Louis CROCHET (1669-1720), métayer des religieux de l’île Saint-Aubin

Louis CROCHET, métayer des religieux de l’île Saint-Aubin, est mon sosa 2024. Il est même trois fois mon sosa. Voici son histoire.

ENFANCE

  • Baptisé sur l’île Saint-Aubin d’Angers

Le 10 juin 1669 était baptisé Louis CROCHET, mon sosa 2024. Il naquit à Angers, sur l’île Saint-Aubin, que je ne connais pas, mais qui semble-t-il est magnifique. Il est le quatrième enfant de Mathurin CROCHET, métayer à la ferme de l’île Saint-Aubin, et de Jeanne GALLOIS.

Le dixiesme jour de juin mil six cent soixante et neuf a esté baptisé Louis fils de Mathurin CROCHET mestaier demeurant en L’Isle de Saint Aubin et de Jeanne GALOIS ses pere et mere, a esté parain Louis MAREAU de cette paroisse et maraine Renée BRAU[D] de la paroisse de La Trinité, laquelle a dit ne scavoir signer. L. Mareau – Roger prestre vicaire.

  • Un parrain méconnu

Son parrain, Louis MAREAU, m’est totalement inconnu. Il sera également présent au décès du père de Louis, Mathurin CROCHET. On apprendra alors qu’il était domestique des Religieux de Saint-Aubin. Quel était son rôle exactement ? Il savait signer, donc possédait une certaine instruction. Difficile d’en savoir plus, mais cela montre au moins que les relations entre les religieux de l’abbaye de Saint-Aubin, installée alors sur l’île du même nom, et la famille CROCHET, étaient très étroits.

  • Ses frères et soeurs

Le père de Louis, Mathurin CROCHET – soit mon sosa 4048 – s’était marié en 1663 à Feneu avec Jeanne GALLOIS. Il était alors veuf de Marie RIVERON dont il avait eu au moins deux enfants. Ainsi Louis a une demi-soeur et un demi-frère, dont je n’ai malheureusement pas encore retrouvé les actes de baptême.

1- Perrine CROCHET, baptisée vers 1665, mariée en 1676 à La Trinité d’Angers avec Joseph MESNARD. Elle n’eut qu’un enfant, Perrine MESNARD et mourut en 1678.

2- Mathurin CROCHET, baptisé vers 1658, marié en 1684 à Cantenay-Epinard avec Marie PORCHER. Métayer sur l’île Saint-Aubin, comme son père, il meurt prématurément en 1686. Je ne lui connaît qu’un enfant, Jean, baptisé en 1685 à Angers dans la paroisse de Saint-Michel de La Palud.

Cinq enfants au moins sont issus du mariage de Mathurin CROCHET avec Jeanne GALLOIS :

1- Jean CROCHET, baptisé à Feneu en 1664. (Aucune trace ultérieure retrouvée à ce jour)

2- Françoise CROCHET, baptisée sur l’île Saint-Aubin en 1666. Elle épouse Julien PORCHER (1686) à Cantenay-Epinard, puis Philippe ROUSSEAU (1691). Elle vit à Cantenay-Epinard où elle meurt en 1724 à l’âge de 58 ans. Elle est souvent présente sur les actes de baptême ou de mariage de ses neveux et nièces.

3- Perrine CROCHET, baptisée en 1668, qui ne survit que quelques semaines.

4- Louis CROCHET, mon sosa 2024, baptisé en 1669.

5- Jeanne CROCHET, baptisée en 1671. (Aucune trace ultérieure retrouvée à ce jour)

  • La mort de son père…

Louis grandit donc sur l’île Saint-Aubin, en compagnie de quelques frères et soeurs. Il aide sans doute son père et son grand-frère, Mathurin, dans les travaux des champs. Malheureusement, en 1682, alors qu’il n’a que 13 ans, son père décède. Mathurin, devenu à son tour métayer des Religieux de l’Abbaye de Saint-Aubin, le prend très certainement sous son aile.

  • … et de son grand frère.

Hélas, Mathurin CROCHET, deuxième du nom et grand frère de Louis, disparaît prématurément en 1686. Louis n’a que 17 ans. Prend-il alors, si jeune, la place de son frère? Quoi qu’il en soit, quelques années plus tard, il devient lui aussi métayer des Religieux de l’île.

MARIAGE et ENFANTS

  • Métayer des Religieux de l’île Saint-Aubin

A peine âgé de 19 ans, le 6 juillet 1688, Louis,épouse Madeleine LEPAGE, de six ans son aînée. (Je ne sais pas grand chose de plus à son sujet, mais il va falloir que je m’y mette avant l’année prochaine, puisqu’elle est ma sosa… 2025 ! ). Fille de Jacques LEPAGE et de Marie LELIEVRE, Madeleine est originaire de la paroisse de La Trinité où a lieu le mariage. Le couple s’installe d’abord sur l’île Saint-Aubin, qui dépend de la paroisse de Saint-Michel de La Palud et où Louis est métayer des Religieux de Saint-Aubin. C’est là que furent baptisés leurs premiers enfants.

  • Premier enfant et mort de sa mère

Louis donne son prénom à son premier enfant ; ainsi Louis CROCHET, deuxième du mon, est-il baptisé le 28 avril 1689, au même endroit que son père, à la métairie de l’île Saint-Aubin, à vingt ans d’écart.

Jeanne GALOIS, mère de Louis CROCHET, a juste le temps d’être la marraine de son petit-fils ; elle décède en effet en 1690. A sa sépulture est présent Denis CROCHET, son beau-frère, dont j’aimerais beaucoup retrouver la trace car il me permettrait peut-être de remonter un peu plus la branche CROCHET. (Je suis « bloquée » pour l’instant à Mathurin CROCHET…)

Louis CROCHET et Madelaine restent encore quelques années sur l’île Saint-Aubin. Ils y ont deux autres enfants, Jacques, en 1691 et Jean, baptisé en 1693.

  • Métayer de Tartifume

Madelaine CROCHET, première fille de Louis, voit le jour à La Trinité où son père s’est désormais établi, devenant, semble-t-il selon quelques actes le concernant, métayer de Tartifume.

Sont baptisés ainsi encore au moins 5 enfants : Louis, dont je descends, baptisé en 1697, Marie (1699), Anne (1702), Mathurin (1706) et enfin Renée, dont je n’ai pas retrouvé l’acte de baptême.

MORT et POSTÉRITÉ

C’est en 1716, âgé de 46 ans, que Louis CROCHET s’éteint, à la métairie de Tartifume. Son acte de décès ne prend que quelques lignes et son prénom n’est même pas cité…

Le septiesme avril 1716 a eté inhumé dans le cimetiere de ce lieu au son de la moyenne cloche par nous vicaire soussigné le corps de CROCHET metayer à « Tartre y fume », aagé de quarante et six ans, decedé de hier apres midy.

Plusieurs de ses enfants se marient, dont bien-sûr Louis CROCHET (sosa 1012) qui épouse en première noces, à Ecouflant, Madelaine PORTIER en 1721, puis Renée MOREAU en 1726. Son fils ainé, Jacques, devient charron, il épouse en 1717, à Avrillé, Michelle MOREAU. Jean, son second fils, devient comme son père métayer de Tartifume. Il épouse Marie AUBERT, en 1727, à Avrillé. Parmi ses filles, on retrouve Marie, qui a épousé Jean LEBRETON en 1726 et Renée, mariée en 1732 à Daniel THOREAU.

Prieuré de l’île Saint-Aubin, puis ferme. ( Base Mérimée)

Descendance de Louis CROCHET [sosas 1624-1992-2024]

Voici mon ascendance à Louis CROCHET qui est trois fois mon sosa puisque trois « chemins » différetns me mènent à lui.

Louis CROCHET Métayer de l’île Saint-Aubin x 1688 Madeleine LEPAGE

Louis CROCHET x 1726 Renée MOREAU

René CROCHET x 1758 Anne DAGUIN

Anne Louise CROCHET x 1781 Jean POITEVIN

Anne POIDEVIN x 1815 André BRIBARD

Pierre BRIBARD  x 1847 Renée COQUEREAU

Renée Jeanne BRIBARD x 1873 Pierre DELAVIGNE

Pierre DELAVIGNE x 1910 Léonie Marie GANNE

Pierre René DELAVIGNE  x 1936 Berthilde CHAIGNON

Ma mère

Moi

ou

Louis CROCHET Métayer de l’île Saint-Aubin x 1688 Madeleine LEPAGE

Louis CROCHET x 1726 Renée MOREAU

René CROCHET x 1758 Anne DAGUIN

Rose Renée CROCHET x 1794 Jean LIZAMBARD

Jean LIZAMBARD  x 1834 Jeanne LIZAMBARD

Jeanne LIZAMBARD x 1857 Prosper POIDEVIN

Thérèse POIDEVIN x 1881 Jean CROCHET

 Marie-Louise CROCHET x 1936 Henri CHAIGNON

Berthilde CHAIGNON x 1936 Pierre DELAVIGNE

Ma mère

Moi

ou

Louis CROCHET Métayer de l’île Saint-Aubin x 1688 Madeleine LEPAGE

Louis CROCHET x 1726 Renée MOREAU

René CROCHET x 1758 Anne DAGUIN

Anne Louise CROCHET x 1781 Jean POITEVIN

Jean POIDEVIN x 1822 Marie LETESSIER

Prosper POIDEVIN x 1857 Jeanne LYZAMBARD

Thérèse POIDEVIN x 1881 Jean CROCHET

 Marie-Louise CROCHET x 1936 Henri CHAIGNON

Berthilde CHAIGNON x 1936 Pierre DELAVIGNE

Ma mère

Moi


Vignette – Les bords de la Mayenne : le Port-de-l’Ile, dans l’Ile Saint-Aubin, commune d’Angers – Juin 1885. Par M. Rohard. Aquarelle Couleur – 23,3 x 30,5 cm. (AD49)

10 réflexions sur “Louis CROCHET (1669-1720), métayer des religieux de l’île Saint-Aubin

  1. Belle trouvaille. L’île Saint-Aubin est entourée de la Mayenne et de la Sarthe qui se rejoignent à sa pointe pour former la Maine, et au nord de l’île il y a le bras de la vieille Maine (ou de la vieille Mayenne, je ne sais plus) qui ferme l’île. Au sud, il y a Angers, du côté de la Sarthe à l’est, Ecouflant, au nord, au-delà du bras de la vieille Maine, Cantenay-Epinard et Feneu, et à l’ouest, côté de la Mayenne, Avrillé.
    Aujourd’hui, on va toujours sur l’île en prenant le bac. C’est un lieu de promenade très agréable. La ferme-prieuré a été aménagée en lieu d’exposition pour la nature. L’île est un espace protégé dans les basses Vallées angevines.

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  2. Y’a même une page Wikipédia sur Tartifume, où l’on apprend l’origine du nom (infos copiées):
    « Tartifume est une appellation qui désigne à la fois un personnage important de l’histoire de l’Anjou et un certain nombre de lieux-dits et d’édifices religieux situés en France, donnant également le nom à des voies publiques attenantes.
    « En Anjou le terme Tartifume viendrait de « fume » et « tard » pour désigner les endroits où étaient entretenus des foyers pour la cuisson des poteries, notamment au Fuilet, dont un lieu-dit se nomme Tartifume en référence aux cuissons des tuiliers-briquetiers qui pouvaient se prolonger tard dans la nuit.
    « Jacques Bruneau de Tartifume, « (1574-1636), est un chroniqueur d’Anjou au XVIIe siècle, écrivain, dessinateur, avocat et président au siège du présidial d’Angers. »
    Ce chroniqueur a écrit sur l’Anjou au tout début du XVIIe… On peut peut-être trouver des indications intéressantes. Un de ses titres :
    « Philandinopolis ou plus clairement les fidèles amitiés, contenans une partie de ce qui a esté, et de ce qui peult estre et de qui se peult dire et rapporter de la ville d’Angers, et païs d’Anjou, 1626, Angers, Bibliothèque municipale, ms. 994. »

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  3. On est de familles souvent proches ! C’est rigolo !
    Bon, pour Jacques de Tartifume (« BRUNEAU » de Tartifume, dont je descends d’UNE des filles de la famille…RAPPELEZ-VOUS BIEN… »- …parmi les plus belles d’Angers, les filles BRUNEAU !PROBABLEMENT parce que… : TYPÉES. brun, brune…) vous l’avez désormais en ligne sur COMMULLYSSE.
    Pas sa Généalogie, qu’il avait faite et qui a été perdue juste avant une vente aux enchères lorsque Monsieur PAULMIER l’avait demandée, sous prétexte que sa femme descendait des Bruneau; elle lui a été donnée et depuis…elle a dû finir dans une benne à ordures… et entre les 6 filles des Bruneau, on s’arrache les cheveux pour la reconstituer…(dont moi !). Jacques Bruneau de Tartifume a écrit :
    « – Mon grand père avait 3 garçons : dont Philippe, Pierre et Jehan (bien documentés) et SIX FILLES, RICHEMENT DOTÉES » sans nous en préciser les prénoms..! (Perrine, Jehanne ? , Benoîte ?, et… ??? les Marraines des enfants des UNS des uns, des unes et des autres…entre les BRUNEAU et les GRUDÉ …je n’en ai pas fini !!!)
    QUANT aux « LEPAGE », également : « LEPAIGE » (d’Angers mais exerçant aussi à Paris FAUBOURG St ANTOINE)…ils étaient, comme les BALLAIN : Maîtres d’Hôtel du Roi à Paris, ou du frère du Roi… ou un autre titre du même genre… »…de la Garde-robe du Roi » (à Paris ou en Italie d’ailleurs…car ces gens là voyageaient !) au point que sur un des Contrats de Mariages LEPAGE qui a lieu à Paris… j’ai trouvé la présence du Frère du Roi qui signe ! (en ligne, trouvé par hasard !!!)
    Bon courage !
    Françoise BALLAIN-RINALDI

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  4. Bonjour,votre blog et magnifiquement présenté et enrichi!
    je suis tombé par hasard sous son charme au fil de mes déambulations généalogiques.L’ile St Aubin qui est a la confluence des 3 rivières Mayenne ,Sarthe et Loir port aussi un nom enchanteur plus récent »le coeur de Maine » par sa forme.N’est ce pas magnifique?
    La ferme située en hauteur à l’abri des crue régulières qui inondent les champs de l’ile !
    C’est un haut lieu de nombreuses visites de la réserve ornithologique ou l’oiseau emblématique et protégé de l’Anjou »le râle des Genets » revient chaque année.Bonne journée

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  5. Pour l’île St Aubin…(allez-y, on y va à vélo!), c’est bien… À LA BELLE SAISON !…d’ailleurs, on y remet les vaches (par le Bac !) et on les enlève l’Hiver ! Mais quand c’est INONDÉ !!! je vous laisse imaginer !!! D’où les Baptêmes, M, S et les résidences et les métiers exercés (au sec !), Paroisse de La Trinité !
    Quant aux Crochet, j’en ai quelques uns vers les années 1500 (fballain). Regardez !
    Avez-vous regardé sur l’ADFA , en salle de lecture à La Bibliothèque Toussaint ? Je suis adhérente depuis récemment…on doit peut-être en trouver, des Crochet car depuis le temps…ils en sont aux « M » !!! Je vais aller voir !
    Bien à vous
    Françoise Bis !
    BALLAIN-RINALDI

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