Angers, Saint-Maurille, neuf septembre 1612.
Le neuf septembre 1612, on inhuma un philosophe appartenant au Collège neuf. Originaire de Normandie, son nom, omis par l’officiant, est perdu à jamais.

Le dimanche neufiesme jour de septembre l’an mil six cent douze trepassa un philosoffe, lequel estoit au Colege neuf et lequel estoit normand et se nommoit {blanc] et fut inhumé aux Cordeliers.
Célestin Port, a propos du Collège Neuf, écrit ceci :
Le Collège- Neuf ou d’Anjou, chapelle primitive de la nation d’Anjou, fut, comme la chapelle de la Porte-de-Fer, transformée en collège en 1509. La Nation, qui l’avait fondé, fit à cette époque élever le grand édifice où elle établit quelques boursiers, qui, comme ceux de la Fromagerie, furent dépossédés en 1545 par un principal et 4 régents ès-arts. Les bâtiments même tombaient en ruines en 1602. En 1624, les Pères de l’Oratoire y furent introduits et y créèrent bientôt un puissant établissement, augmenté du temporel des petits collèges supprimés, presque rival de l’Université à laquelle il ne fut réuni qu’à grand’peine. Des lettres-patentes de 1629 le déclarèrent de fondation royale. D’après l’institution première, on y devait « faire lecture et exercice de grammaire, oratorerye et poésie, à ce que les enfants y fussent bons latins et bien instruits pour parvenir aux autres sciences. » Un cours de mathématiques en français, comprenant les fortifications, la marine et les mécaniques, y fut inauguré à le rentrée de 1681. On y comptait en 1660 plus de 1000 écoliers, en 1682, plus de 2000, presque tous, il est vrai, gratuits. – L’enseignement comprenait les 6 classes latines, plus trois professeurs pour la philosophie, la physique et les mathématiques. Un pensionnat de 25 élèves y fut institué par la ville en 1725. La réédification complète de l’édifice avait été entreprise en 1691 sous la firection de l’architecte LECOMTE. Elle ne s’acheva jamais faute de fonds, malgré le bénéfice d’une loterie accordée en 1715. […] C’est aujourd’hui la Mairie.
