Analyse d’une dispense de parenté

Le neuf novembre 1784, Louis Fidèle COQUEREAU épousait Jeanne BARDOUL. Sur leur acte de mariage est signalée l’existence de dispenses de parenté du troisième au quatrième degré.

Le neufieme jour de novembre mil sept cent quatre vingt quatre après la publication des bans faite canoniquement tant dans cette église que dans celle de St Silvin, sans opposition ni empeschement venu à notre connoissance fors celui dont il va être cy dessous mention comme il apert par le certificat du sieur curé de St Silvin en date du huit du meme mois et de la meme année signé LOSNEAU curé, vu aussi les dispenses de l’empeschement de parenté du troisieme au quatrieme degré accordées tant par monseigneur l’evesque d’Angers que par Monsieur le trésorier de l’église d’Angers …

Ce merveilleux tableau m’apprend qu’un degré de parenté du 3ème au 4ème degré signifie qu’au moins un des conjoints du couple des arrières grands parents de Louis Fidèle COQUEREAU est le même qu’au moins un des conjoints du couple des arrières arrières grands parents de Jeanne BARDOUL.

Voici les arrières grands-parents de Louis Fidèle COQUEREAU :

Et voici les arrières arrières grands parents de Jeanne BARDOUL :

Le « fautif » est bien visible ! Il s’agit de Joachim GILLET (1645-1700). Meunier de son état, il épousa en premières noces Julienne RIBOURG dont il eut Jeanne GILET, arrière-grand-mère de Jeanne BARDOUL, puis en secondes noces Jacquine DOLIBEAU avec laquelle il eut Joachim GILET, grand-père de Louis Fidèle COQUEREAU.

Je suis extrêmement étonnée de la précision de ces dispenses ! Qui, de nos jours, peut se targuer de connaître ainsi ses ascendants complets jusqu’au quatrième degré ! Moi-même, pourtant « plongée dedans jusqu’au cou », je ne suis pas certaine de pouvoir tous les énumérer sans me tromper !