Quand un laboureur est tué par un volontaire du Bataillon de l’Unité de Paris, dans les années 1795. (Les Bataillons de Volontaires de l’Unité de Paris, créés sous la Révolution, étaient au nombre de quatre. Voir ici.)
Tiercé, 24 fructidor an IV (10 septembre 1796)
Ce jour-là, l’officier d’état civil de Tiercé réalise la transcription d’un acte de décès. C’est -à-dire qu’il recopie sur les registres d’état-civil, l’acte de décès d’un habitant de sa commune qui est mort loin de chez lui. Cet acte de décès peut mettre plus ou moins longtemps à arriver dans la commune où habite le défunt. C’est ainsi que François CLAVIER, tué par les Volontaires du Bataillon de l’Unité de Paris et ayant été trouvé mort dans un fossé sur la route qui va de Juvardeil à Châteauneuf, le 13 brumaire de l’an IV, soit le 4 novembre 1795, voit son acte transcrit presque un an plus tard.

Aujourd’hui vingt quatre fructidor l’an quatre de la République Françoise une et indivisible quatre heures de relevée, enregistrée par moy Julien BESNIER agent municipal de la commune de Tiercé, un certificat de l’officier public de la commune de Juvardeil, canton de Chateauneuf, même département, dont la teneur suit.
« Nous officier public de la commune de Juvardeil soussigné, certifie que le citoyen François CLAVIER laboureur, agé de vingt huit ans, fils de Mariel CLAVIER et de Magdelainne AUGÉ, époux de Anne DUBAS de la commune de Tiercé, est mort par la main des volontaires du Bataillon de l’Unité de Paris, en la commune de Juvardeil, le treize brumaire dernier, c’est pourquoy, je pris l’officier public de la commune de Tiercé de consigner le décès sur ses registres, donné à Juvardeil le douze thermidor l’an quatre de la République Française, signé Jean BRANCHARD citoyen officier public. J’ai, agent susdit et soussigné, certifié le présent cinsère et veritable pour avoir vu moy même ledit François CLAVIER, mort et étendu dans un fossé, près la Rue-Creuse, sur la route de Juvardeil audit Chateauneuf. »
Fait en la maison commune de Tiercé ledit jour vingt quatre fructidor an quatre.

Illustration – Alphabet français / textes et poésies par F. Modelon – Ed. J. Duret (Paris), 1887. [Source Gallica].
Quel est le mot illustré ? Vous le saurez demain. Si cela vous amuse, vous pouvez essayer de le deviner et proposer éventuellement votre solution en commentaire… Si vous ne pouvez attendre, allez sur Gallica grâce au lien ci-dessus !
Solution du jour précédent – S comme Sylphes

Hier, j’ai pensé à « sylphides » et non à « sylphes »… c’est ballot !
« Traces » de pas dans la neige, pour ce jour ?
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Eh bien non… Mais ce n’est pas évident à trouver ! Merci de participer.
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Tu comme Tomber ! Ou traîneau.
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