L comme LAURENCE

A  ma sœur Laurence. 


LAURENCE, Laurent (10 août)

A la Madeleine, la noix est pleine.
A la Saint-Laurent, on fouille dedans.

Forme féminine de Laurent, issu du latin laurentius, dérivé de laurus, laurier, « celui qui porte le laurier » – VariantesLorence, Loransce…


LAURENCE JOULAIN ( vers 1580 – vers 1626)

Voici un prénom classique mais qui était peu fréquent autrefois et si cinq de mes ancêtres directes se prénomment Laurence, elles se trouvent toutes, quasiment, en bout de branches. Le prénom Laurence était donc « à la mode » aux alentours des années 1600.

Ainsi Laurence JOULAIN, originaire de Villevêque, y naquit aux alentours de 1580. Elle y mourut aussi, très certainement au cours de l’épidémie de 1626 qui ravagea la paroisse. Son mari disparaît à la même époque, succombant, peut-être, au même mal. Il s’appelait Pierre JOUBERT. De leur union, naquirent deux enfants, un fils et une fille, tous deux mariés à Villevêque :

  • Mathurine JOUBERT, mariée le 27 juillet 1626, avec Germain ROGER.
  • Mathurin JOUBERT, marié le 13 avril 1627, avec Mathurine MESNIER.

Laurence était encore en vie à la fin de l’année 1624, selon un acte de baptême dans lequel sa fille est marraine. Il est écrit :

« marraine Mathurine JOUBERT non encor mariée fille de déffunt Pierre JOUBERT et Laurence JOULIN demeurant audit village de la Gilberdière. »

C’est la dernière trace que j’ai de Laurence JOULAIN.


Mes autres Laurence

Laurence GERMONT, née vers 1616, inhumée le 7 décembre 1688, à La Poitevinière, et dont j’ai déjà parlé ici.

Laurence BUSSON, née vers 1575, inhumée le 11 février 1636 à Cantenay-Epinard. Elle était l’épouse de Etienne PICAUT avec lequel elle eut au moins deux enfants, Martin et Jean PICAUT.

Laurence MOREAU, mariée à Pierre ROHARD, elle vécut sur cette terre dans la première moitié du 17ème siècle. Elle demeurait au Plessis-Grammoire où elle accoucha d’au moins trois enfants, parmi lesquels Pierre ROHARD, dont je descends.

Laurence OGEREAU, fille de Louis OGEREAU, mariée en 1607 à Jacques DENECHEAU à Melay. Elle s’éteignit le 5 juillet 1658 à Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde, après avoir mis au monde au moins cinq enfants. Elle eut de nombreux filleuls, à qui  elle donna son nom, comme Laurence DENESCHEAU, baptisée le 8 février 1608 à Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde.

 


Saint LAURENT de Rome

Le dictionnaire Belèze raconte :

Laurent, diacre et martyr à Rome, se concilia par sa vertu et par ses belles qualités l’affection de saint Sixte II, alors archidiacre de l’Eglise romaine qui se plut à l’initier à la connaissance des saintes Écritures et à le diriger dans les voies de la perfection chrétienne.

Sixte, ayant été élu pape en 257, après le martyre de saint Etienne, ordonna diacre Laurent, malgré sa jeunesse, l’établit le premier des sept diacres attachés au service de l’Eglise romaine, confia à sa garde le trésor de l’Eglise, et le chargea d’en distribuer aux pauvres les revenus.

Valérien ayant porté, la même année, un édit qui prononçait la peine de mort contre les évêques, les prêtres et les diacres, saint Sixte II fut martyrisé l’année suivante, et pendant qu’on le conduisait au supplice, Laurent, affligé de ce qu’il n’était pas associé à son triomphe, le suivit et lui dit en pleurant : Où allez-vous, mon père, sans votre fils ? où allez-vous, saint pontife, sans votre diacre ? ... Sixte, pour le consoler, lui répondit : Mon fils, je ne vous quitte pas pour longtemps, et vous me suivrez dans trois jours. Dans l’intervalle, distribuez aux pauvres les fonds de l’église, de peur qu’ils ne deviennent la proie des païens.

Laurent, tout joyeux d’apprendre que Dieu l’appellerait bientôt à lui, pour lui donner la couronne qu’il ambitionnait avec tant d’ardeur, distribua aux veuves et aux orphelins tout l’argent dont il était dépositaire […]. Le préfet fit venir Laurent, il exigea de lui qu’il lui remit, dans le plus bref délai tous les objets précieux, tout l’or et l’argent confiés à sa garde. Laurent répondit qu’en effet l’église possédait des trésors plus précieux que ceux de l’empereur, et il demanda trois jours afin de mettre tout en ordre. Ces trois jours, il les employa à ramasser tous les pauvres qui étaient entretenus sur les fonds de l’église : c’étaient des vieillards infirmes, des aveugles, des orphelins des veuves et des vierges sans ressources, qu’il plaça sur une ligne, et qu’il fit voir au préfet. Celui-ci ne comprenait rien à cet étrange spectacle qui lui inspirait du dégoût, le pressa de lui livrer le trésor qu’il lui avait promis. Ce trésor est devant vous, répondit Laurent, vous voyez dans ces pauvres, les richesses de l’Eglise.

Le préfet, croyant  qu’on le jouait, devint furieux. Il fit placer sur des charbons à demi allumés un gril de fer sur lequel on attacha le saint diacre, après l’avoir dépouillé de ses habits, mais on le fit brûler à petit feu, de peur que la mort ne vint trop tôt mettre fin aux tourments qu’on voulait lui faire endurer…

Selon L’Encyclopédie MIGNE, on honore également une Sainte Laurence, à Ancône le 8 octobre. Elle fut exilée pour la foi avec sainte Palatiate, par arrêt du juge Dion, sous l’empereur Dioclétien.


Plusieurs églises sont dédiées à Saint Laurent dans le Maine-et-Loire. Outre celles, bien évidemment, de Saint-Laurent-de-la-Plaine, de Saint-Laurent -du-Mottay ou encore de Saint-Laurent-des-Autels, on trouve des églises Saint-Laurent à Angers, Baugé, Forges, Loiré, ainsi qu’à La Prévière