Q comme QUATRE VINGT TREIZE ou la très longue vie de Françoise THARREAU

L’une de mes fonctions préférées dans Geneanet est celle des « Anniversaires du jour ». Grâce à elle, en quelques clics, on peut savoir quels sont nos ancêtres dont c’est l’anniversaire, non seulement de naissance, mais aussi de mariage ou de décès.

Ainsi pour le 19 novembre, date à laquelle est publié cet article, voici tous les anniversaires de mon arbre. Geneanet en recense 24.

Pour les décès, voici tous les décès de mon arbre ayant eu lieu un 19 novembre : Il y en a 25.

Il est également possible de consulter les statistiques et ainsi de découvrir que l’une de mes ancêtres ayant vécu le plus longtemps est Françoise THARREAU.

Voici sa fiche :

Françoise THARREAU est née le 6 juin 1774, l’année où Louis XVI devient roi de France. Agée d’une quinzaine d’années, elle connait la révolution de 1789 et elle traverse ensuite quasiment le 19ème siècle puisqu’elle s’éteint le 18 mai 1868.

L’acte est très très mauvais. Néanmoins, il est déchiffrable.

Le sixieme jour de juin mil sept cent soixante quatorze a été baptisée par nous soussigné, Françoise, née de hier, fille de Jean THAREAU laboureur et de Jeanne CAILLEAU son épouse, ont estés parain Jean CAILLEAUX aussi laboureur, de la paroisse de Notre Dame de Chemillé, et grand père de l’enfant, et maraine Françoise MAURILLE( ?) epouse de Louis THAREAU de cette paroisse quiont dit ne savoir signer, F. Chalopin desservant de la Paroisse de la Chapelle Rousselin.

Son parrain n’est autre que son grand-père maternel, Jean CAILLEAU, et sa marraine Françoise MAURILLE, femme de Louis THARREAU, tante paternelle par alliance.

Ses parents meurent tous les deux à quelques jours d’intervalle au début de l’hiver 1782, son père tout d’abord, le 26 novembre 1682, puis sa mère, le 2 décembre 1782, ils étaient respectivement âgés de 51 et 33 ans.

Qui s’occupe de la petite fille alors âgée d’environ huit ans ? Peut-être son parrain, son grand-père maternel, Jean CAILLEAU, à moins que cela ne soit sa marraine, Françoise MAURILLE. A t-elle encore sa sœur, Jeanne, née en 1772 auprès d’elle ? ou bien doit-elle au contraire prendre soin de son petit frère, qui n’a que cinq ans ?

Ce n’est que vingt ans plus tard – ou presque – que je retrouve la trace de Françoise, dans la paroisse de Melay. Elle s’y marie en effet, le 17 novembre 1801, avec Jacques GOUGEON. Ce dernier est métayer à La Bouchetière et c’est là que désormais vivra Françoise THARREAU.

Sa première fille, Françoise GOUGEON, voit le jour à La Bouchetière, le 13 novembre 1802, soit un an plus tard.

Et sa seconde fille, Jeanne Michelle, naît en 1810, le 1er avril, toujours à Melay. Je ne lui connais que ces deux filles qui, toutes deux, atteindront l’âge adulte et se marieront ; Françoise en 1823 et Jeanne en 1829.

En 1838, Françoise THARREAU perd son mari, Jacques GOUGEON. Ce malheur est bientôt suivi d’un autre. L’année suivante en effet, sa fille ainée, Françoise, disparaît prématurément, vraisemblablement des suites de son dernier accouchement. Elle laisse ainsi cinq enfants derrière elle, et je m’imagine sans peine que leur grand-mère, désormais veuve, les élève, aux côtés de son gendre, Pierre JOLIVET, qui habitait, lui aussi, à La Bouchetière…

Et pour finir, voici l’acte de décès de notre grand-mère, le 18 mai 1868, au terme d’une longue vie bien remplie !

Acte de décès de Françoise TAREAU veuve GOUGEON – (AD49)

Vignette – Manufacture Jacquemart et Bénard. Bordure. Quatre bandes de frises de roses et petite frise de « S » à palmettes. Paris, 1799. (GallicaBnF)

2 réflexions sur “Q comme QUATRE VINGT TREIZE ou la très longue vie de Françoise THARREAU

  1. Quatre vingt treize ans ! Belle santé notre grand-mère !
    Aura-t-elle entendu parler de la prise de la Bastille en 1789 et de la Terreur (1793/19794) ? Sans doute, car elle a vécu les guerres de Vendée.
    Qu’a-t-elle su du passage de la monarchie constitutionnelle (1789/1792), puis de la 1e République, avec la mort de Louis XVI (1792/17944) ? suivi du Directoire (1795/1799), du Consulat (1799/1804), avec Napoléon Bonaparte. (Elle s’est mariée le 26 Brumaire de l’an 10 de la République française, soit le 17-nov-1801). Puis le Premier Empire (1804/1815), la Restauration (1815/1830), la monarchie de Juillet (1830/1848), la 2e République (1848/1852), le second Empire (1852/1870)…
    Soit, environ, au moins neuf types de gouvernement… et autant de coups d’état…
    Merci chère grand-mère de m’avoir survoler cette très longue page de notre Histoire !

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