Gustave Francis DAVID (1881-1916)
Gustave Francis DAVID naquit à Chemillé le 19 avril 1881. Il était le fils de Pierre Joseph DAVID et de Marie Augustine MARCHAND, cultivateurs à Beauvais, paroisse Saint-Pierre de Chemillé. Sur son acte de naissance, ses prénoms sont orthographiés Gustave Francisse.
Bien qu’il ait plus d’une trentaine d’années au début de la Grande Guerre, aucune mention marginale n’indique qu’il ne se soit marié.
Fiche matricule
De la classe 1901, il portait le matricule 943. Sa fiche matricule, assez laconique, nous apprend qu’il était cultivateur, comme ses parents, et habitait à Melay. Il a accompli son service militaire, alors d’une durée de trois ans, de 1902 à 1905 comme soldat de 2è classe et a obtenu un certificat de bonne conduite. Tout d’abord enrôlé dans le 31è RI, il a rejoint ensuite le Régiment d’Infanterie de Cholet, c’est-à-dire le 77è RI. (SI j’ai bien tout compris…)
Il disparaît le 9 mai 1916, il y a tout juste cent ans. Sur sa fiche matricule, on peut lire les sèches précisions suivantes :
Tué à l’ennemi à l’est du chemin d’Esnes à Haucourt côte 304 (Meuse) le 9 mai 1916.
Journal des Marches et Opérations du 77e RI
Gustave Francis DAVID n’a aucune sépulture.
Le Journal des Marches et Opérations (JMO 26 N 662/8, vue 5/110) du 77 e RI contient une carte dressée le 28 avril 1916, soit quelques jours avans sa mort, que voici. La 6ème Compagnie, dont il fait partie, est en première ligne.

Et voici, quelques extraits de ce même JMO qui, malheureusement, offre un terrible condensé de l’horreur vécue par Gustave avant sa disparition.
29 avril – Bombardement intense de tout le secteur.
30 avril – Le bombardement continue très violent par obus de gros calibre.
1er mai – Le Bombardement continue.
2 mai – Sans changement. Le bombardement continue toujours violent.
3 mai – Le bombardement continue. Le Régiment a travaillé chaque nuit à la construction d’une nouvelle tranchée de 1ère ligne dite ‘Tranchée Barreau ».
4 mai – Les allemands lancent de vigoureuses attaques…
5 mai – Le bombardement de tout le secteur et notamment des premières lignes est très violent… Il continue intense toute la journée et atteint son maximum vers 13h15. A ce moment se produit une violente attaque ennemie. Les allemands débouchent du Bois Carré…
6 mai – Le bombardement continue très intense surtout à partir de 10 heures et jusque vers 20 heures.
7 mai – Le bombardement violent toute la journée commence à être particulièrement violent vers 15h30. En effet vers 16h l’infanterie allemande n’attendant pas que son artillerie cesse de tirer prononce une très vigoureuse attaque sur la section de la 2è Cie, près du PC du Capitaine Villers… Ces différents éléments sont submergés par l’infanterie allemande pendant que l’artillerie allemande tirait encore..
8 mai – Le bombardement continue intense toute la journée. Vers 15 h les éléments des 3è et 4è Cie gagnent la Cote 304 par le ravin sud et vont se mettre à la disposition du Commandant Conscience du 114è pour établir la liaison à droite. Ce mouvement est exécuté en plein jour sous un violent bombardement.
9 mai – Vers 5h, la 35 e Brigade téléphone d’alerter le 3è Bat., les allemands attaquant sur 304. 15 minutes après, contre-ordre l’affaire étant terminée. Le 3è bat. reste sur ses emplacements à Favry. Vers 11h30, la 35è Brigade téléphone : alertez le 3è Bataillon qui doit se porter à ses emplacements d’alerte dans le boyau 3 et au Nord de ce boyau 3 et au Nord de ce boyau face à l’Est. On se bat à la grenade au Bois en Brosse (Note dans la marge : « Bois en peigne »), est-il dit sur le message téléphoné de la Brigade.




Intéressante enquête ; bravo pour la précision des faits.
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Merci !
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Famille DAVID.
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