Calendrier de l’Avent 2016 – 20
La Jumellière, 20 décembre 1675
Il y a exactement 341 ans, décédait loin de son pays, un auvergnat de la paroisse de Contade qui se prénommait Bonnet et qui exerçait la profession de chaudronnier. Son frère était présent à son enterrement.

Le vendredy vingtiesme de decembre mil six cent soixante et quinze a esté inhumé au cimetiere de ceans le corps de Bonet MORIN chaudronier de la paroisse de Contade en Auvergne, aagé de dixhuict ans, es presences de Jean MORIN son frere et de Jean GUERINIER et de Pierre MARSAIS de la Bierière où il est mort et autres qui ont dit ne scavoir signé par moy curé soubsigné.

Les Auvergnats chaudronniers étaient réputés. Ils sillonnaient la France. A l’article Auvergne, L’Encyclopédie précise :
Les Auvergnats sortent de leur province & se répandent partout, où ils se louent à toutes sortes de travaux ; ils font principalement la chaudronnerie.
Le prénom Bonnet est typiquement auvergnat. Il trouve son origine chez Saint Bonnet, évêque de Clermont (v.623-v.710).
Quant à la paroisse de Contade – si j’ai bien lu – et qui est peut-être Coutade, voire Courtade, je n’ai pas réussi à la localiser… Si quelqu’un a une idée…
Notes, Sources et liens
- La France mobile : Chaudronniers Auvergnats à Rennes au XVIIIe siècle, Agnès Thépot, 2010. [Lire en ligne]
- Chaudronniers auvergnats à Châlons-sur-Marne, Raymond Josse. [Lire en ligne]

Un de mes ancêtres qui exerçait le métier de « fondeur de cuillères » (métier fort proche de celui de chaudronnier) allait de ville en ville pour gagner sa vie.
Originaire de la paroisse de Bournoncle-Saint-Pierre (Diocèse de Saint-Flour) , il est décédé le 9 août 1787 à l’Hôtel-Dieu de Nantes.
Consultez son histoire sous le lien : http://gw.geneanet.org/symi43?f=BOURNONCLE_LOUIS_LASSAIGNE_FONDEUR_DE_CUILLERES&lang=fr&m=NOTES&nz=du+crozet&ocz=0&pz=louis
En Auvergne, l’étameur, le chaudronnier étaient des personnages dont la visite étaient attendue dans les villages, non seulement en raison des besoins de la population mais aussi pour l’apport de nouvelles d’ailleurs.
Les populations s’exprimaient en patois du pays, laissant parfois la porte ouverte à toutes sortes d’interprétations.
Voir le texte de Touana Bartan (Antoine Bertrand) publié en 1934
http://gw.geneanet.org/symi43?f=chronique669&lang=fr&m=NOTES&nz=du+crozet&ocz=0&pz=louis#a_1
J’aimeAimé par 2 personnes
Un travail admirable ! Bravo !
J’aimeJ’aime
Il pourrait s’agir de Condat en Auvergne ?
Mauvaise interprétation du curé.?
https://books.google.fr/books?id=qXZADKPqiskC&pg=PA91&lpg=PA91&dq=les+chaudronniers+de+condat&source=bl&ots=oZZGZKrDV3&sig=VfVZQZZDdsslxa6z3n80KhGq94o&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjL1JWeioPRAhURO1AKHcHKAfo4ChDoAQgfMAE#v=onepage&q=les%20chaudronniers%20de%20condat&f=false
J’aimeJ’aime
Je partage l’hypothèse de Condat dans le Cantal, d’autant que le patronyme Morin était présent en ces lieux au début du 18e siècle.
J’aimeAimé par 1 personne
Le bel accent Auvergnat a du prêter à confusion !
Et grâce à vous, les descendants Morin,qu’on trouve en effet sur Condat,seront bien heureux de retrouver trace de Bonnet !
Merci Raymond pour ces beaux textes,contes et légendes…
J’aimeJ’aime
L’immigration auvergnate est connue, surtout en Bretagne (voir livre de Serge Duigou (Editions Ressac) (2004). Celui-ci précise que « les chaudronniers de la vallée de l’Authre tentaient leur chance dans d’autres provinces françaises : Normandie, Anjou, Maine, Guyenne, Languedoc, Roussillon, Provence, Savoie, Franche-Comté et Paris…) »
J’aimeJ’aime
Très intéressant, étant angevin migrant et chaudronnier de métier.
Merci
J’aimeAimé par 1 personne