Ce château prestigieux, de nos jours quasi disparu, a laissé de nombreuses traces dans les registres paroissiaux de Seiches-sur-le-Loir.
C’est le Maréchal Pierre de Rohan-Gié, maréchal de France, qui est à l’origine de la construction du Château du Verger, à la fin du XVe siècle. Imposant et majestueux, il prenait sans nulle doute une place très importante dans la vie des paroissiens de l’époque et de nombreux actes nous dévoilent quelques bribes de la vie – ou de la mort – au château ou aux alentours de celui-ci…
Château du Verger – (AD49)
Un couvent avec une église et des religieux.
Dès les commencements, le maréchal de Gié avait fondé auprès de son château un prieuré où résidait une colonie de treize religieux dirigés par un prieur.
Phillipe LE GUÉDOIS, seigneur de la Bigne, est inhumé dans l’église du Couvent du Verger, le 13 novembre 1620, le lendemain c’est au tour de Julien LENOIR. Sa veuve le rejoint en 1629.
Agathe vivante veuve de feu Messire Julien LE NOIR serrurier mourut le samdy 19e jour de mai et le lendemain qui était le dimanche son corps fut présenté aux Religieux du Verger par moi René GOURAND prêtre vicaire soussigné.
Les corps sont généralement présentés aux Religieux du Verger par le curé de Seiches ou son vicaire. Ainsi en est-il de Georges BEAUVAIS (9 août 1634), Rose BOISARD, femme de Julien VIGAN (24 janvier 1637), Jean BLANCHECOTTE (12 août 1638), René GOURAND, mari de Françoise GIRARD, dont le lien de parenté avec notre vicaire reste à déterminer (25 octobre 1639) et la veuve de Jean BLANCHECOTTE, Catherine RIGOT (7 avril 1647).
En 1653, le Prieur du Couvent du Verger se nomme Georges de BEAUMONT.
René LEROYER fils de René LEROYER et de défunte Jeanne PANTAISE mourut âgé de vingt cinq ans trois mois ou environ et fut enterré dans l’Eglise du Couvent du Verger par le Révérend Père George de BEAUMONT prieur dudit Couvent, le 10e jour de novembre l’an 1653.
Le Chateau du Verger, un lieu de convalescence…
La sépulture de Perrine LEROY est particulièrement émouvante. Malade, on a tenté de la faire changer d’air en la transportant, me semble-t-il, dans le Parc du Chateau, mais sans succès…
PerrineLE ROY, femme de Jacques PANTESZE, marchand pouldrier demeurant au lieu où se faict la boucherie pour la maison du Chasteau du Verger, mourut le lundi quinzième jour de janvier, dedans le parc dudit Verger, au lieu qu’on appelle St Gillesoù elle avait été portée malade pour changer d’air. Et fut enterrée le lendemain mardy seizième jour dudit mois, l’an mil six cent vingt et quatre au Couvent du Verger par les religieux d’iceluy auxquels le corps fut présenté par moi René GOURAND, prêtre vicaire de la paroisse de Seiches soussigné, assisté de Messire Pierre SOURCILLER aussi prêtre.
… et un refuge
En plein siège d’Angers, le Château du Verger sert de refuge ; les femmes enceintes (Voir ici) et les veuves s’y abritent. C’est le cas de l’une de mes lointaines tantes par alliance qui meurt au château le 18 mars 1652.
Claude ARONDEAU, vivante femme de deffunct Jacques DOUBLET mourut au Chasteau du Verger aagée de quarente neuf ans huict mois, et fut enterrée le 18 mars l’an mil six cent cinquante et deux par Monsieur le curé de Seiches et le registre faict par moy Antoine RAVENEAU prestre vicaire dudit lieu soubz signé.
L’enterrement du garde-blé des cerfs et des biches du Château…
Cerf et fauve dans un bois, Rosa Bonhneur, 1893.
Voici sans doute le seul acte de sépulture concernant un garde-blé de cerfs et de biches que je ne rencontrerai jamais ! Quelle était réellement la fonction de ce garde-blé ? Difficile de le savoir… Selon Louis MAUCOURT, les Rohan-Guéméné, propriétaires du Château du Verger, aimaient beaucoup poursuivre le loup, le cerf ou le sanglier ; ils organisaient de grandes chasses à courre pour la venue de hauts personnages.
La vénerie était montée sur un grand pied au Verger, avec un capitaine des chasses et des équipages de choix. La position de maître des chasses était fort importante et se transmettait de père en fils… »1
Mathurin GASCART demeurant dans le parc du Verger à la Grange, garde-bleds des cerfs et biches, aagé de 33 ans ou environ, fut enterré au Couvent du Verger le jeudy 3ème jour d’apvril 1625 et son corps fut présenté aux religieux dudit Couvent par moy René GOURAND prestre vicaire soubsigné.
Bien que mort assez jeune, Mathurin GASCART qui avait épousé Catherine POISSON aura une descendance. Son petit-fils, Louis GASCART, était tailleur d’habits…
[1] Louis Maucourt, Seiches-sur-le-Loir en Anjou, 2013, (p. 193).
Roze Boysard X Julien Vigan (anc à la 11 génér).
Roze fut enterrée au couvent du Verger .
Son corps a esté porté aux religieux du Verger par moi vicaire.René Gourand (vue 93).
Un neveu est mort chez eux en 1627 :
« Louis BOYSARD fils de Louis BOYSARD et de défunte Jeanne ESNAULT demeurant en la paroisse de Lézigné, et ledit Louis âgé de six ans et demeurant à Mathefelon avec Julien VIGANNE son oncle à cause de sa femme, fut enterré au grand cimetière de Seiches, le 27e jour d’avril 1627. » (vue 49)
Et trois de leurs filles sont mortes de peste, à quelques jours d’intervalles, en 1632, j’en raparlerai plus loin…
D’ailleurs, j’ai des BOYSARD à Lézigné… Peut-être un lien à trouver ?
Merci Françoise.
Les trois soeurs ,Renée ,Jeanne et Françoise meurent « dont on ne sait qu’elle maladie « note le prestre (la peste (qu’on n’ose nommer …) sévit dans le bourg de Seiches .
Lors du mariage (avec dispense,)de Perrine, leur soeur ,en janvier 1633 à Seiches,(vue 233) le prestre note « les Boisard paroissiens de Notre Dame de Durtal « ?.
En effet Louis Boisard ,(frère de Roze ?) demeure à Lézigné ?.
Bravo pour ces recherches surtout quand on connaît la difficulté de faire des recherches en ces temps si anciens…
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Merci ! Cela me plaît tellement que je ne trouve pas cela diffcile…
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Roze Boysard X Julien Vigan (anc à la 11 génér).
Roze fut enterrée au couvent du Verger .
Son corps a esté porté aux religieux du Verger par moi vicaire.René Gourand (vue 93).
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Un neveu est mort chez eux en 1627 :
« Louis BOYSARD fils de Louis BOYSARD et de défunte Jeanne ESNAULT demeurant en la paroisse de Lézigné, et ledit Louis âgé de six ans et demeurant à Mathefelon avec Julien VIGANNE son oncle à cause de sa femme, fut enterré au grand cimetière de Seiches, le 27e jour d’avril 1627. » (vue 49)
Et trois de leurs filles sont mortes de peste, à quelques jours d’intervalles, en 1632, j’en raparlerai plus loin…
D’ailleurs, j’ai des BOYSARD à Lézigné… Peut-être un lien à trouver ?
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De très belles recherches, bravo !
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Merci ! Belle journée !
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Merci Françoise.
Les trois soeurs ,Renée ,Jeanne et Françoise meurent « dont on ne sait qu’elle maladie « note le prestre (la peste (qu’on n’ose nommer …) sévit dans le bourg de Seiches .
Lors du mariage (avec dispense,)de Perrine, leur soeur ,en janvier 1633 à Seiches,(vue 233) le prestre note « les Boisard paroissiens de Notre Dame de Durtal « ?.
En effet Louis Boisard ,(frère de Roze ?) demeure à Lézigné ?.
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Une petite coquille ? « un prieuré où résidait une colonie de treize religieux » :
tu n’aurai pas plutôt voulu écrire « où résidait une communauté » ?
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oh la la ! oui ! Il est vrai que « colonie » fait plutôt penser aux vacances… ou aux fournmis ! Merci ! Je m’en vais rectifier cela.
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Toutes ces précisions sont stupéfiantes et intéressantes
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Intéressantes recherches !
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