Calendrier de l’Avent 2019 – Jour 3

Baptême

Jacquine BIBARD naquit le 3 décembre 1679 à Gonnord, au lieu dit La Fromagère.

Sa naissance ne fut pas des plus prometteuses. En danger de mort imminente, sa matrone la baptisa au logis en toute hâte.

Quelque temps plus tard, l’enfant fut portée à l’église de Gonnord où le prêtre, ne pouvant la baptiser une seconde fois, suppléa aux cérémonies du baptême. (Explications si vous le désirez ici Le baptême sous conditions)

Mariage

L’état de santé de Jacquine s’améliore rapidement et ce mauvais départ dans la vie ne semble pas avoir laissé de trace. Nous la retrouvons, toujours à Gonnord, en 1697. Elle a désormais 17 ans et épouse Pierre PELTIER. Entre temps son père est mort et sa mère s’est remariée avec Pierre MOCET. Ce dernier est très présent dans la vie de Jacquine ; en effet il l’a quasiment élevée puisqu’il a épousé sa mère alors qu’elle n’avait pas encore deux ans.

Jacquine est née à La Fromagère et vit désormais avec son mari au Plessis Lambert.

Tragédie

Dix années passent, le 16 septembre 1707, Jacquine BIBARD accouche d’un cinquième enfant, une fille, à laquelle elle donne son prénom, Jacquine.

Nous sommes en pleine épidémie de dysenterie. Les décès se succèdent à un rythme effrayant et frappe surtout les mêmes familles. Le curé de Gonnord, contrairement à celui de Melay,  (voir Les dernières heures de jacques GRENOUILLEAU) ne fait aucune allusion à cette épidémie.

Jacquine est très durement touchée. Sa dernière petite fille n’est pas bien vaillante et elle a perdu déjà deux de ses enfants, le petit Pierre, qui est mort deux jours avant qu’elle ne mette au monde la petite Jacquine et son ainée, Marie, emportée la première, le 2 septembre 1707.

Son petit dernier, Denis, est très malade. Il ne survit que quelques semaines et, le 7 octobre, il rejoint ses frères et sœurs, suivie de près par la petite Jacquine, dont le passage sur terre aura été bien éphémère…

Jacquine aura perdu 4 enfants en l’espace d’un mois… Ce que cela suppose de souffrances, de douleurs, de tourments, n’est pas imaginable… sans doute n’a-t-elle plus de larmes…

Et la vie continue…

Pourtant la vie continue. Jacquine met au monde encore six enfants, parmi lesquels deux au moins ne survivront pas. Je descends de Jean PELTIER, qui est baptisé le 22 septembre 1722 au Plessis Lambert, à Gonnord. Jacquine a 42 ans, ce sera son dernier enfant.

Elle meurt, âgée de 68 ans, toujours au Plessis Lambert, le 4 avril 1747. Quelques uns de ses fils, son frère et son beau-frère l’assistent en ses derniers instants.

 

Le cinquieme jour d’avril mil sept cent quarante sept a eté inhumé dans le cimetiere de ce lieu par nous vicaire de la Salle de Vihiers soussigné le corps de Jacquine Albert BIBARD veuve Pierre PELTIER décédée d’hier au Plessis Lambard en cette paroisse agée de soixante huit ans ou environ en présence de Pierre, Jean et François les PELTIERs, de Pierre MOCET son frère, de Mathurin MAQUIN son beau frère et autres de cette paroisse.