Combien y a-t-il de chances, statistiquement, pour que votre conjoint porte le même nom de famille que vous ? Peu sans doute. C’est pourtant arrivé à plusieurs de mes ancêtres. Attention ! Maux de tête et sacs de nœuds garantis ! Et – il fallait s’y attendre – du retard dans mon planning de publications en raison de recherches complexes et délicates au milieu d’un embrouillamini d’homonymes.
François GAUDICHEAU, mon ancêtre diabolique, époux de Jeanne GAUDICHEAU
François GAUDICHEAU, mon sosa 666 est triplement diabolique : tout d’abord parce qu’il porte le numéro 666, ensuite parce qu’il est très certainement né en 1666, et enfin parce que son épouse porte le même nom que lui, Jeanne GAUDICHEAU. (Pour en savoir plus, cliquez ici)
Le dixiesme jour de may 1689 François GAUDICHEAU et Jeanne GAUDICHEAU ont receu la bénédiction nuptiale par nous vicaire soubsigné sans aucunne opposition comme il appert par le certificat du sieur curé de Gonnord, le dit époux estant son paroissien et fils de deffunct René GAUDICHEAU et de Philippe LIZEE et ce en presence de René GELINEAU beau frère de l’espoux et de François GAUDICHEAU son cousin et de Laurent GAUDICHEAU père de la ditte épouze, de Pierre MOCET aussi son oncle et plusieurs autres leurs parens qui ne scavent signer.
Pierre PICHERY et Michelle PICHERY, mari et femme et cousins germains ?
Le 4 janvier 1687, Pierre PICHERY, dit Le Jeune, fils de Mathurin PICHERY, épousait à Chanzeaux Michelle PICHERY, fille de Pierre PICHERY. Or, si j’en crois mon arbre, Pierre et Michelle seraient cousins germains, leurs grands-parents communs étant, à priori, Jean PICHERY et Marie BAZANTAY.
Mais, si tel est le cas, leur acte de mariage, que je reproduis ci-dessous, présenterait à tout le moins une dispense, or il n’en est rien. L’erreur se profile à grands pas… et des recherches approfondies sont en cours… (Pour en savoir plus, cliquez ici)
Jacques CAILLAUT et Etiennette CAILLAUT
Le 14 septembre 1696, à Melay, était inhumé Jacques CAILLAUT, laboureur à La Bottière. Il était quatre fois mon ancêtre (et porte donc quatre numéros « Sosa » : 1122, 1186, 1296 et 2544) puisque je descends de trois de ses enfants. Il était marié à Etiennette CAILLAUT décédée un an avant lui, le 6 août 1695, à l’âge de soixante ans.
Le vingtiesme may mil six cent soixante et dix neuf ont estez par moy vicaire soubsigné receus au sacrement de mariage Pierre CAILLAULT laboureur agé de vingt et quatre ans ou environ, fils de Jacque CAILLAULT aussy laboureur et d’Estiennette CAILLAULT de la paroisse de Melé, et Mathurine OGEREAU veuve feu Mathieu MARAIS de cette paroisse, âgée de trante quatre ans ou environ, ont estez présents Jacque CAILLAULT et Estiennette CAILLAULT père et mère dudit espoux, Jacque CAILLAULT frère propre dudit espoux, Jacques OGEREAU laboureur et Mathurine BOUSSION père et mère de l’espouse, et François OGEREAU frère propre de ladite espouse qui nous ont declarés ne scavoir signer enquis.
Voici donc beaucoup de CAILLAULT ! Un rapide coup d’œil dans mon arbre m’a fait entrevoir un abîme de possibilités non exploitées et… sans doute pas mal d’erreurs aussi ! On notera au passage les variantes du nom telles que CAILLAUT, CAILLAULT, CAILLAUD… etc… Pour plus de commodité, j’ai choisi de tout uniformiser en CAILLAUT, forme la plus répandue. (A suivre…)
François DENECHEAU et Françoise DENECHEAU
Et pour finir, voici un couple qui non seulement partage le même nom mais aussi le même prénom ; François DENECHEAU et Françoise DENECHEAU. Ils sont également plusieurs fois mes ancêtres, puisque je descends de deux de leurs enfants, Mathurine et Jacquine. Ils s’étaient mariés, sans doute à Melay, aux alentours de 1600.
Ce sont des cas extrêmes d’homonymie. Néanmoins, il en existe beaucoup d’autres, et parfois même encore plus pernicieux. Quand, par exemple, les époux ont chacun d’entre eux une mère qui porte le même patronyme, comment savoir de quel côté est l’oncle si le côté « paternel » ou « maternel » n’est pas précisé ? Si l’on n’y prend garde, c’est souvent une source d’erreur garantie… Et je ne parle pas des couples homonymes qui, dans le meilleur des cas, ne se sont pas mariés à la même époque, ni dans le même village, mais qui parfois « cohabitent » dans les mêmes registres !
52 ancêtres en 52 semaines – Semaine 6 – Même nom…
Vignette – Rare Book Room, Free Library of Philadelphia. Manuscrit enluminé, daté de 1461 qui prétend retracer l’ascendance du roi Édouard IV d’Angleterre jusqu’à Noé…
Parmi mes ancêtres, mon sosa 900, Jacques Bougrier, fils de Jacques Bougrier et Jeanne Honet, épouse Jeanne Honet. Comme tu le dis, il faut bien faire attention aux dates pour ne pas faire d’une frère un oncle ou d’un frère un fils !
J’aimeAimé par 1 personne
Bravô! Tres interessant!
Merci de nous faire partager votre travail.
Bien Cordialement
Evelyne .
J’aimeJ’aime
Bonjour, bien sûr que ça arrive! J’ai plusieurs homonymes concernant quelques branches, homonymes de patronymes et de prénoms en plus! Il y avait l’endogamie, mais ça n’explique pas tout! Les noms liés à la configuration des lieux se retrouvent souvent, ainsi que ceux liés aux métiers… Il est vrai que c’est terrible! Et parfois, c’est absolument « indébrouillable » , même en confrontant avis et suggestions! Bonne journée.
J’aimeAimé par 1 personne
Dans le canton d’Ecury sur Coole (Marne) les HATTAT y sont tellement nombreux qu’il est difficile de faire le tri. Parmi eux 2 couples homonymes mêmes noms mêmes prénoms (ancêtres de mon époux) à la même époque, les enfants se marient entre eux. J’ai dû éplucher les actes à la loupe, le plus dur a été de savoir les décès car non filiatifs.
J’aimeAimé par 1 personne
Bravo,toujours passionant et inspirant!
Merci Beaucoup.Bon Courage!
J’aimeAimé par 1 personne
Je crois que tes Pichery sont aussi les miens, ou de mes collatéraux ! En tout etat de cause j’ai un Cesbron marié avec une Cesbron et à priori, pas de dispense, pas de parenté
J’aimeAimé par 1 personne
Mais ceci dit le mieux pour mes débuts en généalogie était de désembrouiller mes Nivault/Niveau/Niveault (grands-parents et arrières grands parents donc proches) … https://ladrolesse4979.com/2017/04/30/verruyes-xixe-siecle-le-meli-melo-des-niveault/
J’aimeAimé par 1 personne
Ah oui ça c’est chaud ! Quel casse-tête cela à dû être !
J’aimeJ’aime
Chaud déjà pour déchiffrer!
Même chose chez moi avec mariage de 2 Robin, mais époque plus récente et filiation bien enregistrée.
Par contre on peux m’expliquer: « fils de deffunct René GAUDICHEAU et de Philippe LIZEE « ???
J’aimeAimé par 1 personne
Si c’est le prénom Philippe qui vous gêne, sachez qu’autrefois, celui-ci était aussi bien masculin que féminin (prénom épicène). Voir ici : https://feuillesdardoise.wordpress.com/2014/06/12/k-comme-katerine/
J’aimeJ’aime
Il ne me gênait pas mais je ne connaissais pas cette subtilité.
Merci.
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai eu à faire une généalogie pour un ami vendéen se nommant HERMOUET, on ne s’imagine pas le nombre de HERMOUET en Vendée, d’où bien sûr plusieurs mariages entre HERMOUET de même famille ou non dans cette généalogie, un vrai casse tête. Vanders
J’aimeAimé par 1 personne