Jean REVEILLERE, de la Tour-Landry

L’article que je reproduis ci-dessous, Jean REVEILLERE, de La Tour-Landry, est extrait du premier numéro du Bulletin de l’Œuvre de Notre-Dame des Gardes paru en mars 1898. Cette revue avait spécialement été créée afin de remercier les donateurs œuvrant pour la reconstruction de l’Abbaye Notre-Dame-des-Gardes. Le Bulletin existera de 1898 à 1903.  Au fil des ans, on peut y découvrir les comptes-rendus sur l’évolution des travaux effectués sur l’Abbaye – accompagnés parfois même de quelques photos – mais aussi beaucoup d’articles historiques ayant trait aux Guerres de Vendée et se déroulant, bien évidemment, dans les Mauges, autour de Saint-Georges du-Puy-de-la-Garde.  La plupart de ces articles sont écrits par le Chanoine UZUREAU, mais aussi parfois par d’autres personnages, comme c’est le cas ici, puisque l’article en question est signé par  Abel FILLAUDEAU, doyen de Chemillé.

Page de Couverture du premier numéro du Bulletin de l’Œuvre de Notre-Dame-des-Gardes. (En ligne sur Gallica)

Situation de l’Abbaye Notre-Dame-des-gardes en Anjou

Le sud-Ouest de l’Anjou (Source –  PDF en ligne)

Les faits relatés dans cet article se sont déroulés à La Hunaudière dans la paroisse de La Tourlandry. Il n’a pas été aussi facile que je le pensais de retrouver l’identité de Jean REVEILLERE, de nombreuses branches se mêlant sans cesse, accumulant les Jean, les Pierre, les Michel, mais aussi hélas ! les Pierre Jean, les Jean Pierre ou encore les Michel Pierre, tous REVEILLERE ! Néanmoins, après d’assez longues recherches, aussi bien dans les registres paroissiaux que dans les dossiers vendéens, j’ai pu déterminer que Jean REVEILLERE était très certainement le fils de Michel François REVEILLERE et de Marie MARTIN. Né en 1764, il rejoignit, quelque 30 ans plus tard, les Armées Royales de l’Ouest et participa activement aux différentes « Affaires » où il fut blessé à plusieurs reprises. Il perdit son père et deux de ses frères de l’autre côté de la Loire. De retour à La Hunaudière, il  découvrit  que les Républicains avaient effectivement mis le feu à sa maison de La Hunaudière et tout brûlé. Certains dossiers vendéens parlent même de deux sœurs enlevées et tuées… Il se maria à Jeanne CHALOPIN et eut beaucoup d’enfants, dont l’un, au moins, fut prêtre.

Capture d’écran de Jean REVEILLERE dans mon arbre sur mon « tout nouveau tout beau » Heredis 2021 ! (A retrouver avec plein de détails supplémentaires sur mon arbre sur Geneanet).

Mais laissons plutôt la place au récit…


Bulletin de l’Œuvre de Notre-Dame

Mars 1898 – Numéro 1

Un épisode vendéen

Jean REVEILLERE de La Tour-Landry

C’est une race vaillante et généreuse qui habite nos vallons et nos plaines. Elle a produit des géants ; disons mieux : elle a produit des héros, des martyrs et des saints. Elle peut en produire encore, et elle en produit. Quel est le coin reculé du bocage, quel est le hameau ou la métairie qui n’en ait vu surgir quelqu’un ? Le monde ne les a pas connus ; et l’histoire n’a pas recueilli leur nom. Ils ont passé, modestes et ignorés ; ils sont morts. Mais le Seigneur les a vus : il leur a donné là-haut la seule récompense qu’ils aient ambitionnée, et la terre qui garde leurs cendres semble en avoir reçu une fécondité merveilleuse.

Notre-Dame des Gardes ! vous n’êtes pas étrangère, nous le savons, à cette floraison d’héroïsme chrétien. C’est parce que vous avez veillé sur ce peuple qu’il a conservé , avec la vitalité de sa foi, l’ardeur généreuse de son dévouement. Ce que vous avez mis au coeur des pères, vous le conserverez au coeur des fils, et ils seront capables, à leur tout, de tout faire, de tout affronter et de tout souffrir pour l’amour de Dieu. Notre-Dame des Gardes, que, par votre aide, la race de Jean Réveillère ne s’éteigne pas parmi nous.

A mi-chemin, entre le bourg de la Salle-de-Vihiers et celui de la Tour-Landry, la ferme de la Hunaudière cache son toit de briques rouges derrière le rideau des ormeaux et des chênes. On y arrivait difficilement en ce temps-là, il y a un peu plus de cent ans, car il n’y avait, là comme ailleurs, que le dédale des chemins creux, mystérieusement abrités de haies vives. A quoi bon des grandes routes pour qui ne connaît d’autre horizon que son clocher, qui n’a d’autre voyage à faire que celui de l’église pour les offices du dimanche ?

Telles étaient les mœurs d’autrefois ; telles les mœurs des fermiers de la Hunaudière. La famille des Réveillère demeurait là de père en fils, de temps immémorial, et elle y demeure encore. Les registres de la paroisse font mention, dès l’année 1729, d’un René Réveillère, décédé en cette métairie à la date du 12 novembre. Belle et touchante perpétuité de la famille chrétienne, se renouvelant sur un même sol, sans connaître d’ambitions humaines, sans avoir d’autre histoire que celle des naissances qui peuplent les berceaux et des décès qui ouvrent les tombes. Elles ressemblent à ces chênes vigoureux qui grandissent sur place, sans être transplantés jamais, qui poussent dans le sol leurs profondes racines et qui prêtent leur ombre au travailleur fatigué et leur abri aux oiseaux du ciel.

Rien de plus favorable au maintien des traditions patriarcales. Les fils travaillaient aux champs, sous les yeux du père ; les filles, sous la garde de la mère, vaquaeint aux occupations du logis. De part et d’autre , on avait un exemple à imiter, un modèle à suivre. On faisait ce qu’on avait vu faire ; on croyait ce qu’avaient cru les ancêtres ; on aimait ce qu’ils avaient aimé : une vie simple, laborieuse et tranquille sous le regard de Dieu. Le soir, quand le soleil se couchait derrière le rideau des arbres, on revenait, à la suite des grands bœufs. C’était alors toute la famille réunie autour de la table massive, autour de l ‘âtre qu’éclairaient de brillantes bourrées ; c’était la prière du soir en commun, le chapelet pieusement récité ; c’étaient les récits naïfs, les contes du vieux temps, ou les simples jeux qui égaient la longueur  des veillées. C’était, à certains jours de fête, le pieux voyage au sanctuaire des Gardes, en prenant les sentiers raccourcis qui suivent le sommet du coteau.

La Révolution vint jeter le trouble dans ce paisible intérieur. Les bruits de l’orage lointain qui sévissait sur la France se répercutèrent jusque-là. Les nouvelles du dehors n’arrivaient que difficilement à la Hunaudière. Pourtant, on ne pouvait ignorer toujours. On entendait parler du roi jeté en prison, de la religion persécutée, des prêtres soumis aux exigences d’un serment sacrilège, sous peine de se voir arracher à leurs églises et à leurs fidèles : et l’émotion gagnait de proche en proche. Les vexations qui blessent les consciences s’accrurent chaque jour davantage. Quand on vit les prêtres intrus venir dans les paroisses prendre la place des prêtres fidèles, ce fut l’étincelle qui alluma l’incendie. Les Vendéens proférèrent d’un coeur unanime le cri des antiques Machabées : Mourons dans notre simplicité, plutôt que de voir nos autels souillés et nos sanctuaires profanés par des ministres indignes. L’insurrection éclata  de toutes parts à la fois. Ce furent dès lors les rassemblements à main armée dans toutes les paroisses ; ce furent les premiers chocs conte les détachements isolés de la Convention, en attendant la grand eguerre qui allait éclater.

Les Réveillère étaient trop chrétiens pour n’être pas  des premiers au rendez-vous. Un matin, on fourbit  le vieux fusil de chasse accroché à la poutre ; on aiguisa les faux ; on alla chercher les fourches à la grange ; on chaussa les sabots neufs ; on embrassa les femmes qui restaient à la maison. Puis tout ce qu’il y avait d’hommes solides à la Hunaudière s’en alla rejoindre la compagnie de paroisse, organisée en quelques heures sous la conduite de son capitaine. Dans les premiers temps, on revenait quelquefois coucher à la ferme, au soir des échauffourées où l’on s’était battu dans le voisinage. Mais déjà, la grande armée, avec ses chefs intrépides, Cathelineau, d’Elbée, Bonchamps, était prête pour les vraies batailles. Le gars le plus solide enfourcha la jument pour faire partie de la cavalerie vendéenne ; on dit adieu à la terre natale ; et tous partirent, le chapelet au cou, le Sacré-Cœur sur la poitrine, pour ne plus revenir.

Que devinrent ces humbles héros dans la sublime épopée, qui allait se dérouler jusqu’à la fin de cette année 1793 ? C’est le secret de Dieu. Ils se battaient comme des lions ; ils moururent comme des martyrs ; les uns sans doute sous les balles des bleus, les autres dans cette désastreuse retraite, qui commence au passage de la Loire, qui s’achève dans les plaines de Savenay, et om la Vendée marque chacune de ses étapes par un cimetière. Quelques-uns, à travers mille périls, mille difficultés, parvinrent à rentrer isolément dans le Bocage.

De ce nombre sans doute était Jean Réveillère, alors âgé de vingt ans, seul survivant de tous ceux qui, quelques mois auparavant, avaient quitté la Hunaudière pleins de jeunesse et de vie. Il était revenu au bourg natal, le vaillant gars ; mais ce n’était pas pour se reposer, c’était pour se battre encore. C’était pour se joindre aux bandes qui se réorganisaient dans le pays et qui allaient faire succéder la guerre de partisans, la guerre d’escarmouche, à la grande guerre désormais impossible. Les colonnes infernales n’exerçaient-elles pas dans tout le Bocage d’horribles représailles ? Ne brûlaient-elles pas les églises ? Ne saccageaient-elles pas les fermes et les châteaux ? Ne massacraient-elles pas impitoyablement les enfants et les femmes, coupables du seul crime d’avoir un frère, un fils ou un père parmi les insurgés, que dis-je, parmi les malheureuses victimes d’outre-Loire ? Et il trouvait lui, Jean Réveillère, qu’en présence de pareils forfaits, on ne peut désarmer ; et que, s’il n’y a plus d’espoir de vaincre, il y a le devoir de défendre des causes saintes et la suprême consolation de mourir pour elles.
En rentrant à la Hunaudière, Jean Réveillère avait eu, du moins, la satisfaction de trouver la maison encore debout, sa mère et ses sœurs encore en vie : joie immense qui compensait largement la tristesse de ses champs en friche. Mais il le savait bien, la menace était suspendue sur ces têtes si chères. Car les soi-disant patriotes exerçaient d’atroces vengeances sur tout ce qui, de près ou de loin, touchait aux vaincus ; car il y avait dans tous les bourgs des traîtres pour dénoncer à leur fureur toute famille où il y avait eu des insurgés.

Un soir, en revenant de Vezins, où il avait été de faction toute la journée, Jean rentrait à la ferme. L’obscurité était profonde. Le chien, comme d’habitude, était venu à la rencontre de son maître. Seulement, cette fois, il ne l’accueillait point par des aboiements joyeux et de légères gambades ; il se traînait tristement sur le sol avec une plainte lugubre. Une angoisse mortelle étreignit le coeur du jeune homme : évidemment, il était arrivé un malheur. Jean hâte le pas, suivi du chien qui baisse la tête en continuant son grognement étouffé. Aucune lumière ne pointait la profondeur de la nuit ; aucun bruit ne se faisait entendre. Mais, à mesure qu’il approche, Jean croit sentir une âcre odeur de fumée qui le prend à la gorge. C’est bien l’horrible malheur pressenti, deviné : le feu a été mis à la Hunaudière. La porte est ouverte, consumée ; Jean hésite sur le seuil ; il appelle sa mère, il appelle ses sœurs. Rien ne lui répond, sauf l’écho de sa voix, et peut-être aussi une plainte étouffée qu’il a cru discerner dans l’horrible silence. Il se dirige à tâtons, en trébuchant, à travers les débris mal éteints ; il veut passer dans la chambre voisine, celle où couchaient sa mère et ses sœurs. Il se heurte à une masse qui lui barre la porte ; le chien fait entendre un cri plus plaintif. Le jeune homme recule ; il a deviné un cadavre. Il façonne du mieux qu’il peut, en tremblant, une torche improvisée ; à sa lueur blafarde et incertaine, il reconnait le corps de sa mère. Les larmes jaillissent de ses yeux ; les sanglots étouffent sa gorge ; il continue le cours de ses investigations. Les deux sœurs gisaient inanimées dans un coin, l’une d’elles avec le ventre ouvert qui laissait échapper ses entrailles. Un cri de colère, de rage s’échappe de la poitrine du jeune homme : les lâches ! les scélérats. Ah ! si je les tenais ! … Mais, en même temps, la foi du chrétien tempère la fureur de l’homme ; d’une main nerveuse, avec des doigts crispés, il saisit son chapelet, il tombe à genoux près de ces chères victimes ; il répète avec ardeur, à travers ses sanglots : Notre-Père… que votre volonté soit faite… pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés… Sainte Marie, priez pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort … Il resta longtemps ainsi, dans cette prière, dans cette douleur filiale et fraternelle, la tête entre ses deux mains, jusqu’à ce que le retour de la lumière le ramenât au sentiment de sa situation et des devoirs qu’elle lui imposait. – Et maintenant, quel est le dénonciateur, le traître ? Jean Réveillère ne tardera pas à le connaître, car la voie publique le désigne ; et le crime qu’il a commis à la Hunaudière, il l’a commis bien ailleurs.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis lors. La journée du 9 thermidor et la chute de Robespierre ont ramené dans le Bocage, non pas certes la pacification, mais un semblant de détente. Jean Réveillère est toujours un hardi partisan, prêt à toutes les expéditions, à tous les coups de main. Mais il revient plus souvent à la Hunaudière ; il en a réparé les ruines ; il en a, tant bien que mal, ensemencé les champs. Quel changement, hélas ! dans son existence ! Seul, seul désormais dans cette demeure où il y avait naguère tant de vie et de mouvement ! Cela, encore, pouvait passer le jour ; mais, quand le soir il se retrouvait assis à son foyer solitaire, en face de ses souvenirs, que faire autre chose que de pleurer, de prier pour ses chers défunts, en égrenant son rosaire ?

Un soir, il venait de se mettre au lit, quand une rumeur inaccoutumée vint frapper ses oreilles. C’étaient des cris, d’abord confus, puis plus distincts, à mesure qu’ils se rapprochaient, un bruit de pas, de course effrénée se mêlant à des clameurs d’imprécations, de menace et de mort. La troupe était encore à distance ; mais, à n’en point douter elle venait dans la direction de la Hunaudière, quand tout à coup une voix tremblante, suppliante se fait entendre à la porte.

– Jean Réveillère ! Jean Réveillère !

-Qui es-tu ? que veux-tu demanda le jeune homme.

-Un malheureux, un fugitif, qui te demande asile.

A l’accent de cette voix, le jeune homme a frémi ; il a cru reconnaître son dénonciateur, le bourreau, l’assassin de sa mère et de ses sœurs. Un bouillonnement de colère secoue sa poitrine.

-Quoi ! rugit-il ? c’est toi, misérable et tu oses…

-C’est vrai, interrompit le fugitif, puisque tu me reconnais, je suis un scélérat ; mais de grâce, Jean, par pitié ; ils arrivent, une minute encore et je suis perdu…

-Passe ton chemin, te dis-je ; passe ton chemin, ou moi-même, avant eux, je te fais justice. Je te tue comme une vipère que tu es.

– Jean, insistait l’autre, tu es bon toi ; tu es chrétien, Jean, pour l’amour de Dieu …

En entendant ces mots, pour l’amour de Dieu, Jean n’y tient plus, il presse convulsivement sur ses lèvres la croix de son chapelet. D’un bond, il est sauté en place, il a tiré le verrou de sa porte.

-Pour l’amour de Dieu, dis-tu ? c’est vrai, le bon Dieu a pardonné à ses bourreaux. Et moi aussi, je te pardonne, au moins pour le moment ; mais c’est dur. Entre donc vite, et cache-toi sous mon lit.

Il était temps. Déjà les pursuivants débouchaient dans la cour de la ferme et frappaient à leur tout à la porte.

-Jean ! Jean, n’as-tu vu personne par ici ?

-Je suis couché ; qui voulez-vous que j’aie vu ?

-Celui qui a mis le feu à ta maison, qui a tué ta mère. C’est le pire des scélérats ; nous le cherchons pour le tuer lui aussi.

-Vous pouvez penser qu’il serait mal reçu chez moi. Oh ! si je le tenais … Il fera mieux d’aller se faire prendre ailleurs.

-Alors, bonne nuit, Jean …

– Bonsoir, les amis ; je vous souhaite heureuse chance.

Et la troupe continua sa poursuite dans la nuit.

Quand elle fut éloignée, Jean fait sortir l’homme de sa cachette.

-Tu es sauvé, lui dit-il. Reste chez moi cette nuit. Mais dès demain matin, va-t’en au plus vite, et ne te trouve jamais sur ma route. Car j’ai peur, vois-tu, de n’être pas maître de moi, et il pourrait t’arriver malheur.

Il se connaissait mal, le brave Jean Réveillère. Celui qui, une première fois et d’une façon si héroïque, avait eu le courage de sauver son ennemi pour l’amour de Dieu eût été capable de l’épargner encore. Il se connaissait mal ; il ne se rendait pas compte qu’au-dessus de son ressentiment d’homme il y avait sa foi de chrétien.

Le misérable dénonciateur passa la nuit sous le toit de la Hunaudière : il était sauvé, grâce à la générosité de Jean.

O vous qui lirez ce récit, admirez la puissance de la foi sur ceux qui ont été nos pères, et bénissez cette religion qui a enfanté de telles vertus dans des âmes communes.

Jean Réveillère a survécu aux jours néfastes de la Révolution. Il s’est marié, il a retrouvé les douces joies de la famille. Deux de ses fils ont été prêtres : l’un est mort curé de Saint-Georges-de-la-Garde ; l’autre, curé de Villebernier. Ainsi Dieu bénit la postérité de ses bons serviteurs. Plusieurs autres de ses fils ont fait souche, et sa famille demeure toujours à la Hunaudière. Lui-même y est mort, plein de jours et de mérites, dans le cours de l’année 1834.

Notre-Dame des Gardes, souveraine de ce pays, conservez-lui beaucoup de familles semblables à celle de Jean Réveillère ?

A. Fillaudeau.


Pour finir…

j’ai retrouvé l’acte de décès du René REVEILLIERE cité au début de son article par Abel FIllaudeau. Mais il me faudra encore quelques heures de travail afin de déterminer avec exactitude son lien de parenté avec le Jean qui nous concerne. Il décéda le 12 novembre 1729 à La Hunaudière, paroisse de la Tourlandry.

Le douze novembre mil sept cent vingt neuf a eté par nous soussigné inhumé le corps de René REVELIERE métayer de La Hunaudière égé de soixante trois ans ou environ, en présence de Michel REVELIERE son frère, Louis et Pierre REVELIERE aussi ses frères, de Pierre BRUNO son cousin qui a signé avec nous, les autres ont déclaré ne scavoir signer. P. Bruneau – F. Janneaux curé de la Tourlandry.

… à suivre…

2 réflexions sur “Jean REVEILLERE, de la Tour-Landry

  1. Coucou Françoise, c’est avec plaisir que je retrouve ton blog… mais tu as mis un mauvais lien pour cette magnifique page sur Jean Réveillère… que l’on finit par trouver en passant par l’accueil de ton blog. Autre point : je ne sais pas pourquoi, mais ça fait 2 fois que je n’arrive plus à laisser un commentaire. Si tu peux voir quelque problème caché derrière les pages de ton blog. Pour revenir au récit d’aujourd’hui, ça me replonge dans les récits que j’ai souvent entendus de maman ou de grand-mère sur les guerres de Vendée. Ces récits sont catastrophiques sont aussi toujours glorieux Pas une ferme, pas un lieu-dit qui ne comporte d’histoire(s) liée(s) aux Guerres de Vendée. ex : Les colonnes infernales sont passées sur la ferme de La Brouarderie,  sur le chemin qui menait, à l’époque, de Chalonnes à Jallais, et le champ des Guiberts (devrait s’écrire: le champ des Dix-bers, comme dix berceaux) porte le nom-souvenir de cet événement.Le fait et l’histoire : Quand la colonne infernale arrivant de St-Laurent-de-la-Plaine où femmes et enfants ont péris brûlés dans l’église du village, les personnes cachées dans le petit bois du champ, longeant ce chemin, ont eu très peur. Il y avait dix enfants « en âge du berceau » (de moins de 2 ans, environ), affamés, effrayés… Les femmes ont pris les enfants au sein et aucun n’a pleuré. C’est le miracle des « Dix-bers ».Bon. J’ai toujours entendu cette histoire sous cette version.Mais le Souvenir Vendéen la raconte… presque tout pareil… sauf qu’elle se termine avec la mort des dix enfants. Comment ses enfants seraient-ils morts et les adultes épargnés ?

    A plus

    Rose-Marie

    Aimé par 1 personne

    1. Pour le lien, en cliquant sur la couverture, on accède à le Revue dans son ensemble et en cliquant sur le titre on accède à l’article proprement dit. Je vais ajouter ce lien dans le titre, ce sera plus clair.
      Quant aux légendes, elles ont souvent de nombreuses variantes que l’on arrange au gré de sa fantaisie ou de ce que l’on veut faire passer comme message.
      Moi aussi j’ai eu droit à la version « douce » des bébés qui ne pleurent plus et qui sont sauvés ( mais je ne me souviens plus de qui me l’a racontée, peut-être notre grand-mère commune, ou bien l’une de mes tantes…).
      Et je regarde pour les commentaires et le lien, merci de me l’avoir dit.

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