Je ne sais si j’aurais beaucoup de choses à dire sur Ambroise VIDAMOUR, mais son nom est si beau que je ne peux m’empêcher de l’évoquer ici.

Ambroise VIDAMOUR décédait le 5 juin 1648 à Saint-Samson d’Angers.

Le cinquiesme jour de juin l’an mil six cent quarente et huict a esté ensepulturé Ambroise VIDAMOUR espouse de [blanc] ROBINAYS.

Quelques actes des enfants d’Ambroise VIDAMOUR

Sans doute fut-elle ensépulturée non loin de son fils, François ROBINAIS, décédée dix ans plus tôt.

Le quinziesme jour de febvrier an susdit fut ensepulturé au cimetiere Françoys fils de Françoys ROBINAYS et de Ambroyze VIDAMOUR, ledit Françoys aagé de seze moys.

Combien d’enfants eut-elle ? Je lui connais une fille, Anne ROBINAIS, dont je descends, et un fils, Pierre, baptizé le 3 avril 1647, qui ne connut donc guère sa mère puisqu’elle mourut alors qu’il venait à peine d’atteindre sa première année.

Le troisiesme jour d’avril l’an mil six cent quarante et sept a esté baptizé Pierre, fils de François ROBINAYS et de Ambroise La VIDAMOUR, a esté parain Pierre DAVY et marainne Lauranse DOLLIBEAU lesquels interrogez ont dit ne scavoir signer.

Malheureusement les actes de baptêmes des autres enfants d’Ambroise VIDAMOUR, celui de François, baptisé vraisemblablement vers 1636, et celui de Anne, née aux alentours de 1639, sont perdus à jamais. En effet, comme le signale cette note griffonnée au début des actes de baptêmes de 1644 et qui date de 1670, les actes précédants, depuis 1636, ont été détruits.

Le registre précedant depuis 1636 a esté perdu pendant le siège d’Angers comme je l’ay appris par plusieurs personnes. J Hubert curé 1670.

Un acte de mariage édifiant

L »acte de mariage de Pierre ROBINAIS, fils de François ROBINAIS et d’Ambroise ROBINAIS, nous en apprend beaucoup sur le devenir de cette famille après la mort d’Ambroise.

Le cincquieme jour d efeubvrier 1669 Pierre ROBINAIS fils de François ROBINAIS et de defffuncte Ambroise VIDAMOUR ses pere et mere d’une part et Renée MENOU veufve de deffunct René PITON d’autre part tous deux de cette paroisse, ont receu la benediction nuptiale par nous curé soubsigné en présence de leurs plus proches parans et amis, scavoir de François ROBINAIS père dudit épous et de Laurence LECOMPTE belle mère dudit éspous et de François et Jean les ROBINAIS frères du susdit…

Bien évidemment, François ROBINAIS s’est remarié. Le 20 avril 1649, à Saint-Sylvain-d’Anjou, il épousait ainsi Laurence LECOMPTE dont il eut au moins trois enfants.

De son côté, Anne ROBINAIS, la fille unique d’Ambroise ROBINAIS, épousait Jean LEMOINE le dimanche 3 mai 1665 à Saint-Michel du Tertre d’Angers. Aucun ban ne fut publié à son mariage, suite à une dispense totale de ceux-ci délivrée par Monseigneur l’Evêque d’Angers. Pourquoi une telle dispense ? En conséquence d’une curieuse sentence qui condamnait Jean LEMOINE a épousé sur le champ Anne ROBINAIS ! Pour quelle raison cette condamnation ? On l’imagine assez aisément, pourtant, ce n’est qu’un an plus tard seulement qu’Anne ROBINAIS mettra au monde son premier enfant… Le mystère reste entier. On notera malgré tout l’absence des parents de Jean LEMOINE au mariage de leur fils…

Le troisiesme May mil six cent soixante cinq Jean LE MOINE fils de René LE MOINE metaier et de Magdelaine GUYOT de la paroisse de Baracé, et Anne ROBINAYS fille de François ROBINAYS vigneron et de feu Ambroise VIDAMOUR, paroisse de St Samson, ont contracté mariage par parolles de présent entre les mains de nous prestre soubsigné, sans opposition ny publication d’aucuns bans dont les susdits ont esté dispensez par Monsieur le grand vicaire de Monseigneur l’Evesque d’Angers en datte du jour d’hyer, ladite ispense signée LANIER et MESRAND secretaire et accordée en conséquence d’une sentence de Monsieur le Juge de la Prevosté en datte dudit jour d’hyer et signée TROCHON, # enregistrée par Mr René MILLAUD greffier de ladite prévosté par laquelle ledit LEMOINE est condamné d’espouser ladite ROBINAYS. Ledit mariage celebré en présence de Messires René LE BOUC sergent royal, Messire Simon BARBOT et François GAIGNARD, et François CHESNEAU, et du consentement de Monsieur le curé et encor en presence du père de ladite Anne ROBINAYS, et de Marin MARCHAND beau frère dudit LEMOINE.