thibaude RABEAU.
Guillaume GUYMIER x Perrine GUIGNARD (Une autre fille ?)
Angers, paroisse Saint-Maurille, le 13 août 1563. Antoinette est marraine de Renée GUYMIER, fille de Guillaume GUYMIER et de Perrine GUIGNARD. Dans cet acte, Antoinette RABEAU est dite veuve. Pierre GUIGNARD, son époux, est donc mort avant le 13 août 1563 et Antoinette vivra plus d’une vingtaine d’années sans lui.

Enfants de Guillaume GUIMIER et de Perrine GUIGNARD :
1-René GUIMIER, baptisé le 4 février 1559, Angers Saint-Maurille.
2-Perrine GUIMIER, baptisée le 13 juillet 1562, Angers Saint-Maurille. Mariée le 6 février 1683, Angers, Saint-Maurille, à Jean BELLANGER paroissien de Chazé-sur-Argos. D’où Andrée BELLANGER (décédée le 9 juillet 1619 à Feneu) qui épouse le 12 février 1618 à Angers Saint-Maurille, François JOUSSELIN, dont Jacques JOUSSELIN b Feneu 30 novembre 1618).
3-Renée GUIMIER, baptisée le 13 août 1563, Angers Saint-Maurille.
Gilles de MONGODIN x Henrie GUIGNARD (Sa fille)
Angers, paroisse Saint-Maurille, 25 décembre 1580. En l’an 1580, Antoinette RABEAU est marraine de sa petite fille, Noëlle De MONGODIN, née et baptisée le jour de Noël…

Le jour de Nouel vingt et cinquième du mois de décembre l’an mil cinq cint quatre vingt a esté baptizée Nouelle fille de Me Gilles De MONTGODIN notaire Royal Angers, sieur de La Huberdière et de Henrye GUYGNARD son espouse, a esté parain Me Guillaume COUSIN Sieur de Jaisan(?), maraynes Anthoynette RABEAU et Claude GUIGNARD.
Les autres petits-enfants d’Antoinette RABEAU, enfants de Gilles de MONGODIN et d’Henrie GUIGNARD.
Henrie GUIGNARD, fille d’Antoinette, a épousé vers 1573 Gilles De MONGODIN, praticien et notaire royal. Ils ont eu ensemble onze enfants.
1-Adrien De MONGODIN, 17 juillet 1574. Mort en bas-âge. Sans Postérité.
2-Antoine De MONGODIN, 17 août 1575. Il eut pour marraine Antoinette RABEAU, sa grand-mère.
3-Marie MONGODIN, 17 novembre 1576. Thibaude RABEAU est sa marraine.
4-Adrien MONGODIN, 16 octobre 1577. Il épouse en 1605 Catherine VARICE.
5-Claude MONGODIN, 19 octobre 1578, marraine Claudine GUIGNARD, femme de François VANDELANT.
6-Jeanne MONGODIN, 31 octobre 1579. Décédée en bas-âge – Sans Postérité.
7-Noëlle MONGODIN, 25 décembre 1580, marraines Antoinette RABEAU et Claudine GUIGNARD
8-Gilles de MONGODIN, 21 mai 1582, dont je descends. (Voir ici)
9-Thomas de MONGODIN, 7 novembre 1583, marraine Renée FAUVEAU, fille de Me Denis FAUVEAU, a signé.
10-Jeanne MONGODIN, 9 avril 1585, marraine Claude FAUVEAU, fille de Me Denis FAUVEAU, notaire royal.
11-Renée MONGODIN, 13 janvier 1587.
Non rattachés à ce jour…
Antoine RABEAU, notaire royal, avocat à Angers, fils de René RABEAU et de Françoise de CRESPIN, époux de Béatrice BONARD, fille de Pregent BONARD. ( Mariés le 2 février 1581 à Angers, paroisse Saint-Maurille). Ne semble avoir aucun lien avec Antoinette RABEAU…
1-Madelaine RABEAU, baptisée le 4 octobre 1581 à Angers, Saint-Maurille, parrain Pregent BONARD, sieur du Fresne.
2-René RABEAU, baptisé le 29 janvier 1583, Angers Saint-Maurille.
3-Michel RABEAU, 27 février 1584, Angers Saint-Maurille.
4-Jacquine RABEAU, 23 novembre 1585, Angers Saint-Maurille.
5-Pierre RABEAU, 30 mai 1587, Angers Saint-Maurille .
6-Claude RABEAU, 2 mai 1591, Angers Saint-Maurille.
7-Louis RABEAU, 1 juillet 1594, Angers Saint-Maurille.
8-Jean RABEAU, 14 mars 1597, Angers Saint-Maurille.
Voilà. J’avais envie de mettre au propre tout ce que je savais sur cette ancêtre si éloignée. Je pense que je trouverais encore quelques traces de son passage sur terre dans quelque autre registre… Je ne manquerai pas alors de compléter son portrait…

Quelques notes sur Le Cornet
Non loin de la Place du Ralliement, on trouve une rue du Cornet…
Il s’y trouvait vraisemblablement un jeu de paume. On trouve ainsi l’acte de décès de Jean GOUBAULT, maître du jeu de paume du Cornet, le 22 janvier 1611. Il était le fils de Jean GOUBAULT, praticien en court Laye et de Renée GARSENLAN. Cette dernière avait vraisemblablement un lien de parenté avec Jean GARSENLAN, époux de Thibaude RABEAU.

Jean GOUBAULT était né le 16 mars 1583 à Angers, paroisse Saint-Michel-du-Tertre. Son parrain était Me François VAUDELANT maître praticien, sa marraine Renée FAUVEAU.
Quant à Claude GOUBAULT, fille de Jean GOUBAULT et de Renée GARSENLAN, sœur du précédent, elle naquit le 17 novembre 1576, à Angers, paroisse Saint-Michel-du-Tertre ; ses marraines étaient .. Antoinette RABEAU et Claude GUIGNARD… !

Voici les autres enfants de Jean GOUBAULT et de Renée GARSENLAN :
-12 mars 1578, Isaac GOUBAULT (acte détérioré, parrains et marraine non visibles…).
-12 avril 1580, Françoise GOUBAULT, parrain Pierre RAGAIGNE, marraines Françoise FAUVEAU et Lucie VANDELANT.
-17 août 1581, Anne GOUBAULT, parrain Jean HAMELIN praticien en Court Laye, marraines Roberte LE MAISTRE et Anne BURGEVIN. Anne épouse Sébastien POIRIER le 1er mai 1607 à Angers Saint-Maurille. Elle est dite demeurer avec ses parents, Jean GOUBAULT et Renée GARSENLAN, au « Jeu »? du Cornet.

-28 août 1584, Michel GOUBAULT, marraine Claude FAUVEAU. Marié le 12 avril 1611 avec Renée CAILLEAU, Angers La Trinité.
-18 janvier 1587, René GOUBAULT, parrains Me Denis FAUVEAU notaire Royal et Me René BODET huissier, marraine Julienne GARSENLAN femme de Me Jean HAMELIN.
Dans le Dictionnaire des Rues d’Angers, de Jacques Saillot, on peut lire ceci :
Rue du Cornet
La rue du Cornet est l’une des plus anciennes de ce quartier de notre ville ; actuellement elle relie la rue du Commerce à la place Romain, mais dès 1290, les angevins la connaissaient déjà sous le nom de rue du Puits-Doux « Vicus de putéo-dulci » (ou encore de la « Chapelle Notre-Dame-du-Puy-Doux ») à cause d’un puits six à l’angle sud de la rue de la Vielle-Chartre que surmontait une petite niche enfermant une statue de la Vierge.
On y venait alors de très loin en procession, le fameux puits ayant selon l’opinion la plus répandue, des vertus magiques. Mais ce puits, outre qu’au cours des temps il était devenu insalubre, s’appuyait d’un côté sur l’hôtel des Gohin de Montreuil et à cause de cela servait de point de ralliement aux voleurs et aux vide-goussets qui s’y dissimulaient en attendant la nuit pour agresser les passants isolés.
On dut l’obturer et le fermer à clef vers la fin du XVe siècle.
C’est alors que l’ancienne rue du Puits-Doux (qu’il ne faut pas confondre avec la rue du Puits Rond, voir Angles) fut désignée sous le vocable de la rue des Vieilles-Etuves à cause des très anciennes étuves désaffectées déjà en 1504 qui se trouvaient encore à son extrémité vers la place Romain actuelle.
Vers la fin du XVIe siècle, en tout cas, la rue était déjà connue sous la dénomination de rue du Cornet à cause de l’enseigne d’un de ces jeux de paumes si fréquents à l’époque et dont le propriétaire, familièrement appelé, Monsieur Alexis, devait le transférer, un peu plus tard, rue des Aix (Voir ce nom).
Rue des Aix
Autrement appelée à travers le temps « rue des Aises », « des Aisses », « des Esses » ou des Aices (plus rarement), commence actuellement rue Parcheminerie pour se terminer rue du Cornet. Cette voie, qui, autrefois, n’avait aucun débouché sur la rue Parcheminerie, était connue sous le nom de rue « du Murier », ou du Morier ; au XVIe siècle elle servait de dépôt d’immondices et donnait accès à des latrines publiques établies sur les murs des remparts. Malgré la puanteur qui s’en dégageait, le maire d’Angers – Goupilleau – y avait pourtant un jardin dès 1565.
Un jeu de paume qui s’y trouvait ruiné et inhabité fut acquis en 1562 par Claude LANDEVY, veuve de Pierre POYET et revendu en 1585 à François Corneau qui en passa le bail à Alexis Gaignerie, marchand « Paulmier » qui rebâtit l’édifice à ses frais pour remplacer celui qu’il tenait primitivement rue du Cornet.
Monsieur Alexis, comme on l’appelait familièrement, agit si bien que, pendant tout le XVIIe siècle, la rue ne fut plus connue que sous le nom de rue « Alexis » ; le XVIIIe siècle lui restitua son ancien nom et en 1775, elle était connue sous le vocable rue « des Ais » qui, par déformation, devint après la Révolution, la rue des « Aix ».

Beau sujet. J’aime bien ces ancêtres lointains sur lesquels le travail s’apparente à un puzzle où on cherche à mettre les morceaux ensemble. Entre l’acharnement et le hasard, on y arrive souvent !
Je vais peut-être te piquer l’idée pour un article. Merci !
Gilles
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Merci pour ton commentaire.
C’est exactement cela. Une sorte de mise au point qui, lorsqu’elle est publiée, nécessite d’être claire et précise. C’est plus un article pour moi, mais, comme cette ancêtre est très lointaine, elle est aussi l’ancêtre de beaucoup d’autres personnes ; aussi me suis-je dit que cet article servirait peut-être à d’autres, et – qui sait ? – d’autres également pourraient m’aider à compléter le puzzle…
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Le nom du Cornet est celui d’un tripot,jeu de paume ou de cornet,anciennement au coin du port Ayrault,que son propriétaire Alexis transporta plus tard à la rue des Aisses.
(Description de la ville d’Angers -Péan de La Tuillerie).
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Merci Mag pour ces précisions. J’ai vu en effet depuis ses informations dans « Descriptions des rues de la ville d’Angers » (Voir mise à jour ci-dessus) et j’ai rencontré cet Alexis parrain dans un acte… Peut-être un article bientôt !
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