Voici quelques recherches autour de cette anomalie qui concerne Etienne LEBAILLIF, dit l’aîné. Selon Geneanet, il aurait été témoin d’un événement après son décès.

Cette anomalie est vite corrigée ! Il s’agissait d’une faute de frappe : Etienne LEBAILIF est décédé non pas entre le 13 septembre 1673 et le 28 novembre 1675, mais entre le 18 septembre 1673 et le 28 novembre 1675. (Le 18 septembre 1673 est la date de la sépulture de sa femme, Louise GAIGNARD, sépulture à laquelle il assiste, et le 28 novembre 1675 est le jour où sa fille, Louise LEBAILLIF, se marie avec Pierre DABURON, date à laquelle il est déclaré « défunt ».)
Mais cette petite erreur me permet de découvrir une nouvelle énigme. Où et quand est donc mort Etienne LEBAILLIF ? Son acte de sépulture n’est pas dans les registres d’Andard.
Or on trouve à Villevêque, non loin de là, un Etienne LEBAILLIF, dont l’âge correspond, décédé le 7 février 1675. Malheureusement cet acte ne donne aucune autre précision, pas de lien de parenté, pas de fils ou fille présent… Sachant qu’à cette époque, les actes du Plessis-Grammoire, d’Andard ou de Pellouailles, se retrouvaient bien souvent dans les registres de Villevêque – et vice-versa- cela n’aurait rien d’étonnant et mon histoire s’arrêterait là.
Malheureusement – ou heureusement pour cet article – il y a un petit problème…
Dans le plus ancien registre des mariages de Villevêque, on trouve deux mariages de Etienne LEBAILLIF.
Premier mariage – Le 21 septembre 1632, Etienne LEBAILLIF, fils de Symphorien LEBAILLIF et de Jeanne DAVY, épousait à Villevêque Louise GAIGNARD, fille de Mathurin GAIGNARD et de Perrine DIBON.

Le 21 septembre 1632 en l’église de Villevesque sur les dix heures de la matinée devant je prestre soubz signé a esté celebré le mariage de Estienne BAILLIF filz de Symphorien BAILLIF et de Jeanne DAVY avec Louyse GAIGNARD fille de Mathurin GAIGNARD et Perrine DIBON tous deux paroissiens de ladicte église de Villevesque apres que les bansz ont esté deuement publiés et que personne ne s’est opposé à leur dit mariage mesme que les autres cérémonies à ce requises ont esté fidellement observées, lequel mariage a esté faict es présences et du consentemant des deulx pères des dictes parties et de plusieurs leurs parantz et amys, partie desquelz ont icy signé avec moy.
Signé Garnier – Hamard – Bigaillon.
Deuxième mariage – Cinq ans plus tard, le samedi 28 novembre 1637, toujours à Villevêque, Etienne LEBAILLIF, également fils de Symphorien LEBAILLIF et de Jeanne DAVY, épouse Marie GAIGNARD, également fille de Mathurin GAIGNARD et de Perrine DIBON.

Le 28 novembre 1637 sur les huict à neuf heures du matin devant nous Urban DECORCE prestre vicaire en l’église de Villevesque, a été célébré en ladite église, le mariage entre Estienne LEBAILLIF fils de Symphorien LEBAILLIF et Jehanne DAVY avec Marie GAIGNARD fille de Mathurin GAIANRD et de Perrine DIBON tous de cette paroisse demeurant à la Potardière, les proclamations préalablement et deument faites, et ce, en présence de Mre Claude GREMONT chappelain en ladite église et de Catherin RIMBOURG aussy chapelain en ladite église, lesquelles partyes BAILLIF et GAIGNARD ont dit ne savoir signer, sont signez avec nous lesdits GREMONT et RIMBOURT.
Il s’agit donc vraisemblablement de deux frères, portant le même prénom, épousant deux sœurs, qui heureusement ont un prénom différent !
La possibilité d’un remariage du premier Etienne est écartée, puisque le 21 décembre 1636, en effet, Louise GAIGNARD est en vie. Elle est marraine de Jean LEBAILLIF son neveu. L’acte nous informe qu’elle vit à Andard au village de La Juignière.

C’est donc une évidence, Symphorien LEBAILLIF et Jeanne DAVY ont prénommé deux de leurs enfants Etienne ! De plus les deux naissances se suivent : Etienne LEBAILLIF baptisé en 1605 et Etienne LEBAILLIF baptisé en 1607… ! Très curieux ! Cela ne devait pas vraiment être facile de les distinguer !!!
Voici le baptême du second Etienne. Il est un peu sombre, j’ai surligné ce qui permet de le reconnaître.

Lequel des deux Etienne LEBAILLIF s’est éteint à Villevêque le 7 février 1675 ? Pour l’instant, les éléments trouvés penchent en faveur du premier, mais pour le savoir avec certitude, d’autres investigations doivent avoir lieu… Elles sont en cours… A bientôt !
Vignette – Papier à motif répétitif à deux chemins, en quinconce, de groupe de fleurs au naturel (tulipes et primevères) dans un réseau de tiges fleuries à papillons. Paris, 1799.
