- Situation
- Mes ancêtres originaires de Montilliers
- Histoires insolites à Montilliers
- Montilliers par Célestin Port
- Quelques lieux-dits
Situation
Montilliers est une commune angevine du sud Layon située dans les Mauges, à quelques kilomètres au nord de Vihiers. Son territoire, essentiellement rural, fait partie du Vihiersois, pays de bocage qui se situe dans un triangle entre Angers, Cholet et Saumur.
Les communes les plus proches sont Cernusson (2 km), Aubigné-sur-Layon (4 km), Vihiers (5 km), Trémont (5 km), La Fosse-de-Tigné (6 km), Tigné (6 km), Faveraye–Mâchelles (7 km), Tancoigné (7 km), Valanjou (8 km) et Martigné-Briand (8 km).
Mes ancêtres originaires de Montilliers
Mon arbre n’y recense qu’une cinquantaine d’événements et seuls six de mes ancêtres directs y ont vécu. Je vais donc tâcher d’être exhaustive.
Le principal patronyme que je rencontre à Montilliers est DENECHERE. Dans mon arbre, ce nom est porté par deux branches : l’une voit le jour à Chemillé, l’autre, ici, à Montilliers.
Aux environs de 1620 était baptisé André DENECHERE. Epoux de Jacquine RENOU, laboureur à La Perrochère, il y meurt, entouré de ses enfants, peu après le Noël de 1689, le 27 décembre. Je descends d’André DENECHERE fils qui fut baptisé aux environs de 1660 – les registres de Montilliers ne remontent qu’en 1669. Ce dernier, marié à Jeanne CHARUAU, sera laboureur au Préneau, ferme voisine de La Perrochère.

Jeanne CHARUAU, fille de Pierre CHARUAU et de Marguerite MOCET, originaire de Vihiers, épouse André DENECHERE le 3 novembre 1688 à Montilliers. Leur union dure tout juste dix ans : au début de l’an 1697, le 31 mars, André DENECHERE s’éteint. Assisté de ses frères, il est inhumé au cimetière de Montilliers. Devenue veuve, Jeanne CHARUAU se remarie. Elle meurt le premier juillet 1736. De ses deux époux elle eut treize enfants parmi lesquels seuls deux ou trois survécurent.
Pierre DENECHERE, fils d’André DENECHERE et de Jeanne CHARAU, fut baptisé à Montilliers le 4 août 1693. Il sera métayer à La Barrée, à Vihiers, paroisse voisine de Montilliers, paroisse où il s’est marié avec Jeanne GAUDICHEAU et où il s’éteint, en 1744.
Histoires insolites à Montilliers
Rien d’insolite à Montilliers, si ce n’est, peut-être, mon ancêtre François GAUDICHEAU, que je trouve fort diabolique. Il faut dire qu’il est mon ancêtre numéro 666….
Montilliers par Célestin Port
Montilliers, canton de Vihiers (5 kil.), arrondissement de Saumur (36 kil.) ; à 40 kil. d’Angers. – Monteclesiacus Xie siècle (ch. Or.). – Sanctus Hilarius de Monteglisiaco XIe siècle (ch. or.). – Curtis Monteglegis 1026 (Prieuré de Montilliers, I, f. 2). – In ecclesia quadam Monteglisiaco vocitata 1020-1035 (L.N., ch. 161). – In Monteglis (Ib.). – Curtis Montisglisci 1060-1070 (Ib. Ch. 165). – Sanctus Hilarius de Monteglisis 1125-1140 (Cart. St-Maur, ch. 60). – S. Hil. de Monteglisio 1122 (Liv. N., ch. 150). – S. Hil de Monticlesio 1146 et 1156 (Liv. d’A., f. 4 et 7). – Montiglez 1246 ; Montylles 1301 ; Montillex 1310 ; Monteilliers 1514 (H Prieuré). – Montiglers 1405 (G Cures). – Entre Aubigné (4 kil. ½) au Nord-Est, Faveraie (8 kil. ½) au Nord, Tigné (6 kil.) à l’Est, Cernusson (1 kil. ½) à l’Est et au Sud, St-Hilaire-du-Bois (7 kil.) et Vihiers au Sud, le Voide (4 kil. 500) a Sud-Ouest, Gonnord (8 kil.) au Nord-Ouest.
La route nationale de Niort à Angers monte en droite ligne du Sud au Nord jusqu’au bourg, où elle croise le chemin d’intérêt commun de Trémont à Gonnord et un peu plus loin s’incline légèrement vers l’Orient.
Y passent du Sud-Ouest au Nord-Est par le centre du territoire la rivière du Lys, qui laisse le bourg à 1 kil. vers l’Est et en bordure les ruisseaux à l’Est de la Prée-Valienne, au Nord-Ouest, de l’Arcison.
En dépendent les villages du Grand-Senil (14 mais., 52 hab.), de la Taunière (14 mais., 36 hab.), de Tirpoil (21 mais., 71 hab.), les hameaux du Puits-au-Moine (8 mais., 24 hab.), du Petit-Senil (7 mais., 32 hab.), de la Roche (5 mais., 22 hab.), de Boutronne (5 mais., 15 hab.), du Grand-Breil (3 mais., 13 hab.), de la Faverie (3 mais., 9 hab.), du Vieux-Pré (3 mais., 8 hab.), le château de Tirpoil et 36 fermes ou écarts dont 5 de 2 maisons.
Superficie : 2573 hectares dont 112 en vignes, 69 en bois, 2021 en labours.
Population : 180 feux, 815 hab. en 1720-1726. – 1102 hab. en 1790. – 891 hab. en 1831. – 1005 hab. en 1841. – 1011 hab. en 1851. – 999 hab. en 1861. – 977 hab. en 1866. – 941 hab. en 1872, dont 441 au bourg (98 mais., 162 ménages), formant un groupe entrecroisé par les deux grands chemins et qui prolonge vers Sud le long de la route nationale ses maisons basses et d’aspect noirâtre.
Ni assemblée, ni foire.
Elève de bestiaux, surtout de boeufs et de moutons ; – culture de froment et de lin.
Bureau de poste et Perception de Vihiers.
Mairie avec Ecole laïque de garçons dans une vieille masure acquise de la Fabrique par acte du 4 mai 1850, autorisé d’un décret du 4 mars 1850, autorisé d’un décret du 4 mars précédent. – Ecole de filles (Soeurs de St-Charles d’ANgers) avec petit hôpital fondé par Mme Uvelin du Vivier vers 1809, dans les bâtiments mêmes de l’ancien prieuré.
L’Eglise, dédiée à St Hilaire (succursale, 26 décembre 1804), s’élève tout à l’écart vers l’Est du bourg. Elle a été restaurée et agrandie par adjudication du 24 mai 1849. La façade à pignon, refaite à mi-hauteur, est soutenue au centre par deux demi-colonnes engagées modernes, encadrant la porte, qui conserve encore sa bordure de billettes romanes en fer-à-cheval au-dessus d’une triple moulure ogivale. Les assises inférieures des murs montrent l’appareil de moellons irréguliers disposés par assises régulières ; à l’intérieur une large nef, lambrissée et sans aucune décoration, avec deux autels, au fond, parés des statues peintes et dorées de St Vincent de Paul et de St Joseph, de St Sébastien, de St Hilaire et de la Vierge. Le choeur, réduit de moitié dans sa longueur, comprend encore trois travées. Une porte à droite y donnait accès aux religieux du prieuré, qui y attient vers Sud avec portail plein cintre XVIIe siècle, accolé d’une porte basse ogivale XIVe siècle, et qui enveloppe l’église de trois côtés dans ses dépendances.
Le grand cimetière, sis dans le mileiu du bourg, n’a été abandonné qu’en 1834 et vendu en 1839.
Aucun monument celtique n’est signalé sur le territoire. Il était traversé du Nord au Sud par une double grande voie abordant Vihiers par les deux rives du Lys, celle de la rive droite passant au bourg, traversées toutes deux au Nord par la voie de Chemillé à Doué qui forme la limite actuelle des communes riveraines.
Une église y existe dès les premières années du XIe siècle et qui semble avoir donné son nom, Mons ecclesiae, au pays alors couvert de bois. Une charte, dont il ne reste qu’une analyse dans D. Huynes prétend que l’emplacement en aurait été donné aux moines de St-FLorent par le roi Robert au retour de 1023 d’un voyage en Bretagne. Les chartes conservées et la tradition de tous les titres en attribuent le don à Sigebran de Passavant, qui tenait ce fief du comte Foulques-Nerra et qui en 1026 obtint du comte l’autorisation d’installer les religieux près l’église dédiée à St Hilaire en les dotant de divers domaines. Des bulles du XIIe siècle en confirmèrent à l’abbaye la possession, avec celle de la chapelle de St-Nicolas de Cernusson qui, desservie depuis le XIe siècle par un prêtre comme une sorte de chapelle seigneurialle, resta, – j’ai mal indiqué ce point à son article, – une dépendance de l’église de Montilliers et ne fut érigée en paroisse, avec fonts baptismaux et cimetière, que vers la fin du XVe siècle.
Les religieux constituèrent à Montilliers un important prieuré, dont le fief portait titre de châtellenie, avec haute, moyenne et basse justice et droit de chasse dans toutes les paroisses circonvoisines. – Le prieuré de Trémont en formait une annexe. – Il y résidait trois ou quatre religieux encore au XVIIe siècle, dont le prieur commendataire, « peu soucieux, dit D. Huynes, d’y vivre régulièrement », affermait la nourriture et l’entretien, comme une charge de son temporel. Il obtint en 1644 par un traité passé avec l’abbé de les faire rentrer à l’abbaye. – Prieurs : Aimericus, XIe siècle. – Rainaud du Pin, 1137. – Robert de Monteroul, 1301. – Jean de la Haie, 1310, 1317. – Thomas Becault, 1391, 1405. – Odo Girart, 1435. – Pierre de Montplacé, abbé de St-Julien de Tours, 1443, 1480, qui résigne. – François de Montplacé, 1480, 1490, qui résigne. – Louis Fresneau, licencié en décret, abbé de Charroux, qui résigne en 1497. René Fresneau, son neveu, alors âgé de 14 ans, qui en 1514 obtint du pape l’autorisation de cumuler avec son prieuré l’aumônerie de l’abbaye de Charroux. – Révol, 1628. – FLorent Lecointe, 1650, 1653. – Franois Loisel, docteur en Sorbonne, 1676. – Pierre Loisel, 1691, conseiller au Parlement de Paris. – Pierre Sachet, conseiller au Parlment de Paris, 1725.
Le curé n’était que le vicaire perpétuel des moines et tenu par eux de très-près dans leur dépendance, affirmée par de nombreux procès. – Une visite de l’église en 1491 y constate l’existence de nombreuses reliques notamment d’une dent de St Pierre, d’une dent de St Christophe, de la dalmatique de St Rémy, de cheveux de Ste Madeleine. – Curés ; Jean Raimbault, 1438, 1453. – Paul Amyl, 1497, 1502. – René Le Cousturier, 1515, 1518. – Pierre Chenu, 1560, 1562. – René Baron, 1590. – Jean Froger, 1599, 1635. – François Daudet, bachelier en droit, 1640, 1657. – Pierre Fournier, 1672, mort le 3 novembre 1710. – Jean-Antoine Du Tertre de Savonnières, décembre 1710, mort le 13 août 1738, âgé de 58 ans. – Laurent Loriot de Laborde, docteur en théologie d’Angers, décembre 1738, juillet 1757. – Charles Renault, docteur en théologie d’Angers, septembre 1757, mort le 29 juillet 1774, âgé de 50 ans. – René-Louis Jousselin, octobre 1774, mort le 8 mai 1790, âgé de 48 ans. – Raison, juin 1790, octobre 1791. – Treton, ancien vicaire, élu le 2 octobre 1791, jusqu’en décembre 1792.
Le prieur était seigneur châtelain de la paroisse – Les honneurs de prééminence dans l’église, contestés depuis longtemps, furent par transaction du 9 février 1656 maintenus au seigneur du Ménil-Aménard contre les seigneurs de Tirpoil et de la Gaucherie, à qui le droit d’enfeu fut en même temps reconnu.
La paroisse dépendait de l’Evêché de Poitiers jusqu’en 1317, puis de Maillezais jusqu’en 1648, en dernier lieu de la Rochelle, du Doyenné de Vihiers, de l’Election de Montreuil-Bellay, du Grenier à sel de Saumur, de la Sénéchaussée de Saumur, – sauf la rive gauche du Lys, qui relevait d’Angers, – du District en 1788 de Montreuil-Bellay, en 1790 de Vihiers. – Un grand tiers des habitants en 1788 étaient en peine de vivre ou à la mendicité.
Maires : Gentil fils, 25 germinal an IX. – Georges Hector fils, 2 décembre 1806, mort le 15 décembre 1823. – Louis Soyer, 29 décembre 1823, installé le 19 janvier 1824. – Tirot, 15 novembre 1830. – Potin Humeau, installé le 24 janvier 1835. – Comte Georges Hector, 27 août 1848. – Jean Guilbert, 1831. – Humeau, 1866. – Comte G. Hector, 1870, en fonctions, 1876.
Quelques lieux-dits
La Perrochère. Ferme, commune de Montilliers. – La Férochère. Ancien fief et seigneurie dont est sieur Anne de Villeneuve 1571, René Tillon 1575, 1578, Louis de la Chapelle, mari de Marguerite Tillon, 1601, 1628, Paul de Chamballant, mari d’Esther de la Chapelle ; – adjugée judiciairement en 1682 à Salomon Domanchin ; – acquise le 16 juillet 1712 de René Burolleau par Jeanne Villain, veuve Blouin et Pierre Blouin son fils ; – à Michel-Pierre-Jean Dupont 1773-1783 ; – aujourd’hui à M. Théobald de Soland.
Le Préneau. Ferme, commune de Montilliers.
