Chartrené, 1^er octobre 1677

Au temps où seuls les bons catholiques étaient enterrés dans les cimetières et où l’on exposait les corps morts aux passants afin qu’ils les reconnaissent…, en espérant que celui-ci n’était pas mort depuis trop longtemps…

Le premier jour d’octobre mil six cent soixante et dix sept, Mr Le MAÇON, harcher de prevost demeurant à Baugé, ayant trouvé un corps mort dans un ruisseau joignant le gué de Chartrené, il vint au presbytère dudit lieu ou il trouva Messire Jean HUË prestre, ancien curé dudit Chartrené, qu’il mena avec luy audit gué ou ils appellerent plusieurs personnes pour reconnoistre qui estoit ledit mort et de quelle maniere il estoit decedé ; tous ayant remarqué que s’estoit qu’il estoit tombé en passant dans l’ean ou il s’estoit noyé, n’ayant peu s’en retirer et on n’a peu remarquer aucune blessure qui luy eust esté faite. C’est pourquoy l’ayant exposé à la veüe des passans pour reconnoistre qui il estoit et de quelle religion afin de faire la sépulture selon les …

… cérémonies ordinaires, Messire René TRANCHANT prestre vicaire de Sobz sous Brion demeurant au bourg de Cuon et Jacques BELNOUË demeurant au bourg dudit Chartrené, l’ayant reconneu et certifié qu’il s’appelloit Jean MOTRIEUL fils de François MOTRIEUL demeurant à la Chasteignerais, paroisse du Vieil Baugé et qu’il estoit bon catholique, nous prestre curé sousigné l’avons inhumé le second jour du mesme mois et an que dessus, dans le cimetiere devant la Croix Vraie (?), es presanses desdits TRANCHANT et BELNOUË, Toussaint MAUCINÉ, Urbain MOCQUARD et René BRIDIER, tous lesquels ont declaré ne scavoir signer de ce enquis fors ledit sieur TRANCHANT. / Glose – Trois mots et presque une ligne.