Andard

  1. Mes ancêtres originaires d’Andard
  2. Transcriptions BMS
  3. Histoires insolites à Andard
  4. Andard par Célestin Port
  5. Quelques lieux-dits

Mes ancêtres originaires d’Andard

CARRÉ – COUSIN – DABURON – FLON – GRAFFARD – LEROY – LEBRETON – LETESSIER – MICAULT – TROCHU – TROUILLARD


Transcriptions BMS

A faire

  • Baptêmes – 1605-1645
  • Mariages – 1605-1654
  • Sépultures – 1604-1645


Histoires insolites à Andard

Nomination du procureur de la Confrérie Saint-Symphorien (1685)

Mort d’un centenaire (1711)

Un enfant baptisé sur un bras (1714)

Un enfant aux bras coupés (1725)


Andard par Célestin Port

Andard, arrondissement et canton Sud-Est d’Angers (12 kil.). – Andard, 1066 (Cart. de St-Maur, ch. 17), XIe siècle (Cart. du Ronceray, rot. 3, ch. 16 et 62). – Andardus, 1177 (St-Maurice, Anniv. t. 1, fL 11). – Andard-sous-Monceaux, XVIIIe siècle (État civil).

Le bourg s’aligne sur une éminence le long de la route départementale n° 4 d’Angers à Longué, au point où, près d’aborder le canal de l’Authion, elle s’en écarte brusquement et fait un angle vers Nord-Est dans la direction de Corné (4 kil.) ; – entre Corné, Brain-sur-l’Authion (1500 m.), Sarrigné (4 kil.), le Plessis-Grammoire (5 kil.), St-Barthélémy (9 kil.) et Trélazé (5 kil.).

La station de la Bohalle, ligne d’Orléans, n’est qu’à 3 kil.

En dépendent les hameaux et villages de La Chapelle (1 kil.), les Gonnes (1 kil.), la Crétaudière (4 kil.), la Brissenaudière -6 kil. 1/2), Toucheronde (2 kil.), Monceau (2 kil.), les Caillères (6 kil. 3/4), Chancheron (7 kil.), Mussé (8 kil.), les Aireaux (6 kil. 1/4), le Rézeau (2 kil. 1/4).

Y passent les ruisseaux de la Lande-Poyet et de la Planche d’Andard, et, sur une étendue de 1500 m., le canal de l’Authion, sous le village des Gonnes, vers Sud. – Une source minérale au lieu-dit le Bas-du-Vivier.

Superficie : 1184 hectares, dont 134 hect. en vignes, 37 en bois.

Population : En 1720-1726, 264 feux, 1189 hab. – En 1791, 272 feux, dont 20 dans le bourg. – EN 1793, 1184 hab. – En l’an XIII, 1118 hab. – En 1831, 1123 hab. – En 1841, 1127 hab. – En 1851, 1106 hab. – En 1856, 1140 hab. – En 1861, 1105 hab. – En 1886, 1066 hab., dont 182 seulement dans le bourg de 53 maisons (67 ménages).

Bureau de poste de Corné. – Perception de Trélazé.

Assemblée, le jour de la Saint-Symphorien.

Commerce important de chanvres, des produits de la Vallée et de graines.

Mairie et écoles construites une première fois en 1833-1834. Dès 1836, le conseil municipal et des experts signalaient l’urgence d’une reconstruction, qui eut lieu en 1838 sur les plans de l’architecte Richou.

L’église (succursale, 5 nivose an XIII), dédiée à Saint-Symphorien précédée vers Nord-Ouest d’un beau préau de tilleuls, emplacement de l’ancien cimetière, a été restaurée en 1844 par M. Bonjour (25 m. 30 sur 7 m. 50). Le conseil municipal s’opposa à une reconstruction entière proposée par l’architecte et par l’évêque. C’est l’édifice primitif, en certaines parties, du XIe siècle, où apparaissaient encore avant un premier replâtrage, en 1841, à l’une des fenêtres du Sud, le petit appareil dit gallo-romain, avec alternance de cordons de briques. On n’en peut plus entrevoir que les dernières assises. Le clocher a été surexhaussé, dans des remaniements très-postérieurs, d’un étage avec flèche sur une base romane carrée, portant trois contreforts plats sur chaque face, et, entre deux, les angles amortis par de légères colonnettes qui se prolongent jusqu’au sol sur une base prismatique. Le portail est tout moderne et sans caractère. – A l’intérieur la nef unique (XIe siècle), éclairée par de larges baies neuves et badigeonnée, se termine par un arceau plein cintre, dont les pieds-droits, en la rétrécissant, soutiennent deux autels, à droite, de St-Jean-L’Évangéliste, à gauche, de la Vierge. Les deux statues en terre cuite proviennent, dit-on, de la chapelle voisine de la Boulaye. Au dessus de l’arceau, le toit se prolonge extérieurement en pignon aigu, le toit se prolonge extérieurement en pignon aigu, indiquant les travées du choeur, de construction plus récente, que la nef, de quatre siècles, sauf à droite, dans la première travée, une petite et unique chapelle, voûtée en arc croisé d’ogive, dont les filets retombent sur une colonnette à chapiteau carré, avec quatre épaisses et profondes fenêtres en évasement. C’est la base du clocher. – Vis-à-vis, à gauche, dans une fenêtre refaite, le vitrail représente saint Mi… ? soutenant ses entrailles. Dans la travée suivante, saint Malo. – Au fond du choeur, la fenêtre à meneau, percée dans le mur plat, conserve une scène de la Salutation angélique. Dans un des compartiments figure la Vierge ; dans l’autre, subsistent la légende : Ave Maria, Dominus tecum, et les ailes de l’ange, appliquées au dos d’un personnage mitré et tenant la crosse, que des arrangeurs maladroits ont placé là pour remplir un vide (XVIe siècle). Au-dessous se voyaient jusqu’à ces derniers temps les armes de France et celles des Du Bellay, remplacées par du verre blanc. Un ridicule tableau s’y appuie : l’incendie de l’amour divin. Marie Alacoque est en adoration devant le divin coeur que Jésus-Christ lui présente. De droite et de gauche on lit : Amour triomphe. Amour jouit. – Amour en Dieu se réjouit. – Sur les côtés, deux statuettes modernes : sainte Emérance et saint Symphorien (en diacre). – Sous l’arceau du choeur, une remarquable chaire à prêcher (XVIIe siècle), à grands pans de bois de chêne, ornés de figures suculptées, représentant saint Pierre dans le panneau supérieur au-dessus d’un écusson mutilé, et tout autour les quatre évangélistes. L’oeuvre entière a pour support aux angles les attributs traditionnels, l’ange, l’aigle, le boeuf et le lion. – Vers Nord attient la sacristie (XVIIe siècle), à laquelle font face les bâtiments de l’ancien presbytère. La cure actuelle ouvre vis-à-vis le portail de l’église.

La Loire abordait, avant la construction des levées et à chaque crue, jusqu’à l’Authion, vers lequel se dirigeaient, du Nord au Sud, les traces d’une voie romaine aujourd’hui disparues mais reconnaissables il y a quelques années sur une longueur de 200 mètres et signalées depuis longtemps par l’abbé Olivier (Origine des Peuples, p. 31). Dans un champ dit des Quatre-Chemins, qu’elle traverse, au Sud-Ouest du boug, les défrichements opérés de 1815 à 1820 ont mis à jour, à droite de la voie, environ à trois pieds de profondeur, un massif ou pilier carré de pierre, de cinq mètres sur chaque face en maçonnerie pleine, entouré d’un retranchement ou chemin de ronde large d’un mètre. La nature du mortier et l’appareil indiquaient une construction du XVe siècle ou du XVIe siècle, quelque ruine sans doute de la Ligue ; mais tout auprès une centaine de squelettes, des tuiles à rebord, des amphores, des armes ; un tombeau formé de pierres irrégulières contenant un squelette, la tête appuyée sur un tronçon de colonne cannelée ; à côté, un petit vase de terre rouge, avec deux pièces de monnaie ; aux pieds, cinq autres vases de terre rouge et noire et « une petite bonne vierge encapuchonnée, » sans doute quelqu’une de ces Vénus en terre de pipe si communes à rencontrer ; sur la poitrine, un fer de lance ; au champ des Alleuds, des plaques d’argent, une épinglette, deux patères en terre de Campanie, un grand vase à anse, des olles et pots en terre brune, un large vaisseau en bronze à côtes et rebords dentelés ; ailleurs des fragments de vases avec scènes de priapées ; partout et chaque année de nombreuses médailles du haut et du bas empire, de Tibère à Constantin, une seule celtique en or ; et sous les vignes, à la Gaultraie, près la Saligotherie, presque à fleur de terre, subsistent des murs en briques à rebord et ciment dont les débris à chaque foncée servent à ferrer les chemins. Ces traces suffisent à attester l’antiquité dès les temps romains d’un centre habité, que desservait la route d’Angers à Beaufort, croisée par une voie transversale dans la direction de Brain ou de la Loire, sans qu’aucune raison, même spécieuse, autorise à en exagérer l’imprtance, en y transportant, comme on l’a prétendu récemment, la cité primitive des Andes.

L’église, fondée sans doute des premières en Anjou, appartenait au XIe siècle à des laïques, qui la faisaient desservir à leur profit par un prêtre. Geoffroi Festu et ses enfants en abandonnèrent la collation et les prémices à l’évêque Ulger vers 1135. Son successeur, Geoffroy La Mouche, la donna à l’archidiacre Herbert, en lui imposant par testament (1177) une rente de 100 s. au profit du chapitre de Saint-Maurice. L’évêque Guillaume de Beaumont l’annexa, par décret du lundi après la Quasimodo 1224, à l’archiprêtré d’Angers, dont le curé prit dès lors le titre. Il avait sa chaire et tenait son synode dans une chapelle de Saint-Maurille. La paroisse était assez bizarrement enclavée dans celle de Brain, et, jusqu’à la Révolution, les habitants du Grand-Launay, de la Planche, de Bouchalène, avaient à passer devant l’église d’Andard pour gagner celle de Brain dont ils dépendaient. D’après la tradition populaire qu’on rencontre ailleurs, ces localités auraient été attribuées par récompense au curé qui était venu courageusement les desservir en temps de peste, pendant l’absence du pasteur régulier. Ces délimitations n’ont été rectfiées que par une ordonnance royale du 22 janvier 1808.

Archiprêtres-curés d’Andard : Guillaume de Vion, 1352. – Yves Letourneur, docteur in utroque jure. Il léguait par testament (1364) à Saint-Maurice d’Angers une dîme dans les paroisses d’Andard et de Sarrigné évaluée à six pipes et six septiers de blé. – Guy de Mayenne, de Meduana, son successeur,1366, racheta la dîme du chapitre, 1372, en se chargeant de fournir au fêtage de la Saint-Yves qu’elle devait défrayer. Mais un arrêt du Parlement, à la suite de rixes et de scandales survenus dans ces banquets, le dégagea, 1387, et, d’un commun accord, la dîme fut partagée entre le chapitre et l’archiprêtre. – Guillaume de Tourneville, 1454-1490. Il était secrétaire du roi René, qui lui fit obtenir, « non sans grande peine, » des reliques de saint Sébastien et le gratifia d’un reliquaire. L’église hérita de la plupart de ses ornements curiaux et du castel où il habitait, qui devint le presbytère. – Jacques Le jeune, 1592. – Pierre Garande, 1606. – Claude Ligier de la Tranchandière, en 1631. – Mathurin Pasqueraye, aumônier du roi, 1643, 1654. – Jean-Baptiste Baraléry, 1673, inhumé le 14 juin 1675, au pied du grand autel. – Claude Davy, 1685, inhumé le 10 mai 1708, âgé de 62 ans. – Pierre Coquilleau, inhumé le 2 mai 1733, âgé de 58 ans. – Simon Toutain, inhumé le 16 février 1755, âgé de 51 ans. – Etienne-François-René Déan de Luigné, inhumé le 11 janvier 1767, âgé de 49 ans. – Enfin le savant Pierre Rangeard, 1767-1793.

Il existait dans le bourg un petit hôpital avec école dit de la Providence, ayant une fondation pour deux « maîtresses » confirmée par lettres-patentes, comme l’indiquait une inscription sur marbre, actuellement gisant à terre, sous une pompe, devant l’église, et qui vaudrait bien la peine d’être recueillie : ‘La Providence, demeure des maîtresses établies par lettres patentes du roy pour remédier, visiter et soigner les pauvres dans l’étendue de la paroisse d’Andard et pour l’école des filles ».

Les seigneurs de Brain percecaient au XIe siècle sur chaque maison du bourg, à la fête de Noël, le droit d’un denier qu’ils abandonnèrent au Ronceray. La paroisse relevait de l’Archidiaconé, du Grenier à sel, des Aides et de l’Élection d’Angers. Le ressort de la Prévôté s’étendait jusqu’au ruisseau de la Planche-Poyet, le reste relevant judiciairement de Baugé. Le roi en était seigneur, et par cette raison avait ses armes au grand vitrail. Il aliéna tous ses honneurs et revenus seigneuriaux au profit de Jacques-Pascal CHAUVEAU de MAUNY, avocat au Parlement, par contrat du 18 décembre 1765, en réservant aux officiers royaux l’exercice seulement de la haute justice. Le marquis Charles de l’Aubrière, substitué dans ces droits, s’y fit maintenir par un arrêt du Parlement du 4 septembre 1773.

En 1602, en 1626, la contagion ravageait le pays. Dans cette dernière année seulement, 80 habitants périrent. La maladie reprit à Pâques en 1631. Une dyssenterie recommença, plus que jamais terrible, le 29 septembre 1639. Au 31 décembre, en trois mois, elle avait emporté 120 personnes. – Le 3 juillet 1664, l’évêque Henri ARNAULD fit une visite solennelle à l’église et y conféra le sacrement de confirmation à près de 2000 fidèles de paroisses circonvoisines. – Le 7 janvier 1692, la petite cloche fut nommée Renée Lucrèce par Louis-Avril des Monceaux, lieutenant civil et criminel de l’Élection. Les deux cloches furent de nouveau refondues en 1758. La plus grosse, pesant 1200 livres, eut pour parrain Henri-Gaston DESHAYS, chevalier, seigneur des Chesnais, et pour marraine, Marie-Placide-Eugénie de COLLASSEAU, veuve de Charles de la Béraudière.

En 1789, les seigneurs de Monceaux et de Saint-Jean étaient, avec le marquis de l’Aubrière, les seuls privilégiés de la paroisse. Les biens ecclésisatiques représentaient 5000 livres de revenu, dont 1500 livres appartenant aux hospitaliers de Malte. On demandait l’établissement de filatures et l’envoi d’enfants des hospices en nourrice.

Andard fit partie en 1788-1790 du district d’Angers, en 1792 du canton de Trélazé. – Syndic en 1788, Pierre-François THUAU. – Agent municipal : Fonteany, an IV. – Tourloure le jeune, an VI.

Maires : De Marguerie, an VIII. – Hervé, an IX. – Pierre François THUAU, l’ancien syndic, 8 fructidor an XI. – Louis-René Guérin du Grand-Launay, 19 janvier 1807. – Tourloure fils, élu par les assemblées primaires de 1815. – Guérin du Grand-Launay, rétabli par ordonnance du 12 juillet 1815. – Pierre Hervé, 14 janvier 1826. – Gaignard-Roussier (Ollivier), 13 novembre 1826, maintenu le 10 septembre 1830, démissionnaire le 22 janvier 1834. – Vincent-Jacques Nepveu, 31 janvier 1835, démissionnaire le 2 mai 1812. – Urbain Michel Dubreil, 15 mai 1843, démissionnaire. – Pierre Hervé-Guyonneau, 28 mai 1844, mort subitement en 1858.

Voir aussi : Toucheronde, Monceau, La Boulaye, Savoie, La Grande-Forêt, la Chotardière, la Moinerie, le Grand-Launay…


Quelques lieux-dits

Chanceron (ou Chancheron), hameau, en est sieur René Apvil (1620). J’ai rencontré aussi Le Petit Chanceron.

La Forêt-Saint-Aubin, La Grande-Forêt, La Petite-Forêt, fief, appartenant à l’Abbaye, dépendant de l’office de la Cellérerie.

Les Grois, Les Grouas, village. En est sieur Jérôme Cossé 1672, mari de Madeleine SUREAU, morte en 1733.

La Bretonnerie, closerie.

La Charpenterie, hameau. En est sieur Raphaël Poitevin,

La Cochardière, hameau.

La Planche-aux-Chiens, La Planche d’Andard, closerie appartenant à la cure et vendue nationalement le 17 vent. an II à P. Baumont, de Brain, donne son nom à un ruisseau affluent de l’Authion.

La Ratière, lieu-dit.

Les Caillères, ferme.

La Maillée, ferme.

Mussé, Village – Les Herbergement, vignes de Mucé, appartenaient à Olivier Tillon. – Ce pourrait être l’alodium de Musciaco qu’acquit par échange l’évêque d’Angers Rainon, – et le centre de la condita Muciasensis, citée par Guérard.

La Verronnière, ferme. (Peut-être sur la commune de Blaison)

Les Vigneaux, hameau. (Lieu-dit proche de Chancheron, très près de la paroisse de Foudon).


Vignette – Église Saint-Symphorien d’Andard, ©Christophe Gagneux. Voir ici.