Suite et fin des aventures de Jacques PINEAU. Je suis partie dans des recherches inconsidérées… et je suis en retard ! Très ! Voici donc le dernier article que je consacrerai à cet ancêtre ; beaucoup de questions étant de toute façon sans réponse…
Pour le mois d’avril, je vous propose un #genealogie30.
Vous avez toujours voulu creuser la vie de vos ancêtres ? Peut-être est-ce un projet pour le #challengeAZ …Je vous propose 30 questions pour découvrir qui était votre ancêtre. pic.twitter.com/qmFXWqFcb2
— Sophie Boudarel (@gazetteancetres) March 28, 2020
La famille de Jacques PINEAU
Question 20 – Qui était son père ?
Jean PINEAU (1712-1789)
Son père, Jean PINEAU, était métayer à La Halbaudière, à Melay (49). Il y a sans doute passé toute sa vie. Il y né le 30 août 1712 et il y est mort, à la toute fin de l’année 1789, le 30 décembre, âgé de 77 ans. Son acte de décès est assez curieux. En effet, bien que je lui connaisse plus d’une trentaine d’oncles et tantes, qu’il ait eu au moins 5 frères et sœurs et qu’il soit le père de 5 fils et d’une fille, tous mariés et tous avec des enfants, ne sont pourtant présents à sa sépulture que deux de ses neveux…
Le père de Jacques, Jean PINEAU, comme la plupart de ses fils, avait appris à signer. Voici un spécimen de sa signature, en 1739, lors du mariage de son frère Pierre PINEAU.

Question 21 – Qui était sa mère ?
Louise BREGEON (1723-1783)
Sa mère était Louise BREGEON (ou BERGEON par métathèse). Elle fut mère dix fois mais perdit quatre de ses enfants en bas-âge.
Elle eut également la tristesse de perdre son fils aîné, Pierre (1745-1772), mort prématurément à 26 ans alors qu’il venait à peine de se marier, ainsi que son avant-dernier garçon, Mathurin (1751-1783), emporté lui aussi peu de temps après son mariage, à l’âge de 28 ans.
Cette dernière disparition lui fut fatale, et la même année que Mathurin, quelques jours avant la Noël 1783, Louise rendit son âme à Dieu, le 21 décembre 1783 exactement.
Au moins lui sera-t-elle épargnée, tout comme à son mari d’ailleurs, de vivre les temps troublés de la Révolution ! La famille PINEAU paiera en effet un lourd tribut. Louis, par exemple, le frère aîné de Jacques, perdra trois garçons à la guerre !
Question 22 – Quelle était sa fratrie ?
Comme je l’ai écrit précédemment Jacques PINEAU appartenait à une fratrie de 10 enfants, ce qui n’est pas exceptionnel dans les Mauges. Rien d’exceptionnel non plus à ce que certains de ces enfants ne vivent que très peu de temps : ce fut le cas de Louise, 3 ans (1743-1746), Louise, 5 ans (1748-1753), Joseph Jean, 1 an (1756-1757) et Joseph Louis, 1 mois (1760).
Jacques est donc le petit dernier d’une famille de six enfants. Il a quatre grands frères et une grande sœur :
- Pierre PINEAU (1745-1772), l’aîné, qui épouse Marguerite METAYER en 1769. Jacques a alors une dizaine d’années. Il est métayer à La Halbaudière, puisque l’aîné, mais meurt très tôt.
- Louis PINEAU (1746-1831), qui épouse Marie GELINEAU en 1773. Il fut lui aussi soldat vendéen. Je vous raconterai son histoire un jour. Il était métayer à La Sècherie à Melay.
- Jean PINEAU (1750-1806), qui avait épousé Renée BOURIGAULT en 1771 et qui se remarie, en 1776, avec Perrine DUMAS. Il a vécu à La Tourlandry et à Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde où il est décédé. Sans doute a-t-il pris part lui aussi aux Guerres de Vendée. Recherches en cours…
- Mathurin PINEAU (1751-1783), qui épouse Marie CHABOSSEAU en 1780. Il était métayer à Cernusson à une vingtaine de kilomètres de Melay. Mais il ne vit pas très longtemps…
- Marie-Jeanne PINEAU (1754-1840), sœur unique de Jacques, qui épouse Jacques YVON en 1776. Elle vivra à La Tourlandry, puis à La Salle-de-Vihiers. Elle sera la dernière survivante de la fratrie. Elle entretenait sans doute des liens assez étroits avec Jacques.
Question 23 – Avait-il des relations avec les autres membres de sa famille ?
Jacques et ses frères ont de nombreux liens. Il est le parrain de plusieurs de ses neveux et nièces et, comme il sait signer, j’ai ainsi de nombreux exemplaires de sa signature.

Certains de ses frères semblent plus proches de lui. C’est le cas de Louis notamment qui fut sans doute une sorte de père pour Jacques, qui avait presque 15 ans de moins… Néanmoins, ces relations semblent se distendre et s’espacer au fur et à mesure que le temps passe… Une étude approfondie des liens entre les différents membres de cette famille, non seulement les frères, mais aussi les neveux, les enfants, les cousins … permettrait très certainement d’en apprendre beaucoup sur la façon dont nos ancêtres vivaient… mais là, c’est un peu trop long ! Peut-être le ferai-je un jour ?
Question 24 – Sa généalogie sur quatre générations ?
Voici l’ascendance de Jacques François PINEAU. Quelques cases blanches apparaissent à la génération 11, soit 4 générations au-dessus de lui.

Même ascendance… vue différemment.

Et pour tout savoir, rendez-vous ici.
Question 25 – Quelle était sa religion ?
Sachant que Jacques PINEAU s’est engagé dans l’Armée Royale et Catholique, la réponse coule de source. S’il fallait néanmoins une preuve, en voici une :
Son fils aîné, Mathurin Jacques, est baptisé à Melay par le curé GALPIN, le 20 juillet 1797 :

Comme on peut le lire, Mathurin Jacques est né le 20 juillet 1797. Son père le conduit aussitôt à l’église Saint-Pierre de Melay afin qu’il y soit baptisé. Ce n’est que le 20 fructidor de l’an V que Jacques se rend à le mairie pour y déclarer son fils, soit le 6 septembre 1797. Comme le délai d’un mois est passé depuis longtemps ( Voir ici) – à moins qu’il ne s’agisse d’une erreur – il déclare son fils né le 20 … août et non juillet !


Pas de doute permis ! Le baptême reste la priorité pour Jacques PINEAU.
Question 26 – Votre ancêtre chez le notaire.
Question 27 – Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?
Question 28 – Quels étaient ses repas ?
Question 29 – Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ?
Il y a une légende… Celle du chouan au crâne de fer ! Je l’ai racontée ici. Est-elle vraie ? Rien n’est moins sûr, mais comme toute légende, elle a sans doute une part de vérité… Ce soir encore, m’égarant dans mes recherches sur les demandes de secours des Vendéens, j’ai lu que l’un d’entre eux, enfant, ayant été battu à mort lors du massacre de sa famille, en était resté « gibbeux » (bossu) à vie… Quant aux crânes fracassés, il y en, hélas, légion…
Question 30 – Comment a-t-il participé à la vie de la communauté ?
Voir question 6.
Récapitulatif
#Genealogie30 Si ça marche, voici la fin de Jacques PINEAU, soldat vendéen !
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Bravo! Très interessant. De plus, c’est une belle démonstration de ce que l’on doit faire, à partir des informations trouvées. Vous êtes un bon exemple. Maintenant il faut se lancer. Je parle pour moi, difficile d’être rationnelle ,entre les anecdotes et les papiers officiels.
Merci beaucoup, très beau travail.
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Bravo! Et on a hâte de lire la suite. Au sujet notamment de son frère, Jean Pineau: « Sans doute a-t-il pris part lui aussi aux Guerres de Vendée. Recherches en cours… », écrivez-vous.
Alors, une piste déjà: le fils aîné de Jean, Mathurin Jean Charles Pineau, né le 14 janvier 1777, à 16 ans en 1793, fut soldat des armées royales. Son dossier de demande de pension, avec son acte de naissance, se trouve dans les archives du Maine-et-Loire – AD 49 – Dossier vendéen – Dossiers individuels – 1 M 9 / 291.
En espérant que cette piste contribuera à écrire la suite…
Encore bravo pour ce joli travail!
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