Pellouailles

Célestin Port, Dictionnaire Historique du Maine-et-Loire, 1878

Pellouailles, Canton Nord-Est et arrondissement d’Angers (11 kil.) – Pelloeille 1237, Pelleoylle 1265 (Chaloché, ch. or.) – Parochia de Pelleovis 1317 (G 340) – Pille Oueille 1334 (G la Haie-aux-B.-H.) – La ville de Pelloueille 1388 (G Cure St-J.-B.), 1437 (G 717) – Pélouaille 1783 (Pouillé) – Entre le Plessis-Grammoire (3 kil.) au Sud-Est, Villevêque (4 kil.1/2) à l’Est, au Nord et à l’Ouest, St-Silvin (2 kil. 1/4), à l’Ouest et au Sud.

La route nationale traverse uniquement le bourg, de l’Ouest à l’Est, croisée au sortir par le chemin d’intérêt commun de Tiercé, qui forme limite vers l’Est.

Y passe en bordure vers Nord-Est le ruisseau du Huttereau.

En dépendent les villages et hameaux de Blitourne (17 maisons, 49 hab.), de la Rue-des-Bois (9 maisons, 28 hab.), du Pâtis-des-Landes (9 maisons, 27 hab.), de Funault (9 maisons, 24 hab.), de la Paquerie (3 maisons, 15 hab.) et 10 fermes ou écarts.

Superficie : 357 h. dont 190 en vignes, 59 en bois.

Population : 98 feux, 44o hab. en 1720-1726. – 80 feux, 510 hab. en 1789 – 470 hab. en 1831 – 471 hab. en 1841 – 505 hab. en 1851 – 436 hab. en 1861  – 431 hab? en 1866 – 440 hab. en 1872 dont e43 hab. (73 maisons, 84 ménages) au bourg, dans un étranglement du territoire, formant une longue rue pour la traversée de la route nationale.

Marché le vendredi – Blé, vin, noyers, châtaigniers, fruits en abondance.

Recette de posteChef-lieu de perception pour les communes de Pellouailles, Ecouflant, le Plessis-Grammoire, Sarrigné, Saint-Silvin, Villevêque.

Ecole communale laïque de garçons, en communication avec une salle servant de Mairie.Ecole publique de filles (Sœurs de Sainte-Marie d’Angers).

L’Eglise, dédiée à Sainte Emérance (succursale, 5 nivôse an XIII), à l’extrémité vers l’Ouest du bourg, est une simple nef sans transept, insignifiante – sauf deux curieux tableaux, un Christ au pilier, garrotté dans une sorte de blouse grise, peinture allemande, façon Holbein – un Ensevelissement du Christ, de style archaïque, la Madeleine, à genoux, vêtue en grande dame, baise la main du Crucifié. – Au fond , dans le chœur, une gracieuse Annonciation, dont la Vierge est remarquable.

Le presbytère a été construit en 1819. – Le cimetière autrefois devant l’église a été transféré sur un emplacement nouveau, acquis par acte autorisé le 29 avril 1850.

Nulle trace antique que le passage de la grande voie d’Angers. – Le territoire dépendait jusqu’au XIIIe s. de la paroisse de Villevêque, avec une simple chapelle. Par acte du 6 janvier 1267, un accord entre l’évêque et le curé de Villevêque, qui y renvoyait les dimanches et fêtes son vicaire, y établit un chapelain à demeure, chargé d’administrer les sacrements aux habitants d’alentour, mais encore à la fin du XVIIe s. les mariages ne se célébraient qu’à la paroisse-mère. En 1595, le desservant, qui prenait le titre de curé, fut obligé de s’en dépouiller par transaction du 15 avril. De même en 1620, réclamant au curé de Villevêque une portion congrue, il en fut débouté par arrêt du Parlement de Paris du 30 juillet ; – encore en 1689 et 1747. – Barnabé Pineau dans son acte de décès du 29 janvier 1761, est dit « chapelain perpétuel de cette église succursale ». – Le dernier, Jacques Dillé, renonce à toute fonction ecclésiastique le 19 pluviôse an II, prend à loyer la cure et y ouvre le 5 vendémiaire an IV une école comme instituteur public.

Le fief formait une châtellenie, distincte de Villevêque et relevant de Maulévrier, qui comprenait le domaine de Parigné, avec privilège de banvin pendant 40 jours, à partir de la Madeleine, et honneurs seigneuriaux dans l’église. – En est sieur Louis Chauvel de Souvigné, ancien capitaine d’infanterie,  le 13 février 1775 à la Planche en St-Silvin – Joseph-Augustin-Marie Trouillet 1780, 1790.

La paroisse, dont la desservance était à la présentation alternative de l’évêque et du curé de Villevêque, dépendait de l’Election, des Aides, du Grenier à sel et du District d’Angers.

Maires : Nicolas Hamon, 1791-1815 – Edme-Philippe Gaucher, avril 1815 – Nicolas Hamon, 12 juillet 1815 – Jacques Bertrand, 23 novembre 1815 – René Lemeunier, 10 mai 1823 – Furcie Léchalas, 10 juin 1828 – René Audio, 2 octobre 1828, installé le 19,  le 14 octobre 1861 – Julien Poulin, juillet 1863 – Cosnard, 1870, en fonctions, 1876.

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