Faveraye-Mâchelles (49) – Pense-bête généalogique

Je « travaille » en ce moment sur la commune de Faveraye-Mâchelles et je publie ce petit mémo surtout pour moi afin d’avoir tout sous la main plus facilement.


Situation – Histoire et Patrimoine – Registres et Transcriptions – Toponymes – Patronymes – Faits notables – Personnages notables…

Comme la plupart des communes du Maine-et-Loire, Faveraye-Mâchelles n’existe plus ! Elle fait partie désormais de la nouvelle commune Bellevigne-en-Layon (2016). Néanmoins, c’est sous le nom de Faveraye-Mâchelles que l’on trouve les registres de cette paroisse aux archives départementales. (A noter qu’en 1922, Faveraye avait pris le nom de Faveraye-Mâchelles).

Situation

Faveraye-Mâchelles se trouve sur le territoire des Mauges à une vingtaine de kilomètres environ à l’est de Chemillé.

 

Histoire et Patrimoine

Faveraye était souvent orthographié Fabveraye ou Fabveraie. La paroisse fit partie du diocèse de Poitiers jusqu’en l’année 1317 ; elle dépendait du doyenné de Vihiers, qui fut alors compris dans le diocèse du Maillezais, créé par le pape Jean XXII. En 1648, l’évêché de Maillezais fut transféré à la Rochelle, et Faveraye continua à dépendre de ce diocèse jusqu’à la Révolution.

La commune fit ensuite partie du canton de Thouarcé et de l’arrondissement d’Angers. Quant au bourg de Machelles qui dépendait autrefois de Faveraye, il ne cessait de prendre de l’importance. Célestin Port écrit dans son Dictionnaire de l’Anjou (vers 1878) :

Une révolution depuis une trentaine d’années a transformé la commune. Le bourg de Faveraie, perdu à l’écart, loin de tout cours d’eau, sans industrie, sans autre édifice public que l’église, d’ailleurs insuffisante, s’est rapidement vu délaissé au profit du village de Machelles, sis à 1680 mètres de là, au bord du Layon, animé par d’importants moulins, trois fours à chaux, des carrières d’une pierre qui s’exporte, et par une certaine activité de commerce et d’industrie. Prenant résolument l’initiative, le 21 mai 1849, les habitants y jetaient les fondements d’une jolie église en style XIIIè siècle, à peu près achevée dès 1850, bénite le 13 mars 1851. Le service y fut établi officiellement le 13 novembre suivant, mais la translation du mobilier religieux ne s’y fit pas sans une véritable émeute, et le lendemain, pour la célébration de la première inhumation, la gendarmerie même dut intervenir contre les femmes exaspérées de Faveraie.

L’église Saint-Pierre-ès-Liens

Église de Faveraye. ( Wikipedia)

L’ancienne église de Faveraie, connue sous le vocable de Saint-Pierre-ès-Liens, est donc très ancienne. Voici le nom de quelques curés qui y ont officié et dont on peut retrouver les signatures dans les registres.

René ROULLIER, curé de Faveraye (1615 – Mort le 13 août 1659)

Signature de René ROULLIER, curé de Faveraye, en 1618. (AD49)

 

Signature du même curé, 40 ans plus tard, en 1658, peu de temps avant sa mort. (AD49).

Pierre HOUDRY, curé de Faveraye (1662-1672)

Signature de Pierre HOUDRY, curé de Faveraye, en 1667. (AD49).

Jean MUSSAULT, curé de Faveraye – 1679 – Mort le 23 février 1683)

Signature de Jean MUSSAULT, curé de Faveraye, en 1679. (AD49)
)Acte de sépulture de Jean MUSSAULT, 23 février 1683 – (AD49)

Le vingt troisieme jour de feubverier a eté inhumé dans l’église de ceans le corps de Mre Jean MUSSAULT pretre de cette paroisse aagé de cinquate un an, en presence de Mre Louis GUERIN advocat au siege presidial d’Angers et de damoiselle Jacquinne MUSSAULT sa femme, soeur dudit deffunt curé et de Louis GUERIN aussi son nepveu et damoisselle Anne MUSSAULT sa niepce, par nous Claude JOLLY pretre curé de Trêmont, du consentement de Mre Urbain BOURDIN pretre curé de cette paroisse.

Urbain BOURDIN, curé de Faveraye – mars 1683

Signature d’urbain BOURDIN, 1683, curé de Faveraye. (AD49)

Jacques BOISGONTIER, curé de Faveraye – (1685-1709)

Signature de Jacques BOISGONTIER, 1694 – ( AD49)

Hilaire MESNARD, curé de Faveraye – 1709

Signature d’Hilaire MESNARD, qui sera nommé curé de Saint-Maur-sur-Loire.

Pierre GUERIN, curé de Faveraye –  (Janvier 1725 – Mort le 10 janvier 1759)

Il  a remis en ordre les vieux registres comme cela est signalé au début du plus vieux registre de Faveraye (1615).

Voici son acte de décès :

Acte de décès de Pierre GUERIN – (AD49)

Machelles

Pour Machelles, Célestin Port écrit :

Agglomération placée sur le bord du Layon, le long du grand chemin d’Angers, et qui paraît avoir de tout temps été animée d’une vie relativement plus importante que le bourg principal. Un fief, avec manoir noble relevant de Vihiers, appartenait pour un tiers au milieu du XVIè s. à Jeanne de Villeneuve, femme de François RIGAULT, pour les 2/3 à sa soeur Marguerite, femme de René du PLOUER ; un tiers par indivis fut acquis le 15 juin 1778  de la dame PARANT par le marquis de CHOISEUL. Y résidaient dès la fin du XVIIè s. de nombreux ouvriers et au moins deux notaires. L’arrêté même du District de Vihiers du 2 août 1791, qui fixait la délimitation des paroisses, crut dès lors « utile » de statuer que « l’église y serait un jour construite », comme « au point le plus central ». Cette prévision s’est réalisée, après plus d’un demi-siècle et une longue et irritante lutte d’intérêts locaux, qui a dépossédé l’antique bourg et concentré à Machelles l’église (1849-1850), où le culte fut transféré par ordonnance épiscopale du 6 mars 1851.

Église de Mâchelles – [Par © Llann Wé² – Wikimedia Commons – CC-BY-SA-4.0]

Au Sud-Ouest du bourg, a été reconstruite en 1864, une chapelle de Notre-Dame de-Pitié, réédifiée déjà en 1688 par le curé Jacques BOISGONTIER, comme l’indiquait une inscription. Tout auprès, jusqu’à ces derniers temps, un ermitage était habité par un vieillard de 94 ans.

Registres et Transcriptions

Les registres de baptêmes, mariages et sépultures sont complets à partir de 1671. Auparavant n’ont été conservés que les registres de baptêmes qui commencent en 1615. On y trouve quelques très rares inhumations ou épousailles.

  • Baptêmes – 1615 – 1670. (Très bientôt sur ce blog).
  • BMS – 1671 – 1691. ( Très bientôt sur ce blog).

Quelques toponymes

Le Grand Champagne et Le Petit Champagne – Fermes.

Ferme de La Malvoisine – Y demeurait vers 1700 mes ancêtres René PIFFARD et Marie LAMBATEUR.

La Cour du Marchais Rondeau, Le Marchais, Le château des Marchais – Ancienne terre seigneuriale avec château, douves et tourelles, et chapelle dédiée à la Conception-Notre-Dame. Appartenait au XIVè s. à la famille d’Aubigné. François de Ver possédait la terre par mariage en 1609 avec Jeanne de la Tigeouère. François de Meaussé, par mariage avec Madeleine de Ver, qui est veuve dès août 1642. Leur fils, François de Meaussé, chevalier, 1655, mari de Marie de Fontenelle, rend aveu en 1669 pour « sa maison, tours, forteresse, douves, fossez, pons leviz à chesne et brancards ». Charles-Jospeh de Meaussé, un des cent gendarmes de la garde, qui y meurt, le 15 février 1705. ( D’après C. Port)

Les Loges – Ferme. Y fut métayer René HUMEAU, l’un de mes ancêtres, qui y naquit en 1699.

La Gaucherie, La Gaucherie-Bitault – Ancien fief et seigneurie relevant de la châtellenie des Noyers et pour partie des Marchais-Renault et de La Grue. Son surnom lui vient de la famille BITAULT qui la possédait jusqu’au XVIIe s. Vendue par décret à Jacques POITOU en 1583, elle fut reprise par retrait lignager sur Marie POITOU par Louis BITAULT en 1584. En est dame Françoise de Brénezay, veuve de Philippe BITAULT, 1648. René BITAULT 1653 – La terre fut acquise par n. h. Pierre ROUILLÉ, bourgeois d’Angers, le 7 avril 1672. En est sieur en 1729 Charles BAUDRY, lieutenant général, Angers. Sa veuve Marguerite ROUILLÉ céda la propriété à René-Claude ROBERT, sieur des Marchais, en 1750. (D’après C. Port)

Le Pont Bourceau, Le Moulin du Pont Bourceau – Hameau avec un moulin à eau sur le Layon. – Il en existait deux autrefois et de plus jusqu’à ces derniers temps, deux moulins à vent, le plus ancien démoli en 1871, le second, bâti en 1827 et détruit en 1874. (C. Port)

Patronymes

Les principales familles de mes ancêtres à Faveraye-Mâchelles.

BIDET

HUMEAU

JALLETEAU

Et aussi – MESNARDPIFFARDRULLIERTESSIER – GAUDICHEAU.

Faits notables

Dans les registres :

1632 Baptême d’un enfant né hors mariage.

1633 – Un prénom féminin rare : Orphraize. Cf : Aurfraize de Riou, 1633.

1647 – Baptême de la Petite Cloche de l’église de Faveraye, le 29 juin 1647.

Faveraye-Machelles – BMS – 1615-1691 – vue 64/249.

Le vingt et neuf juin mil six centz quarente et sept a esté béniste une cloche en l’église de Fabvraye par moy curé dudit lieu, laquelle a esté nommée Marie par Claude LEMEIGNAN escuier, sieur du Marais, La Roche Brochard et  …?,  et damoiselle Marie De NANCEL espouse de Louis DUBOIS escuier, sieur de La Plairie, ledit jour et an que dessus – Signés Claude Le Maygnen – Marie De Nancel.

-1707 – Une épidémie de dysenterie décime la paroisse. A la fin du registre de cette année-là, le curé Jacques BOISGONTIER écrit :

Faveraye-Machelles – BMS – 1692-1722, vue 159/300 -(AD49)

J’ay, curé de Favrays soubsigné, esté obligé d’adjouter ces deux feüilles de papier à ces registres, à cause de la grande mortalité de cette paroisse causée par la disentherie. Arreté les présentes le dix huitiesme jour de janvier mil sept cent huict.

3 février 1710 – Au coeur du « Grand Hiver« , inhumation d’un « pauvre noyé inconnu ». (Lire ici)

1745 – Premier octobre. Inhumation de Louis de Brissac, écuyer, seigneur du Marais, ancien Brigadier des Gendarmes de la Garde du Roi, chevalier de l’Ordre militaire de Saint-Louis, âgé de 80 ans.Tous les curés des alentours sont présents !

Inhumation de Louis de BRISSAC, 1er octobre 1747, Faveraye-Machelles – (AD49)

Le premier octobre mil sept cent quarante cinq a esté par nous soussignés enterré dans l’église de cette paroisse, sous le banc du Marais, le corps de Messire Louis De BRISSAC, écuyer, Seigneur du Marais, ancien Brigadier des Gendarmes de la garde du Roy, chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, âgé de quatre vingt ans, es présence des soussignés.

1756 – Cette année-là, le jour de Saint-Pierre, soit le 29 juin, eut lieu un terrible orage de grêle.

Faveraye-Machelles – BMS – 1745-1770, vue 102/210 – (AD49)

Cette année le jour de Saint Pierre après vespres, il a fait un orage affreux chargé de grele d’une grosseur extraordinaire qui a ravagé tous nos bleds et toutes nos vignes, ce qu’on n’avoit point encore vu arriver dans la paroisse. (vue 102/210)

Mes ancêtres à Faveraye-Machelles :

1615-1675 – Vie de Catherine LANDRY, une paroissienne de Faveraye-Mâchelles.

10 mai 1689 – Mariage de François GAUDICHEAU, mon ancêtre « diabolique » avec Jeanne GAUDICHEAU. (Lire ici)

27 juin 1826 Le quatrième mariage de Jean-Pierre HUMEAU, Soldat Vendéen.

Personnages notables

Familles nobles

  • LE MAIGNAN – Sur la paroisse de Faveraye, cette famille  possédait les terres du Marais.  A ce titre, on découvre dans les registres de ladite paroisse le baptême de Nicole LE MAIGNAN, baptisée le 9 mai 1617, fille de René LE MAIGNAN, écuyer, Seigneur de la Roche Brochard et du Marais, et de son épouse Mademoiselle Claude LE BIGOT.

D’autres enfants de ce couple sont cités, tels Claude LE MAIGNAN, écuyer, Seigneur du Marais, époux de Anne BOJU, ou encore Louis LE MAIGNAN, écuyer, Seigneur du Chastelier.

  • DE LAUNAY – Cette famille était apparentée aux DE VER à cause de Francois DELAUNAY, écuyer, Seigneur de la Pépinière, époux de Judith De VER. Deux de leurs enfants, François et Marie, sont baptisés ensemble le 17 mai 1641, dans l’église de Faveraye ; le petit François a alors sept ans.

De nombreux « nobles hommes » et « damoiselles » apparaissent dans les registres de faveraye. J’en ferai une étude plus approfondie dans quelque temps, lorsque je publierai la transcription du registre des baptêmes. En attendant, voici quelques personnages intéressants, vivants à Faveraye, ou aux alentours de Faveraye, dans les années 1615-1650.

Hommes d’église

Charles BARANGER, vicaire. – Noël CAUTTEREAU, prêtre chanoine de Martigné-briand. – Nicolas DOUSSIN, prêtre. – René ROULLIER, prêtre curé de Faveraye. – Pierre GIRARD, prêtre vicaire de Faveraye. – Michel GUYET, prêtre vicaire de Faveraye. – René LOISELEUR, prêtre demeurant à Thouarcé. – Phillipe de NANCEL, prêtre, Seigneur de Champaigne. – René POHARDY, curé de Tigné. – Michel SEBRON, prêtre. – Gilles TUFFEREAU, prêtre vicaire.

Sergents Royaux

Pierre CAUTTEREAU, sergent Royal – André CHARUAU, sergent royal – René GAULAY, sergent et notaire de Gonnord – Julien LEGRAS, sergent et notaire de Gonnord – Jean MESNARD, sergent royal – Jacques MICHEL, sergent royal et notaire de la Baronnie de Gonnord et du Coural.

Avocats

Basile HUMEAU, Sieur de la Chaussée, Avocat au Présidial d’Angers – Renée BIDET, veuve Me GOHIER, Avocat à Angers – Noble Homme Thomas SIETTE, Conseiller du Roy, receveur des tailles en l’élection de Montreuil-Bellay.

Autres

Un seul cordonnier (Jean JOURDAIN), quelques chirurgiens (Vincent CHAUVEAU, Blaise POULLAIN), un fermier (Pierre JALLETEAU, fermier de Cossay).

 


Sources, notes et Liens

  • Notice Historique sur la commune de Faveraye, Louis Raimbault, in Répertoire archéologique de l’Anjou, 1867, pp.325-333 – (En ligne sur Gallica)
  • Monuments et sites de la commune de Faveraye-Mâchelles. (En cours de construction)
  • Un Village d’Anjou dans l’Histoire – Faveraye-Machelles, Roger Gonnord, Ed. du Petit Pavé, 1999. (Epuisé)

8 réflexions sur “Faveraye-Mâchelles (49) – Pense-bête généalogique

  1. Quel article ! Bravo et merci !

    Certains des ancêtres de mon mari sont de Faveraye-Mâchelles, comme René Humeau et Perrine Bidet.

    Ce sont deux anciens bourgs. J’aime beaucoup le cimetière médiéval de Faveraye, sur les tombes sont sculptés des outils qui rappellent quel fut le métier du mort.
    J’ai découvert récemment la chapelle de Mâchelles, dans laquelle sont des plaques de cuivre murales sur lesquelles sont gravés les noms des soldats de Mâchelles ayant participé à la guerre de 1870.

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  2. J’ai oublié, ce cimetière est d’autant plus intéressant pour nos généalogies que ces tombes ont parfois un nom difficile à lire. Mais heureusement, elles ont été répertoriées. La tombe 17 est celle d’un Jalleteau, maçon, décédé en 1652.

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  3. Des panneaux explicatifs sont à l’entrée de ce cimetière, c’est là que j’ai puisé (et photographié). Ce cimetière a été réorganisé assez récemment, vers 1975 peut-être quand il fut inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Il existe probablement des traces plus précises…

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  4. Nous cousinons par les Jalleteau (Renée fille d’André) mais je crois bien vous l’avoir indiqué une précédente fois. Merci de ce beau reportage, bien qu’Angevine je ne connais pas cette commune n’ayant jamais eu l’occasion de m’y rendre même par l’intermédiaire d’une des associations auxquelles j’adhère. L’histoire des vieilles tombes du cimetière est très alléchante…

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