A comme Andrezé

  1. Situation
  2. Mes ancêtres originaires d’Andrezé
  3. Mariages
  4. Histoires insolites à Andrezé
  5. Andrezé par Célestin Port
  6. Transcriptions BMS
  7. Quelques lieux-dits

Situation

Andrezé est une ancienne commune du Maine-et-Loire, désormais rattachée à la commune de  Beaupréau-en-Mauges

Localités aux alentours : Bégrolles-en-Mauges (3,8 km), Beaupréau (4,6 km), La Jubaudière (4,8 km), La Chapelle-du-Genêt (5,2 km), Saint-Philbert-en-Mauges (5,3 km), Le May-sur-Èvre (6,1 km), Saint-Macaire-en-Mauges (6,2 km), Jallais (7,1 km), La Poitevinière (7,4 km) et Saint-André-de-la-Marche (8,7 km).

Mes ancêtres originaires d’Andrezé

Selon mon logiciel Heredis, ce lieu est utilisé 88 fois. Voici les principaux événements concernant mes ancêtres directs à Andrezé.

Baptêmes

  • Jean DOUESY, baptizé le 19 mars 1635, fils de Mathurin DOUESY et de Jeanne GUILLAUD, époux de Jeanne ALLARD. Il eut au moins sept enfants, dont Jeanne DOUESY, baptisé à Andrezé en 1672.
  • Françoise MORINIERE, fille de Jacques MORINIERE et de Marie BOUYER, baptisée le 19 mai 1635, qui épousera Michel GOURDON.
  • Michelle MACÉ, fille de René MACÉ et de Marguerite DUPONT, baptisée le 21 mai 1637. Elle épousera Jean USUREAU.
  • Marie GIRARDIN, baptisée le 8 octobre 1637, fille d’André GIRARDIN et de Louise CHEMINEAU. A vingt ans, elle épousera Jacques CHALLET à Beaupréau.
  • Mathurine GOURDON, baptisée en 1684, fille de Pierre GOURDON, métayer au Cerisier, et de Perrine CHARUAU, petite-fille de Françoise MORINIERE.

Mariages

Sépultures

  • Marguerite DUPOUET, femme de René MACÉ, inhumée le 29 mai 1638.
  • René MACÉ, veuf de Marguerite DUPOUET, inhumé le 2 juin 1640.
  • Maurice BOUMARD, inhumé le 10 juin 1681, âgé de 68 ans.

Principaux patronymes

ALLARD – BOUMARD – DOUESY – GENDREAU – GIRARDIN – GOURDON – MORINIERE

Histoires insolites à Andrezé

1695, premier mai. Baptême de triplés à Andrezé : Joseph, Renée et Mathurine CHUPIN.

Andrezé par Célestin Port

Faits remarquables, en rouge.

ANDREZÉ, arrondissement de Cholet (14 kil.), canton de Beaupréau (5 kil.), à 52 kil. d’Angers. – Andriziacus, 114-1130 (2e Cart. de St-Serge, p. 15). – Andreicus, 1150 (1er Cart. de St-Serge, p. 16). – Andrezeium, 1210 (ibid. p. 131).

Le bourg, à maisons basses, uniformes, d’un seul étage, en tuiles et briques, situé à peu près au centre de la commune, se développe sur une éminence (102 m. au-dessus du niveau de la mer), que contourne à l’ouest la petite rivière du Beuveron ; – entre La Jubaudière (5 kil.), Jallais (8 kil.), Beaupréau, St-Macaire (6 kil. 1/2), St-Philbert (5 kil. 1/2), La Chapelle-du-Genet (5 kil. 1/2) et Bégrolles (4 kil.).

En dépendent les villages et hameaux de La Raimbauderie (200 m.), des Chupelleries (3 kil.), Merveille (3 kil.), La Morinière (500 m.), Le Planty (600 m.), La Bourdinière (1500 m.), Les Touches (500 m.).

La route départementale n° 11 de Cholet à Beaupréau passe à l’Ouest, du Sud au Nord, sur une longueur de 6 kil., à 1 kil. du bourg où s’entrecroisent les chemins de Jallais, de Saint-Philbert, du May et de Saint-Macaire.

Naissent sur la commune les ruisseaux du Noyer, de Merveille, de la Guerche, du Quarteron, de la Suvinière, de la Chausserotière, du Bois-Girard, du Boulay et du Bois-Prieur ; – y passe, outre le Beuveron, l’Arondeau, qui forme limite avec La Chapelle-du-Genet, V. ces mots.

Superficie : 2120 hectares, dont 4 hect. 46 seulement en vignes – et 170 hectares en bois, chaque jour réduits par défrichements. Les principaux massifs existent aux Haies vers l’Est et à La Lande-Fleurie vers l’Ouest. Ce dernier canton approvisionnait le pays, au XVe siècle, de bois de construction ( Titres de St-martin de Beaupréau). On y exploitait, au XVIIe siècle, pour la fabrication des cercles, des châtaigneraies aujourd’hui disparues. – 300 hectares d’excellents prés le long des cours d’eau. – Le reste, soit les 2/3 de la superficie, en terres de labour.

Population : En 1720-1726, 209 feux, 941 hab. – En 1790, 1011 hab. – En 1806, 837 hab. – En 1821, 1095 hab. – En 1831, 1417 hab. – En 1861, 1474 hab. – En 1886, 1497 hab. dont 758 dans le bourg, le reste épars sur une soixantaine d’habitations dont 50 nommées dans les titres dès le XVIIe siècle. 429 ouvriers vivent de l’industrie du triage qu’on voit naître au milieu du XVIIe siècle et se développer au XVIIIe , où se multiplient les tisserands, les fileurs, les cardeurs de laine, les marchands, qui commandent ou revendent les produits. Aux ouvrages en coton et en toile s’est à peu près substituée en ces derniers temps la fabrication des mouchoirs blancs sans aucun liseret de couleur. – Deux moulins à eau et nulle autre industrie.

Bureau de poste et perception de Beaupréau. Marchés le jeudi. – Assemblée le 1er dimanche de septembre, jour de la réunion de la confrérie des Agonisants. Au retour d’une procession très suivie s’organise une petite foire.

Mairie misérablement installée dans la cuisine de l’ancienne maison de la Dîme. – École de garçons bâtie en 1858, tenue par les frères de Saint-Gabriel. – École de filles, bâtie en 1864. Dès 1684, on trouve dans les actes une « maistresse d’école » pour filles et garçons, Françoise FOUCHARD, qu’on qualifie du noble titre de « dame ». – Presbytère, reconstruit, en 1834, par M. LACHÈSE, sur l’emplacement de l’ancien prieuré, qui attenait à l’église.

L’église, dédiée à Saint-Pierre (succursale, 5 nivôse an XIII), n’offre rien de remarquable après les remaniements qu’elle a subis depuis un demi-siècle (35 mètres sur 16). La nef, voûtée en berceau, dont les arcs-doubleaux retombent sur de légères colonnes appuyées au plat des piliers, s’ouvre par des baies en plein cintre sur des bas-côtés de trois travées, que termine au fond un autel peint et doré – à droite, de saint-Joseph avec statues de sainte Anne et de saint Louis, – à gauche, de la Vierge, avec statues de saint Hubert et d’un anachorète, cette dernière, ce semble, plus ancienne. L’abside, en cul de four, éclairée de deux fenêtres et d’un oculus avec vitraux modernes, est recouverte d’un parement de stuc ouvré et peint en façon de boiseries de style ogival et d’un bon goût, comme toute la décoration de cette église. – Dans les premiers remaniements les dalles des tombes, comme celles du très ancien cimetière, encore aujourd’hui placé au centre du bourg, ont été employées à la bâtisse et aux marches des autels, Une de ces pierres forme le seuil de la cure et porte encore les traces d’une inscription où se lit le mot curé. Le bas-côté droit date de 1818 ; le choeur et le prolongement de la nef, de 1828 à 1839 ; la tribune ou jubé est plus moderne encore. Le bénitier et les fonts baptismaux, pédiculés, elliptiques en marbre noir, don d’un ancien curé, portent l’inscription : Sumptibus dd. Me J. Brossard, doctoris ac rectoris, 1740. Les récents travaux ont fait disparaître, avec l’autel Saint-Hubert, un vaste bas-relief représentant la légende du saint patron oeuvre du XVIe siècle, qui rappelait avec un mérite inégal un travail semblable de la chapelle du château d’Amboise, V. aussi La Séguinière. L’autel Saint-Sébastien supprimé desservait, par bref du 30 octobre 1700, la confrérie des Agonisants. La statue du saint qui préservait de la peste comme saint Hubert de la rage, est exposée les jours de fête. Une confrérie du Rosaire, érigée le 8 mars 1674 et qui se recrutait dans dix communes des alentours, devait, d’après ses statuts rédigés par Henri ARNAULT, affecter une partie de ses revenus à la nourriture et aux vêtements des pauvres.

On ne sait rien de l’origine d’Andrezé. Nulles traces des temps celtiques ; mais à l’Ouest du bourg, à La Paragère, au Quarteron, V. ces mots, ont été reconnus très apparents des tronçons de la voie de Nantes à Poitiers, qu’on suit sur les communes avoisinantes. Un trésor de monnaies romaines, 600 pièces antérieures au Bas-Empire, aurait été trouvé, au rapport de M. Tristan MARTIN, dans une localité qui n’a pas été déterminée, sans doute par confusion, avec le trésor des Pierrres Blanches en Beaupréau (Mém. de la Soc. d’Agr., Sc. et Arts d’Angers, 1852, p. 32 et Rép. arch., 1863, p. 61). Giroire, seigneur de Beaupréau, donna l’église en 1060 à l’abbaye Saint-Serge d’Angers avec le droit d’y construire un bourg, par une charte que nous n’avons pas retrouver, mais une bulle du Pape en confirme, dès le milieu du XIIe siècle, la propriété aux bénédictins. Un grand nombre de tombes en pierre coquillière s’y sont retrouvés tout aux alentours. Les bâtiments de la ferme voisine, donnés aux hospices d’Angers, ont été acquis, le 11 avril 1826, par la commune qui devait primitivement y établir l’école et s’est bornée à l’arrenter. Il ne reste plus trace des anciennes constructions, les titres même ont péri. On désigne encore le Moulin du Prieur, le Bois (14 hect.) aujourd’hui défriché, du Prieur. – Les seuls prieurs connus sont : René AVRIL, 1643 – Jacques AVRIL, 1653. – Dom Louis-Nicolas DOULCET, habitant en 1740, à Compiègne, l’abbaye de Saint-Corneille, et, en 1741, l’abbaye de Saint-Faron de Meaux.

La paroisse a pour curé, en 1470, Guillaume HAREN étudiant en l’Université d’Angers. – Lui succèdent messire Jean de CHAMPGILLON, 1479. – Maurice TURQUET, 1491. – Guillaume SÉBILLEAU, 1512. – André LEVESQUE, 1554. – Ces noms sont tirés des archives de l’abbaye de Saint-Florent. Les titres de la cure ne datent que de 1620, époque où est en charge Mathurin HERBERT, et encore en 1639, lors d’une épidémie meurtrière qui sévit sur la paroisse mais moins durement qu’à Beaupréau. – Jacques PIONNEAU, mort en 1653. On a retrouvé sa tombe en 1819 dans la chapelle de Saint-Sébastien. – Guillaume GAUDIN, docteur ès-droit, aumônier du roi, 1656-1669. – Jérôme de la BUTTE-SARA, 1670, qui résigne ses fonctions en avril 1685. – Joseph GOUIN, fils d’un notaire d’Angers, inhumé dans l’église le 3 avril 1697, à l’âge de 54 ans. – Germain BELOT, 1697-1711. – Le 19 janvier 1701, il reçoit solennellement de Jacques de VAUGIRAULD, prieur du Fief-Sauvin, les reliques de saint Célestin, martyr, et de saint Benoît, évêque d’Angers, placés dans deux châsses, en forme de bustes de diacre et d’évêque. – Nicolas JUROYS de la RAGUENERIE, octobre 1711-1731. – Jacques BROSSARD, fils d’un notaire, prend possession le 25 janvier 1731. Il était docteur en droit civil et canon, bachelier en théologie, ancien procureur de la nation d’Anjou en l’Université d’Angers ; il arrivait de la cure de Bourgon au Maine, avec le brevet royal, en date du 12 juin 1730, du premier canonicat à vaquer dans l’église cathédrâle de Tarbes. La fabrique n’avait d’autrs revenus que 3 septiers et quelques boisseaux de blé seigne, 15 livres de rente en argent et les offrandes qui ne montaient pas à trois livres. Il fit à ses frais, dès sa première année (6 octobre 1731), enclore le cimetière, puis fournit l’église de livres, d’ornements, de meubles, d’autels, de tableaux, dont un pour le grand autel commandé au peintre de Brie ( V. ce nom), d’Angers. BOSSARD lui-même a laissé un « Journal historique » des réparations et augmentations faites en son église où même il a oublié de mentionner le bénitier et les fonts baptismaux qui s’y voient encore et portent son nom. Il avait quitté Andrezé en 1745. – Jean-Charles LEDUC, fils d’un notaire de Chalonnes, lui succéda le 1er mars 1745, mort le 3 août 1783, âgé de 67 ans. Le 21 août 1778, avait eu lieu, par le doyen de Jallais, la bénédiction des trois cloches, nommées Saint-Pierre, Notre-Dame et Sainte-Barbe. Trois mois plus tard, par résignation de LEDUC (6 novembre 1778), lui succcéda son neveu René GIFFARD, vicaire de Saint-Maurille de Chalonnes. Il remplit les fonctions curiale jusqu’au 25 mars 1792, et vint périr à Angers dans les prisons. Par son testament, qui fut frappé de nullité, il léguait 7500 livres aux pauvres d’Andrezé. Le curé constitutionnel se nommait François MÉLOUIN.

L’abbaye de Saint-Florent prenait dans la paroisse, à cause de sa seigneurie de la Jouinière, (V. ce mot), une très forte dîme, qu’elle avait acquise de Leroux de la Roche des Aubiers. Trois métairies, entre autres le Boulay, aujourd’hui aux hospices d’Angers, appartenaient à l’abbaye de Bellefontaire. On y comptait aussi plusieurs châteaux ou maisons nobles : l’Augardière, la Morinière, la Paragère, et la plus importante, les Hayes-Gasselin, au milieu du plateau, à 1700 m. à l’Est du bourg.

La paroisse faisait partie du duché de Beaupréau et dépendait de l’évêché d’Angers et du doyenné de Jallais, des Aides, Élection et Sénéchaussée d’Angers, du Grenier à sel de Cholet, du district de Beaupréau en 1788, du district de Cholet en 1790, du canton du May en l’an IV. On y comptait à la Révolution 50 métiers environ de manufacture de toile, mouchoirs, robes et siamoises. L’agriculture se bornait à l’élève de forts moutons, donnant chacun 1 livre et demie de laine, sur une moitié de la paroisse ; sur l’autre, de brebis et de jeunes agneaux de petite ou médiocre taille. Trente ménages étaient à la charité publique. Dès le lendemain des premiers toubles de Cholet (4 mars 1793), le tambour battait à Andrezé pour recruter des insurgés, et le curé constitutionnel eut leur visite. Aux Cent-Jours, de même, le bourg fut en alerte, mais sans autre crise. La soeur de CATHELINEAU s’y est retirée et y vit encore.

Maires : François DENIS, 1 messidor an VIII, démissionnaire en 1814. – Jean PLARD, 14 décembre 1814, démissionnaire en 1829. – Michel-François DENIS, 5 février 1830. – René DUPONT, 8 septembre 1830 et maintenu encore au renouvellement de 1846.

Transcriptions BMS

Je n’en ai fait aucune sur la paroisse d’Andrezé, mais le plus ancien registre conservé et numérisé par les AD49 est magnifique ! Il contient de ssépultures et des baptêmes de 1620 à 1641. En voici la première page. Comme on peut le constater, il est très beau, très bien écrit et orné de magistrales signatures.

Andrezé – BS – 1620-1641 – En cours de transcription.

Quelques lieux-dits

La Bliardière. Demeure de Louis GENDREAU et Catherine HARDOUIN. Y furent baptisés Jean GENDREAU, le 30 avril 1682, et Michel GENDREAU le 21 mai 1684. (Lieu non retrouvé, peut-être La Briardière ?).

Le Cerisier. Ferme. Dépendance de la terre des Haies. Y demeure la famille GOURDON, dont Pierre GOURDON, laboureur au Cerisier. Tous ses enfants, issus de son mariage avec Perrine CHARUAU y furent baptisés, de 1684 à 1700.

Les Douaux. Le Bordage des Douaux. Demeure de Jacques MORINIERE et de Marie BOUYER. Y fut baptisée Jacquette MORINIERE en 1632.

L’Evêché. Closerie. Dépendait jusqu’en 1834 d’Andrezé et ensuite de Beaupréau. Y demeurait, à la fin du XVIIe siècle, Joseph BOUMARD et sa femme, Jeanne DUPONT. Leurs enfants y furent baptisés.

La Grande Guerche. Ferme. En est sieur en 1420 Renauld de Bazoges, dont le fils Jean la réunit à la terre de Beaupréau en épousant Aliénor des Roches. Y demeure en 1637, Marie MORINIERE.

Les Haies-Gasselin. Les Hayes-Gasselin. La Cour des Hayes-Gasselin. Ferme. Ancien château-fort, situé en plaine à 1700 mètres à l’Est du bourg, et détruit par la guerre de Vendée. Les ruines attestent une construction des XVe et XVIe siècle, avec ponts-levis et fossés en partie comblés, qu’alimentait un étang de près de 4 hectares de superficie, aujourd’hui desséché et mis en culture mais dont on voit encore les chaussées. Une longue avenue communiquait avec le bourg sur les terres qui ont conservé le nom d’Alllée-du-Bourg. – Plusieurs habitations se groupaient autour du château au XVIIe siècle, cultivateurs, gens de métiers et marchands ; aujourd’hui deux fermes seulement. – La chapelle seigneuriale en était dédiée à St Gilles. – Deux autres du même vocable étaient à la présentation du seigneur dans les paroisses de la Chaussaire et de Jallais. – La terre a gardé le nom de la famille Gasselin qui la possédait encore au XVe siècle. – En est sieur Louis de Laval 1528, Gilles Sanglier 1545, fondateur sans doute de la chapelle, Louis de Laval, 1569, Balthazar de Menthon, baron de Rochefort, 1626, 1642 ; Albert-Eugène de Marest 1679, comte de Rochefort, mari de Catherine de Romieu, y réside jusqu’en 1694 ; – Philippe-Auguste Pantin de la Guerre 1675 ; – Bernard-Marie Pantin 1789, capitaine d’infanterie, mais il n’y réside pas. – M. Henri-Marie-Amédée Pantin de la Guerre a vendu le 21 décembre 1871 le domaine, comprenant 6 corps de fermes (295 hect. 75 a. 72 cent.) en Andrezé et en Jallais pour 600 000 francs à M. Ambroise-Jules Joubert-Bonnaire, député.

La ruine du manoir antique est superbe, dominant le pays de sa masse énorme, aux sommets déchiquetés, sur une éminence avec esplanade, qu’entourent de profondes douves, parfaitement reconnaissables, quoique à demi envahies par la végétation et les décombres. Un petit sentier y descend vers Nord, pour aborder l’entrée, précédée autrefois d’un pont-levis. La porte double, à double archivolte concentrique, celle de l’intérieur ogivale, s’encadre dans un éroit logis carré, en avancement, flanqué de deux demi-tourelles, qu’éclairent au sommet seulement deux fenêtres et qui en contenaient les escaliers. A droite et à gauche le mur se continue, formant de chaque côté un long corps de logis terminé comme en grosse demi-tour ronde. Le logis vers l’Est est presque entièrement ruiné. Dans le logis vers l’Ouest apparaissent sur trois étages de vastes chambres, avec fenêtres rectangulaires en granit rose, à meneaux perpendiculaires, et cheminées correspondantes, qui s’échelonnent en diminuant d’importance, la première, haute et seigneuriale, voûtée, en plein cintre, de granit rose, une autre plus petite à manteau carré, porté sur des chapiteaux, où deux légères feuilles d’eau s’étalent en éventail, réunies par leur tige qui se prolonge en léger filet sur le fût de la colonnette. Au-dessus, un groupe de trois cheminées identiques mais de dimensions moindres. – Au mur vers Sud attenait un autre logis carré, à peu près ruiné, où apparaissent les trois étages avec leurs cheminées parées de la même décoration (XIVe s.). Tout près s’ouvre la porte en communication avec les appartements de la façade occidentale. Du haut en bas toute trace de voûtes ou d’escaliers est disparue, – comme sur l’autre face tout vestige de bâtiment et même de l’enceinte.

Ruines du Château des Haies-Gasselin. Façade Nord. (Devant une telle merveille, on ne peut que partager l’admiration de Célestin Port !)

Auprès du château jusqu’en 1868 existait un énorme chêne, mesurant à hauteur d’homme plus de 8 mètres de circonférence. Sur le chemin, un peu avant la ferme de la Touche, un ancien fût de pierre, renflé vers le pied sur une base équarrie, avec trois marches, porte une croix moderne en fonte.

Y naquit en 1635 mon ancêtre Jean DOUESY.

La Grande Paragère. Hameau. En défrichant vers 1830 le bois voisin, on découvrit sous les souches de quelques arbres des pavés alignés d’assez grande dimension, restes de l’ancienne voie de Nantes à Poitiers qui se rerouve au Quarteron. -M. Leboeuf y a recueilli en 1869 une hache celtique en pierre. – Le domaine, dit aussi La Cour-de-la-Paragère, était habité au XVIIe siècle par la famille HUSTEAU, dont un des membres, Pierre HUSTEAU, né dans le logis, était en 1634 prieur de St-Paul en Gatines. – Son père Louis HUSTEAU, fermier, l’avait acquise en 1626, en société avec René RAIMBAULT, du propriétaire, Arthur de la Cour, sieur de la Grise.

La Petite Paragère. Ferme. Ancienne maison noble, habitée au XVIIe siècle par la famille HUSTEAU et advenue plus tard par alliance à la famille LAS CASES, – aujourd’hui à la famille DOISY.

3 réflexions sur “A comme Andrezé

Merci de laisser votre commentaire ici.