Les sosas 2022 fleurissent sur les blogs… Il y en a pour tous les goûts … ou pas ! Comme ici, sur le blog Sur la piste de mes ayeuls où il faudra attendre dix ans avant d’y lire un article sur le sosa de l’année ! Pour ma part je suis tranquille pour un bon moment…

Et si le coeur vous en dit, voici le chemin tout indiqué pour trouver votre sosa 2022 :

Chemin pour trouver le #sosa2022
: 3-7-15-31-63-126-252-505-1011-2022.
Quel est cet ancêtre ? Que savez-vous de lui ?

— FFGénéalogie (@FFGenealogie) December 31, 2021

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Baptême et jeunesse à Corzé

Mon sosa 2022 s’appelle Pierre AUBERT. Il est le fils de Louis AUBERT et de Germaine DUPORT et il fut baptisé le 23 mai 1674 à Corzé.

Le vingtroiziesme de may mil six cent soixante et quatorze Pierre fils de Louys AUBERT et de Germaine La DUPORTe a esté baptizé le parain Pierre CHAMBILLE, la marraine Perrine LA PORTE.

Petit dernier de sa fratrie, son enfance fut des plus calmes et paisibles. (Bon, en réalité, je n’en ai aucune idée… mais je n’ai rien trouvé qui puisse prouver le contraire… !)

En 1694, Pierre AUBERT entame sa vingtième année. Elle ne sera pas des plus réjouissantes. Déjà, l’année précédente avait été fatale à sa sœur Germaine, morte lors de l’accouchement de son premier enfant. L’année 1694 verra tout d’abord la mort de son père, Louis AUBERT, le 13 février 1694. Celui-ci est inhumé à Corzé en présence de son fils ainé, Louis AUBERT, et de François et François les COURTIN, ses beaux-frères ! Eh oui, ses sœurs ont eu la bonne idée d’épouser chacune un François COURTIN, qui par ailleurs, bien qu’homonymes, n’ont aucun lien de parenté. Louis AUBERT avait 58 ans.

Quelques mois plus tard, au mois d’août de la même année, c’est Louis AUBERT le Jeune, frère ainé de Pierre, qui décède. Il est inhumé le 26 août 1694, en présence de Pierre AUBERT et de l’un des deux François COURTIN. Louis AUBERT fils s’était marié peu de temps auparavant, le 8 janvier 1691, à Corzé, avec Urbaine HAMARD. Neuf mois après sa mort – c’est la première fois que je trouve un délai aussi long entre la mort d’un père et la naissance – posthume – de son enfant : 26 août 1694 et 2 mai 1695 ! – une petite fille voit le jour. Pierre AUBERT est le parrain de cette petite fille.

Jeune marié au Plessis-grammoire

En 1696, Pierre AUBERT épouse Renée DESTRICHÉ, une fille originaire de la paroisse du Plessis-Grammoire, paroisse où désormais il réside et qui se trouve à une dizaine de kilomètres au sud de Corzé.

Le trois juillet an que dessus [1696] apres les publications des bans canoniquement faictes tant dans l’esglise de Corzé que dans celle du Plessis au Grammoyre par trois divers jours de dimanches sans aucunes oppositions venues à nostre cognoissence, nous curé du dit Plessis avons donné sur le certificat du sieur vicaire du dit Courzé, signé M. TROUILLARD en date du premier du mois de juillet, la bénédiction nuptialle à honnête garçon Pierre AUBERT, fils de Louis AUBERT et de Germaine DUPONT, en présence de François les COURTINS laboureurs, Jacques et Pierre les DUPONT aussi laboureurs, et à honnête fille Renée DESTRICHE en  présence de Pierre DESTRICHE son frère, Mathurin COUZIN, Jean DESTRICHE cousin et autres qui fors les soussignés ont dit ne sçavoir signer.

Deux ans plus tard, le 26 juin 1698, Pierre AUBERT devient père pour la première fois. L’enfant, un garçon, est prénommé… Pierre ! Sa grand-mère paternelle, Germaine DUPORT, n’aura pas le bonheur de le connaître. Elle est morte en effet le 13 juin 1698, soit dix jours seulement avant la naissance de son petit-fils ! (Ah zut ! Elle est ma sosa 4043 ! Il va falloir attendre un peu avant que je vous raconte sa vie !)

Du Plessis-Grammoire à Pellouailles, en passant par Saint-Sylvain

Bien que mon sosa 2022 ait beaucoup « voyagé », ses différents lieux de vie étaient très proches les uns des autres…

Les cinq premiers enfants de Pierre AUBERT, Pierre, Renée, Louis, Jacques et enfin Jean, naissent tous à La Petite Bertière située sur la paroisse du Plessis-Grammoire, où mon ancêtre est fermier, de 1698 à 1705.

Ses trois enfants suivants – trois filles, Perrine, Madelaine et Marie – sont baptisées quant à elles à Saint-Sylvain-d’Anjou. Il semble que Pierre AUBERT y réside de 1707 jusqu’à, au moins, 1712. Lorsqu’en 1726 je retrouve sa trace, pour le mariage de sa fille Renée, il a déménagé à Pellouailles-les-Vignes à La Callerie. Il y restera, cette fois, jusqu’à sa mort.

Sept mariages et un enterrement

Mais avant de « passer de ce monde en l’autre« , comme écrivent certains prêtres, Pierre AUBERT aura la fierté de marier tous ses enfants. (Enfin presque, car je n’ai pas retrouvé de mariage pour Pierre, son fils ainé, qui est pourtant présent à son enterrement…).

La plupart de ces mariages ont lieu à Pellouailles dans la Chapelle de La Callerie – ou encore Caillerie – desservie en l’église de Villevêque.

• Le 4 juin 1726

Renée AUBERT, dont je descends, épouse à Pellouailles, dans La Chapelle de La Callerie, Nicolas ROUAULT (accessoirement, fils de mon sosa 2020, sur lequel je n’ai pas – pas encore du moins – fait d’article !)

• Le 5 novembre 1726

Louis AUBERT épouse à Corzé Catherine REPUSSARD.

• Le 6 octobre 1731

Perrine AUBERT épouse à Pellouailles, dans La Chapelle de La Callerie, Nicolas JAMME.

• Le 15 février 1735

Double mariage à à Pellouailles, dans La Chapelle de La Callerie : JACQUES AUBERT épouse Marie CHEVRETTE et Madelaine AUBERT épouse Jean CHEVRETTE, tous deux également frère et sœur.

• Le 9 juillet 1737

Marie AUBERT épouse Jacques COLLIN, toujours à Pellouailles et toujours dans La Chapelle de La Callerie.

• Et enfin le 7 juillet 1739

Jean AUBERT épouse à Pellouailles Jeanne LAMARRE.

Presque jusqu’à la fin de sa vie, Pierre AUBERT aura vécu aux côtés de Renée DESTRICHÉ, son épouse. Celle-ci quitte ce monde la première, à la fin de l’hiver 1747, le 6 mars. Elle est inhumée à Pellouailles à l’âge de 75 ans.

Et c’est donc à l’âge très respectable de presque 80 ans, entouré de bon nombre de ses enfants et d’un grand nombre de ses petits enfants que Pierre AUBERT, le 29 août 1751, s’éteint paisiblement. (Bon, là aussi, rien ne le dit, mais rien ne le contredit non plus !!!).

Le trante du mois d’aoust mil sept cent cinquante et un a eté inhumé dans le cimetiere de ce lieu par nous prestre soussigné vicaire de St Silvin, le dorps de Pierre AUBERT laboureur décédé du jour précédent, agé de quatre vingt ans, en présence de Jacque COLIN son gendre de la paroisse de Villeveque, de Pierre AUBERT son fils de Marlé (?), de Nicolas ROUAULT gendre du defunct de la paroisse de Souselle et de plusieurs aultres tant parents que amis qui ont dit ne savoir signer fors les soussignés.