Rose, Rosalie et compagnie

Gonnord, 21 décembre 1835, quelque part sur le chemin qui mène de  Mauvezin à l’église, en fin d’après-midi…

Jean HUMEAU s’empresse dans le chemin creux ;  il se hâte de rentrer chez lui avant que la nuit ne tombe. Déjà des ombres s’accentuent sous les chênes et les toits des maisons du village qui s’éloignent disparaissent peu à peu, noyés dans la brume. On a peine à croire que ce petit paquet que Jean porte avec toute la douceur dont il est capable, abrite un nourrisson. C’est pourtant bien la petite Rosalie, née de ce matin et que sa mère, Françoise THOMAS, a emmitouflée le plus chaudement possible avant de la confier à son père pour qu’il aille la présenter au curé.

Soudain le vent se lève. Jean serre encore plus étroitement son petit fardeau contre son cœur. Elle est si jolie ! Françoise avait raison, qui lui avait dit qu’il aurait une fille avant la fin de l’année ! Jean est songeur … Peut-être Françoise n’appréciera-t-elle pas qu’il l’ait nommée Rosalie…

Rosalie ! Sa première Rosalie, Rosalie GRELIER, sa première femme, n’a pas vécu bien longtemps ! Jean pense encore à elle, certaines nuits, ou, comme ce soir, en sortant de l’église. Il lui semble que c’était hier qu’il la conduisait à l’autel…

Je n’aurais peut-être pas dû l’appeler Rosalie… Et s’il lui arrivait la même chose qu’à Rosalie, sa première femme ? La même chose qu’à Rosalie, sa première fille ? … Un doute l’étreint… Mais non, tout ira bien ! Cette Rosalie-là, la troisième du nom, il faut qu’elle vive !

Ses doutes s’envolent avec le vent, au moment où il s’engouffre rapidement à l’intérieur de la maison. Françoise n’est pas restée longtemps au lit,. Bien au chaud près de l’âtre, elle attend avec impatience le retour de son mari et surtout de son enfant.

Tout ira bien, en effet ! Rosalie est en bonne santé et vivra longtemps. Elle mettra au monde à son tour, plus de trente ans plus tard, toujours au mois de décembre, une petite fille qu’elle prénommera Rose Jeanne. Cette petite fille deviendra religieuse, mais son prénom ne disparaîtra pas pour autant puisque son frère, Auguste, appellera l’une de ses filles, Rose. Nous serons alors en 1905. Rose deviendra ma grand-mère. Elle appellera Rose l’une de ses filles, qui à son tour fera de même avec l’une de ses filles et ce sera Rose, … ma cousine !

Les Rosalies de Jean HUMEAU

La première femme de Jean HUMEAU s’appelait Rosalie GRELIER. Il l’avait épousée le 27 novembre 1821 à Gonnord , mais elle mourut en 1831, âgée de 31 ans.

Avec sa première femme, Jean avait déjà eu une petite Rosalie, dans l’année qui avait suivi leur mariage mais elle n’avait pas survécu. En 1829 une autre petite fille naissait qui portait le prénom de Jeanne Rose ; pour l’instant je n’ai pas trouvé trace de cet enfant. 

Jean HUMEAU et ses Rosalies

 

 

 

21 réflexions sur “Rose, Rosalie et compagnie

      1. Suite : petit commentaire pour que les 4 douzaines de cousins germains s’y retrouvent… oui nous sommes bien 48 cousins germains…
        À l’état civil : je m’appelle Rose, (virgule) Marie, Dominique, d’où mon pseudo… tandis que l’on m’a toujours prénommé Rose-marie (avec un trait d’union).
        L’aîné de nos cousins, Jean-François, par sa fille Caroline, a une petite fille qui s’appelle Rose…
        Ainsi va la longue histoire des petites Rose…

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